14/10/2017
RENONCER AUX LIMITES
RENONCER AUX LIMITES
Il savait que la déchirure provoquée
Par son éloignement le transporterait
Sans ménagement au cœur de l'absence.
Par choix, par goût pour le vagabondage,
Il avait pris le risque de cet autre combat.
Cela l'a amené à constater une fois de plus
N'être ni suffisamment, ni suffisamment aimé,
Pour mener à son avantage ce genre de bataille.
Il y a vraiment quelque chose d'insoutenable
A faire ainsi chemin à part, à mesurer peu à peu
L'arrachis provoqué par des blessures opiniâtres.
Lui aussi à, ancré au tréfonds, le blues de ce temps
Où les nuits interminables vivaient dans la douceur.
Tandis que le crépuscule s'infiltre insidieusement
Et s'ingénie à en désaccorder la fragile harmonie,
Il s'enlise peu à peu en quelques marais rebelles,
Et il hurle en silence l'âpre violence de son malaise,
L'intensité de son trouble, de sa contrariété aussi.
Il lutte cependant, il se révolte, et rejette durement
Ce qu'il identifie comme une perception trop négative.
Depuis qu'ils ne sont plus physiquement présents
Dans l'exact périmètre de leurs émotions à vif,
Le sombre quotidien est devenu couleur chagrin.
L'interrogation hésitante a laissé place à la certitude,
Après s'être petit à petit imposé à lui: il les aime, c'est tout!
Impossible pour lui de s'immiscer davantage
Dans l'imperturbable mystère de leur relation.
Dès lors, sa décision est prise: il renonce aux limites.
Survient parfois le rêve d'un bonheur jamais triste...
P. MILIQUE
08:48 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, choquer, amendement, daech, collaboration avec l'ennemi, jugement, plaintif, déposer un recours, hommage, irascible combattant, isf, france des lumières, art contemporain, lisbonne, cendres encore chaudes, code de la route, indécence, yacht, jet privé, moyen de locomotion
04/07/2017
BRASILLEMENT CONTINU
BRASILLEMENT CONTINU
Tu ne sauras jamais
Que mon corps est
A se mourir de toi.
Fièvre au brasillement continu de l'autre.
Il monte et se volatilise parfois dans la nuit
Comme un souffle que l'on ne peut étouffer
Une ombre triste et tendre qui déchire tout,
Invectivant en secret la part qui déjà s'exalte.
Et ça n'en finit pas d'être beau
Au cœur formel de l'inexprimé.
P. MILIQUE
08:28 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, sophistiqué, solidarité, éviter le pire, tendance, climatique, inquiétude, zone tropicale, potentiellement, meurtrier, indonésie, miami, chercheur, létal, parade, préventin, bataille de mossoul, reportage, engin explosif, daech, confrère, faire rage