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04/10/2017

BRUISSEMENT DU FEUTRE

au magma présent de l'écriture,

 

BRUISSEMENT DU FEUTRE

 

Aux portes de l'évanouissement,

Aux heures de grande détresse,

Il reconstitue l'assemblage de fragments épars

Qui, parfois, dessinent l'abstraction d'un paysage

Et ramènent à la lumière ce qui était aux abysses.

 

Du temps compté qui lui est imparti s’extraient

Grâce aux ballons humides porteurs d'ignorance

Le bruissement feutré des pensées quotidiennes.

 

Et débouche sur le parvis ébloui du présent,

Ce quelque chose, rare et précieux à l'infini,

Contenu dans le poignant murmure du monde.

 

P. MILIQUE

31/01/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " Michèle Onfray "

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Personne : On n’a pas toujours le plaisir et le loisir d’interroger un philosophe, quelqu’un dont le métier c’est l’interrogation…la mise ou la remise en question.

Michèle Onfray, avec un e, s’il vous plaît, a accepté de répondre à notre désir de l’interroger sur un sujet qui défraye la chronique et qui effraye anciens et théologiens : le mariage pour tous… y compris pour tous ceux qui ne sont pas pour le mariage.

Michèle Onfray… vous passez pour quelqu’un qui ne craint Personne… et vous avez récemment rédigé un article sur le nouvel observateur, magazine qui porte bien son nom, puisque son titre nous suggère d’emblée de ne pas en vouloir à l’observateur parce qu’il est nouveau, jeunot, minot… le candide de Voltaire dans le meilleur des mondes pourris possibles. Je vous dis : Bonjour.

 

Onfray : Vous savez pour moi, c’est toujours le bon jour… et je fais tout mon possible pour que les prêtres de tous bords ne nous le rendent pas “mauvais”.

 

Personne : On l’a compris, vous êtes pour le mariage pour tous, pour les bons comme pour les mauvais… vous êtes comme qui dirait emporté par le vent de la modernité qui souffle comme bon lui semble… rien ne vous effraye ?

 

Onfray : Si. Les paravents… les boucliers… les comportements de défense : ma pensée est offensive. Ma philosophie, une alternative à tous les oiseaux de mauvais augure. Je pense donc je ne suis pas et ne vous demande même pas de me suivre.

 

Personne : vous êtes pas mal suivie, tout de mêmes avec votre raison, vous êtes devenue populaire… et avec certains sujets, je dirais même populiste… avec vos plaisirs faciles… et votre sens aigu de l’ouverture. Je vous cite ou récite :

Sodomites de tous les pays, unissons-nous !

C’est vous qui le dîtes, probablement pour ouvrir les portes de toutes les maisons closes…

Mais peut-être que vous avez un petit faible pour les bordels ?

 

Onfray : Qu’est-ce que vous appelez “bordel” une pensée qui veut se faire la belle ?

 

Personne : Non. Juste une pensée qui nous incite à penser que la mariée serait trop belle si elle n’avait pas de mari… ou si elle se mariait avec elle-même… ce serait encore mieux… pare qu’il n’y a pas d’autre Dieu que nous-mêmes.

 

Onfray : Il va falloir que vous vous débarrassiez de vos points de suture, si vous voulez vraiment soigner vos blessures… je dis : halte à la mauvaise foi…

Finis les craintes et les tremblements… je ne cesse de surprendre la pensée unique en flagrant délit d’illusions… lorsqu’elle aime, espère ou se réfère c’est toujours le même qu’elle même… serpent qui se mort la queue en se référant à Dieu.

 

Personne : j’ai compris… que pour vous, si on était bénis, on n’hésiterait pas à bannir de notre vocabulaire le mot “transcendance”… rien au-dessus… rien au-delà… tout est là… c’est votre tasse de thé!

 

Onfray : Dans la vie, il y a les plus coincés que soi et les moins coincés que soi. Les plus coincés on les loue. Et les moins coincés, on les blâme. C’est un peu la différence entre nous deux. Appelez cela comme vous voulez : un pieu ou un Dieu.

 

Personne : Personne n’accepte d’être jugée par quelqu’un qui a moins souffert qu’elle… et vous donnez vraiment l’impression d’avoir moins souffert que ceux que vous faites aujourd’hui souffrir… les Freud, les Sade, les Sartre…

 

Onfray : Je n’ai pas envie de l’ouvrir, si c’est pour dire exactement ce qu’un autre aurait pu dire.

 

Personne : c’est entendu… vous êtes le nouvel observateur, le philosophe du mariage pour tous, celui qui estime en son âme et conscience qu’un singe a le droit d’épouser un singe et une guenon, le devoir de convoler en justes noces avec une guenon …

Qu’importe la morale… pourvu que l’on sauve le moral. Et ça se situe par delà le bien et le mal.

 

Onfray : Il faut appeler un chat, un chat et un homophobe, un homophobe. Et c’est ce que vous me semblez être : quelqu’un qui craint et déteste les homosexuels, l’homosexualité… arrêtons d’utiliser l’expression : mariage pour tous…. vous êtes contre le mariage des homosexuels et pour des raisons irrecevables : la fin de la civilisation , la production d’enfants névrosés, la mort de deux mille ans d’un judéo-christianisme tellement civilisateur, la porte ouverte à l’inceste, à la polygamie, aux partouses institutionnelles, à la zoophilie… voici votre crainte… voilà votre plainte… et moi je dis que les deux sont sans objets. C’est de l’homophobie… le point de vue de tous les homophobes.

 

Personne  : s’il est vrai que le monde se divise en deux : les enculés d’un côté et les enculeurs de l’autre… je ne suis pas sûre que vous vous retrouveriez du même côté que votre maître à penser : Nietzsche…

Clap clap clap!  L’un de vous deux passera à la trappe. Zarathoustra dans les bras du dernier des hommes…. ça m’étonnerait… c’est peut-être Dionysiaque… mais certainement pas Apollinien.

 

Onfray : je ne cherche pas Nietzsche… c’est lui qui m’a trouvé

 

Personne : où ça ? à la SPA ?

 

Onfray : c’est la vérité qui vous trouble ou c’est moi?

 

Personne : La vérité, non ! je ne la trouve pas toujours intéressante. Vous, en revanche, vous l’êtes toujours. C’est à se demander si vous ne le faites pas exprès…

 

Onfray : oui, je fais exprès de nettoyer notre conscience de toutes les impuretés.

 

Personne : les quelles ?

 

Onfray : L’ancien testament en premier, le nouveau testament en deuxième et le Coran en troisième… trois messages d’homophobie.

- dans la Torah : “l’homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c’est une abomination qu’ils ont tous deux commises, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux”

- dans l’épître au Corinthien : “Ni fornicateurs, ni idolâtres, ni dépravés, ni sodomites, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du royaume de Dieu”.

- et dans le Coran : “vous vous approchez des hommes de préférence aux femmes pour assouvir vos passions. Vous êtes un peuple pervers… chassez les de votre cité, ce sont des gens qui affectent la pureté”.

 

Personne : tiens, tiens, on dirait que le Coran est plus subtil sur la question… il y a ce qui rabaisse et ce qui hisse l’âme… on aime bien distinguer entre les messieurs et les dames. C’est cette distinction qui vous chagrine ?

 

Onfray : Il n’y a ni haut… ni bas… mais des objets que l’on ne trouve même pas dans la caverne d’Ali baba…

 

Personne : Des fantaisies religieuses, c’est cela ?

 

Onfray : Des fantasmes et des crises d’asthme pour des gens qui ne manquent pourtant pas d’air

 

Personne : il n’y a pas que la vérité il y a aussi l’intériorité… l’inexprimé, l’inexprimable, le mystère.

 

Onfray : Le mystère devrait se taire dans ce cas et non chercher à s’approprier le sens de la terre… Même un Freud n’y échappe pas. Souvenez-vous du complexe d’Oedipe : où il faut un père à tuer et une mère à baiser. Il manifestera contre le mariage homosexuel sous peine de perdre tous ses repères : s’il y a deux pères, lequel tuer, lequel épargner ?

S’il y a deux mère, laquelle baiser laquelle chasser ? Il aura le tournis comme tous les religieux devant ces nouvelles exigences de liberté, d’égalité et de fraternité… tous malades,  tous sur un divan à rêver d’un confesseur idéal, à qui ils veulent tout vendre sans qu’il puisse leur répondre. Ils l’appellent Dieu ou l’inconscient.

 

Personne : c’est le dépravé qui parle ou c’est le nouvel homme révolté ?

 

Onfray : Désolée, mais je préfère et de loin, la compagnie des pédérastes et des sodomites à tous ces prédicateurs… je l’ai écrit dans mon “traité d’Athéologie”.

 

Personne : c’est ce que je me disais : on dirait que tous les idéaux se sont évanouis en vous… c’est peut être ça être athée !

 

Onfray : Vous avez une autre vérité à nous proposer ?

 

Personne : moi, quand je dis la vérité, j’ai l’impression de tromper quelqu’un en moi.

 

Onfray : moi… je ne trompe personne.

 

Personne : alors disons que vous êtes trompé par tout le monde… vous êtes le cocu universel… le philosophe sodomisé par la vérité. Qui ne dit pas non … et qui a même l’air d’apprécier !

Au suivant

27/11/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'AFGHANE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Non…ça ne se dit pas ?
Je voulais peut être dire isolée
Une afghane est toujours isolée
Même quand elle prend les armes
Et monte à l’assaut des envahisseurs
Elle le fait seule, même si elle combat
Au sein d’une armée…
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise qui n’a pas été dit
Que l’Afghanistan est une terre de résistants
Qu’on ne tolère pas l’occupation
L’ingérence, toute étrangère intervention
Oui… nous sommes divisés, opposés, frères ennemis
On cherche à se descendre… c’est notre façon de se joindre au ciel…
Mais nous avons toujours reporté l’heure, de nous donner la mort pour combattre tous ceux qui voulaient s’en mêler… soviétiques … amerloques… et toutes les loques européennes
Nul n’entre ici… ou alors… nul n’en sort.
C’est un point de non-retour !
Quelle que soit la géométrie
Oui, nous sommes extrêmement… comment dire ? Extrêmes !
On aime les extrêmes
Les narcotrafiquants d’un côté et les talibans du même côté…
Que reste-t-il de l’autre côté ?
Ah ah ah !!!! Des cadavres à la pelle
L’opium… la culture du pavot
C’est pour affronter les riches… on n’y renoncera jamais
Le coran… par ici, c’est une sorte d’uranium… enrichi au fil du temps et qui ne va pas tarder à exploser à la figure de tous les continents…
Oui… je sais… vous reprocherez toujours aux Talibans d’avoir détruit les fameuses statues… les Buddha bar
Non, ce n’était pas du fanatisme… mais une espère de fatalisme
Ici… on n’a pas la mémoire du passé… mais la mémoire de l’avenir… on s’en fout de savoir d’où l’on vient… mais on veut toujours savoir où l’on va … et on le sait en général… puisque nous sommes toujours les premiers à allumer le feu et boom… plus de statues… tout le monde y tient… mais on ne tient pas au monde !
Ni vodka, ni coca cola… nous ne nous laisserons jamais contaminés…
Le coran et l’opium sont des instruments
Pour se payer la chose la plus précieuse au monde : la liberté …
Non… je n’avais pas le droit de t’accorder cette interview… alors tu sais ce qui te reste à faire ?
Non… tu ne le sais pas !
Tu tires ou je tire ?
Tu ne t’en tireras pas autrement!
Oui… j’étais peut-être sous le charme mais maintenant le charme est rompu
(Boom… et elle le descend)

Elle : je t’aime… mais je n’avais pas le droit de t’aimer…pédé!

29/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: "TOMBEZ MES LARMES"

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .


Tombez mes larmes

Tombez mes larmes en torrents !
Tombez mes larmes en déluge !
Pour les martyrs petits et grands,
Par l'Evangile et le Coran,
Pour ceux qui cherchent un refuge

Contre la folie des tyrans
Contre l'assassin et le juge
Tombez mes larmes en torrents !
Sur la dépouille des mourants
Tombez mes larmes en déluge !

Devant le Monde indifférent
Ou en quête de subterfuges
Tombez mes larmes en torrents !
Le vent souffle à contre-courant
Tombez mes larmes en déluge !

Mais un tourbillon fulgurant
Surviendra sans qu'on en préjuge
Tombez mes larmes en torrents !
De joie, d'orgueil intempérant
tombez mes larmes en déluge !