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02/12/2017

SUR LA POINTE DE L'ÂME 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LA POINTE DE L'ÂME

4

 

Il est hyper violent de ne jamais s'éprouver attendu par personne, nulle part.

Car rapidement, des frémissements apparaissent, accentués par la perte d'une identité que rien ne vient troubler ni distraire.

Au cœur de cette solitude-là, le dialogue s'établit avec ceux qui le peuplent et l'altèrent.

Il en est ainsi car nous voilà désormais assujettis à l'oppressante compagnie de ceux qui nous hantent, dangereusement exposés qu'ils sont à une détresse turbulente.

 

On peut considérer la solitude comme installée partout, tant on croirait parfois que chacun est seul au monde.

Le solitaire paraît en effet obéir à d'étranges lois lui intimant de renoncer aux palliatifs divertissants.

De fait, le possible semblant anéanti et les neurones étant à plat, il ne peut plus être que désœuvré, et sans ressources.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/10/2017

RENONCER AUX LIMITES

au magma présent de l'écriture,

 

RENONCER AUX LIMITES

 

Il savait que la déchirure provoquée

Par son éloignement le transporterait

Sans ménagement au cœur de l'absence.

Par choix, par goût pour le vagabondage,

Il avait pris le risque de cet autre combat.

 

Cela l'a amené à constater une fois de plus

N'être ni suffisamment, ni suffisamment aimé,

Pour mener à son avantage ce genre de bataille.

Il y a vraiment quelque chose d'insoutenable

A faire ainsi chemin à part, à mesurer peu à peu

L'arrachis provoqué par des blessures opiniâtres.

 

Lui aussi à, ancré au tréfonds, le blues de ce temps

Où les nuits interminables vivaient dans la douceur.

 

Tandis que le crépuscule s'infiltre insidieusement

Et s'ingénie à en désaccorder la fragile harmonie,

Il s'enlise peu à peu en quelques marais rebelles,

Et il hurle en silence l'âpre violence de son malaise,

L'intensité de son trouble, de sa contrariété aussi.

Il lutte cependant, il se révolte, et rejette durement

Ce qu'il identifie comme une perception trop négative.

 

Depuis qu'ils ne sont plus physiquement présents

Dans l'exact périmètre de leurs émotions à vif,

Le sombre quotidien est devenu couleur chagrin.

 

L'interrogation hésitante a laissé place à la certitude,

Après s'être petit à petit imposé à lui: il les aime, c'est tout!

Impossible pour lui de s'immiscer davantage

Dans l'imperturbable mystère de leur relation.

Dès lors, sa décision est prise: il renonce aux limites.

 

Survient parfois le rêve d'un bonheur jamais triste...

 

P. MILIQUE

19/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

5

Le lecteur, tout comme son bienfaiteur l'écrivain, ne vit que par et pour le verbe.


Ce même verbe que, tout le montre et le démontre, il aime beaucoup et à qui il ne peut, ce serait indécent, lui faire subir cet outrage que constitue un abandon.
Il déguste avec une gourmandise non dissimulée le mot à mot qui comble avec grand avantage sa pensée dépassée, mais se réserve néanmoins la liberté pleine et entière de penser le contraire, et de lui concéder qu'il s'exprime décidément dans un style pour le moins particulier.
Et, dans la dense réalité d'une réflexion pleine de profondeur, il clame sans discontinuer l'irruption du quotidien abscons dans cet espace de libre écriture subitement vouée à l'épreuve jubilatoire de la lecture immédiate.

«On lit ce qu'on aime, et on écrit ce qu'on peut»

(BORGES)

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

02/11/2015

A EN PERDRE LE SOUFFLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

A EN PERDRE LE SOUFFLE

1

Son corps, son organisme, son métabolisme
Tous se sont ligués en lassitude aujourd'hui
Pour l'affaiblir, pour l'anéantir. Pour l'annuler.

Il se sent vide d'ardeur, de dynamisme, de force.
Tout cela lui impose la réalité d'un défi démesuré,
Le confronte à l'abrupt consistance du présent,
Et jette une lumière indécente sur un itinéraire
Qui derrière les brumes se profile, long et accablant.

Il se doit de rassurer son aimée, il n'ait rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.

Car c'est bien ce qui lui fait monter la honte au front.
Comme il est indigné par son comportement ridicule!
Et pourtant il ose, enfantin, communiquer sur ce si peu.
Oser se lamenter auprès d'elle, elle qui est tant investit
De ce qu'elle est, qui met tout à profit pour l'ensoleiller,
Pour créer cette ample bulle d'amour où elle le tient serré.
Comme il se sent petit près d'elle, terne face à sa lumière!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/08/2015

DISSIDENCE VERTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISSIDENCE VERTE

5

Et pendant que toutes les bonnes âmes du monde vivent dans la peur glauque et suintante que la terre arrête par leur faute un jour de tourner, pendant que certains disciples de la deuxième heure se disculpent à moindre frais juste en se préoccupant, avec une indécente allégresse, de fabriquer leur composts et de leurs poubelles sélectives plutôt que de fomenter une révolution, les heureux et opportunistes spéculateurs de partout continuent, hilares, de fréquenter assidûment les paradis fiscaux.
Rien de neuf là-dedans me dires-vous. Et je vous répondrai, soit!
Il y a plus de 3 500 ans, les Grecs faisaient la guerre aux Troyens pour s'emparer de leur richesse en or. Aujourd'hui, les faiseurs d'argent font preuve de méthode plus complaisantes, certes, mais tout aussi douteuses pour retourner les poches des esclaves dociles composant désormais le peuple souriant et soumis qu'il est devenu. Majorité abstraite, et non représentative. Ces écologistes se croient déjà ce qu'ils ne seront jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/11/2013

SUBTILE SEGMENTATION

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http://www.erinnyes.fr/

 

 

SUBTILE SEGMENTATION

 

Assertions cruelles et justes au caractère irréductible

D'une impression de pourrissement profond

D'indécence dégoûtée dans la nécessité d'un trouble

Qui présente une vision infernale du monde.

 

Certains mots sont plus sonores que des gifles

Aux vies animées des fissures qui blessent.

 

Alors, les années d'amères désillusions,

Où il s'était enfermé dans une solitude têtue,

Ont enfin extirpé de sa mémoire

Le désordre du cri tu, tenu secret, comme honteux.

 

Aux fragments épars de son univers désormais,

La souffrance qui avançait jusque-là masquée,

Apprend que l'instant est segmentation subtile

Qui s'offre dans un sourire saignant de fragilités.

 

P. MILIQUE

23/06/2013

QUE FAISONS-NOUS?

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QUE  FAISONS-NOUS?

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie avec trop d'indécence?

 

Il y a ce trop de présence chez certains êtres

Dont les yeux ont fondu au passage,

Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide

D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,

Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,

Tout un réseau complexe de glissements subtils,

Avant qu'il ne prenne la forme définitive

D'une interminable chute en spirale

Dans le spectaculaire revendiqué

Et démonstratif de l'ultime démonstration.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

Mener au renoncement d'un voyage impossible

Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser

Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,

Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain

Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.

 

Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées

A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

P.  MILIQUE

11/08/2012

SUBTILE SEGMENTATION

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SUBTILE SEGMENTATION

 

 

 

Assertions justes et cruelles au caractère irréductible

 

Dans l'impression amère de profond pourrissement,

 

D'indécence dégoûtée dans l'obscure nécessité d'un trouble

 

Qui offre à observer une infernale vision du monde.

 

 

 

Certains mots sont sonores comme des gifles lestes

 

Claquées aux vies animées des fissures qui blessent.

 

 

 

Alors, au fil des années allaitées d'amères désillusions,

 

Dans lesquelles il s'était enfermé dans sa solitude têtue

 

Il extirpé enfin du confus de sa mémoire incertaine

 

Le désordre discret tenu secret dans sa gangue honteuse.

 

 

 

Désormais, aux fragments épars de son univers,

 

La souffrance latente, jusque-là fièrement masquée,

 

Décrète que l'instant venu est segmentation subtile

 

Qui s'offre dans un sourire arc-en-ciel poignant de fragilité.

 

 

 

P. MILIQUE