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29/04/2017

LA NAISSANCE DE L'AUBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NAISSANCE DE L'AUBE

1

 

S'agit-il d'anxiété, d'angoisse?

Est-ce l'énorme contrariété

Provoquée par l'impossibilité

A te joindre et qui nous a privé

(Ce fut-là une grande première)

De notre si essentiel câlin nocturne?

 

Toujours est-il que je viens d'éprouver

Une longue nuit agitée et sans sommeil.

Cet état d'intense activité nerveuse

M'aura, c'est bien le moins, permis

De participer, parfaitement éveillé,

A l'éblouissante naissance de l'aube.

 

La lumière est onctueuse et tu dors encore

De ce sommeil paisible qu'ont les enfants.

Il est doux d'être ainsi allongé à tes côtés.
Je veux veiller sur toi, te couver, te fortifier.

Moi-même, je me repose et me ressource en toi.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

20/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 1

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

1

Si je ne fait que m'arrêter au regard de l'autre
Pour me faire une opinion sur moi-même,
Je risque fort de me fourvoyer.

De fait, que puis-je raisonnablement attendre
De quelqu'un qui ne sait pas que je suis,
Qui tout au mieux me conjecture?

Pourtant, à peine exposé cela quelqu'un me dit:
Ne travestit-on pas parfois certains aspects de nous
A seule fin d'en proposer une autre idée à l'autre?

En trompant l'autre, c'est soi que l'on cherche à flatter,
Mais, ce faisant, c'est aussi soi-même que l'on trompe.
Pour autant, toutes nos actions ne sont pas déterminées
Par cet unique confrontation avec le jugement de l'autre.

Aussi suis-je convaincu que chaque autre
Se trompent à coup sûr, sur ce que je suis.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/05/2016

DE LA PIERRE DE LUNE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DE LA PIERRE DE LUNE

2

 

Certes, il n'a entendu de sa bouche que quelques murmures connivents, mais il sait déjà combien sont importants aussi ces silences volubiles adressés au bleu de nuages inexistants.


De la pierre de lune a jailli la troublante et sereine certitude d'une belle ascension vers les étoiles, et au-delà encore.
Elle est cette Femme si à part qu'il ne voudrait savoir lui parler qu'avec des mots n'ayant jamais servis. Qu'avec des mots nouveaux-nés.
Elle est ce quelqu'un d'exception qu'il n'a encore jamais rencontré et, chaque pépite de cet éclat de temps qui brille en sa présence fait d'elle son arc-en-ciel.

Voyageur avéré d'un même pays, il épouse cependant l'inutile douleur que pourrait devenir l'embrasement passionnel d'une relation prisonnière des limites trop fréquentées du platonisme;

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/11/2013

GAUCHE DE DROITE: UPPERCUT EN STÉRÉO « LE SOPALIN ? DE DROITE »

 

GAUCHE DE DROITE
UPPERCUT EN STÉRÉO

(1’13’’)
« LE SOPALIN ? DE DROITE »


La gauche fait-elle une politique de droite ? La droite a t-elle capté les mots de la gauche ? On s'y perd. Pour se retrouver, petit inventaire de trucs de gauche et de trucs de droite par Corentin Roquebert, le premier MC sorti de Normale sup'.


Enregistrement : 28 août 13
Réalisation : Samuel Hirsch
Texte & voix : Corentin Roquebert

15/06/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..."

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LE GRAND MARCHE TRANSATLANTIQUE NE SE FERA PAS..." (Lettre au Président Obama)
Paroles et musique : la Parisienne Libérée

 

B. Obama
« Et ce soir, je vous annonce que nous allons lancer des discussions sur un partenariat global de libre-échange et d’investissement transatlantique avec l’Union européenne. Car favoriser un commerce juste et libre de part et d’autres de l’Atlantique, c’est soutenir des millions d’emplois américains bien rémunérés. »

J. Kerry
« Le Président Obama est persuadé qu’une opportunité réellement unique nous est offerte, celle de conclure un Accord de Partenariat Transatlantique pour favoriser les investissements et le commerce. »

J. M. Barroso
« Je suis enchanté de vous annoncer aujourd’hui que l’Union européenne et les États-Unis ont décidé d’entamer des procédures internes afin de lancer des négociations en vue de parvenir à un accord de libre-échange sans précédent : le Partenariat Transatlantique pour le commerce et l’investissement. »

J. Kerry
« Nous pensons que c’est quelque chose qui peut aider à stimuler l’économie de l’Europe, renforcer notre économie, créer des emplois pour les Américains, pour les Allemands, pour tous les Européens, et créer un des plus grands marchés alliés du monde. »

F. Hollande
« Ma position est la suivante. Je suis pour qu’il y ait une négociation qui s’ouvre pour lutter contre un certain nombre de barrières douanières ou de freins aux échanges de façon à favoriser la croissance. Mais il doit y avoir des garanties par rapport à certains domaines. »

Y. Jadot
« Nous avons entre la Commission et le Conseil un mandat de négociations qui évolue. Même les parlementaires européens n’ont pas accès à l’évolution de ce mandat de négociation. »

E. Joly
« Parce que vous savez que l’Union européenne, notre Commission, conduite par le libéral Barroso, a commencé les négociations d’un traité transatlantique, d’un traité de libre-échange avec les États-Unis. (…) La majorité aujourd’hui en Europe est très libérale, mais pour moi, ça, c’est la mort politique de l’Europe. »

J. M. Barroso
« Et je voudrais remercier les milieux d’affaires des deux côtés de l’Atlantique pour leur soutien. »


Cher Président des États-Unis,
Je t’écris pour t’annoncer que le grand marché transatlantique ne se fera pas. Oui, je sais, c’est une huge opportunity, sans doute pour toi, mais pas pour moi. Alors voilà, j’ai bien réfléchi et j’ai pris ma décision. Finalement, c’est non.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher et honoré Président des États-Unis,
La commission européenne malheureusement t’a menti. Voilà comment sont les petits sergents, quand à force d’ambition ils se prennent pour des grands. À jouer les partenaires dans le plus grand secret ils ont voulu te plaire et t’ont mal informé, crois-moi.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, et très respecté Président des États-Unis,
Sincèrement merci pour ta belle proposition de croissance. Mais en fait j’ai surtout besoin ici d’un peu de relance. Ensuite, il faudra voir. Qui sait, peut-être que plus tard je rouvrirai les négociations ? En attendant, sans hésitation, je garde mon maïs, mes données, mes normes et mes lois et j’évite les grands procès que les sociétés privées feraient à nos États.
Tu vois, pour toutes ces raisons-là, le grand marché transatlantique ne se fera pas.

Cher, honoré, très respecté et puissant Président des États-Unis d’Amérique du Nord,
Bien sûr je déplore que mes dirigeants n’aient pas le courage de te parler franchement. Alors avant que l’un d’eux ne t’envoie un courrier maladroit ou ne laisse un message sur ton répondeur, j’aime autant te l’annoncer de vive voix.
Le grand marché transatlantique ne se fera pas.

03/05/2013

GABRIELA MISTRAL : "ABSENCE"

 

GABRIELA MISTRAL 

"ABSENCE"

Lu par Sylvia BERGE

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

02/05/2013

GABRIELA MISTRAL : "BOIRE"

GABRIELA MISTRAL 

"BOIRE"

Lu par DANIELE LEBRUN

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

GABRIELA MISTRAL : "ENFANT MEXICAIN"

 

GABRIELA MISTRAL 

"ENFANT MEXICAIN"

LU PAR CECILE BRUNE

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

 

 

 

30/04/2013

GABRIELA MISTRAL : "PAYSAGE DE PATAGONIE" -- "TROIS ARBRES"

 

GABRIELA MISTRAL 

"PAYSAGE DE PATAGONIE" 

"TROIS ARBRES"

Lu par : Laurent NATRELLA

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

29/04/2013

GABRIEL MISTRAL : POEME DE L'ENFANT (II)

GABRIEL MISTRAL 

POEME DE L'ENFANT (II)

Lu par Sylvia BERGE

 

Poème extrait du receuil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude COUFFON (© ELA/La Différence 1988

 

Gabriela MISTRAL est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe GARNIER

Prise de son, montage : Claude NIORT, Pierre HENRY

Réalisation : Anne-Pascale DESVIGNES

27/11/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'AFGHANE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Non…ça ne se dit pas ?
Je voulais peut être dire isolée
Une afghane est toujours isolée
Même quand elle prend les armes
Et monte à l’assaut des envahisseurs
Elle le fait seule, même si elle combat
Au sein d’une armée…
Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise qui n’a pas été dit
Que l’Afghanistan est une terre de résistants
Qu’on ne tolère pas l’occupation
L’ingérence, toute étrangère intervention
Oui… nous sommes divisés, opposés, frères ennemis
On cherche à se descendre… c’est notre façon de se joindre au ciel…
Mais nous avons toujours reporté l’heure, de nous donner la mort pour combattre tous ceux qui voulaient s’en mêler… soviétiques … amerloques… et toutes les loques européennes
Nul n’entre ici… ou alors… nul n’en sort.
C’est un point de non-retour !
Quelle que soit la géométrie
Oui, nous sommes extrêmement… comment dire ? Extrêmes !
On aime les extrêmes
Les narcotrafiquants d’un côté et les talibans du même côté…
Que reste-t-il de l’autre côté ?
Ah ah ah !!!! Des cadavres à la pelle
L’opium… la culture du pavot
C’est pour affronter les riches… on n’y renoncera jamais
Le coran… par ici, c’est une sorte d’uranium… enrichi au fil du temps et qui ne va pas tarder à exploser à la figure de tous les continents…
Oui… je sais… vous reprocherez toujours aux Talibans d’avoir détruit les fameuses statues… les Buddha bar
Non, ce n’était pas du fanatisme… mais une espère de fatalisme
Ici… on n’a pas la mémoire du passé… mais la mémoire de l’avenir… on s’en fout de savoir d’où l’on vient… mais on veut toujours savoir où l’on va … et on le sait en général… puisque nous sommes toujours les premiers à allumer le feu et boom… plus de statues… tout le monde y tient… mais on ne tient pas au monde !
Ni vodka, ni coca cola… nous ne nous laisserons jamais contaminés…
Le coran et l’opium sont des instruments
Pour se payer la chose la plus précieuse au monde : la liberté …
Non… je n’avais pas le droit de t’accorder cette interview… alors tu sais ce qui te reste à faire ?
Non… tu ne le sais pas !
Tu tires ou je tire ?
Tu ne t’en tireras pas autrement!
Oui… j’étais peut-être sous le charme mais maintenant le charme est rompu
(Boom… et elle le descend)

Elle : je t’aime… mais je n’avais pas le droit de t’aimer…pédé!