29/10/2017
ELLES DISENT...
ELLES DISENT...
S'il arrive parfois que les lignes disent beaucoup,
C'est parce qu'elles sont écrites sans complaisance.
Elles disent les aridités d'adaptation à un milieu différent,
Elles disent l'histoire confuse, douloureuse et tourmentée,
Elles disent l'enchevêtrement dans lequel l'espoir s'englue.
Elles disent les forces contradictoires qui génèrent
L'incontournable blessure d'ignorer d'où l'on vient
Sans pour autant exactement savoir où on se dirige,
Elles disent la perception de chamboulements inaboutis,
Alternative cruciale au cœur de l'instant qui se trouble.
Il s'affirme dès lors une lucidité amère qui,
Dans le discernement, intense et dévastateur
D'un horizon définitivement hors d'atteinte,
Se refuse à faire coïncider la vie avec son cœur.
S'il arrive parfois que les lignes disent beaucoup,
C'est parce qu'elles sont écrites sans complaisance
Afin de faire passer la pulpe embrasée de nos mots
Au travers du treillage fin d'un révélateur de maux.
P. MILIQUE
08:15 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, entreprise, déménagement, méduse, niger, séance de rattrapage, force spéciale, intervention, namibie, humiliation, conseiller, continental, tchad, soldatesque, militaire, afrique, respecter, défense nationale, guerre
20/02/2014
GEORGES SCHAEHADE: "TROIS POEMES"
GEORGES SCHAEHADE
"TROIS POEMES"
Lecture par CÉLINE SAMIE
Références:
in Les Poésies
© Gallimard 2001
Georges Schehadé (1905 Alexandrie-Paris 1989) est un poète et auteur dramatique libanais de langue française.
Issu d’une famille libanaise aristocrate, Schehadé est l’auteur d’une importante œuvre théâtrale proche des conceptions du nouveau théâtre, dont il est l’un des chefs de file avec, entre autres, Beckett, Ionesco ou Arthur Adamov. La plupart de ses pièces ont été créées par Jean-Louis Barrault et la plus célèbre d’entre elles, Histoire de Vasco (1956), a été traduite en 25 langues, jouée un peu partout dans le monde pendant les années 1950 et 1960.
Schehadé est également l’auteur de plusieurs recueils poétiques (Rodogune Sinne, L’Écolier Sultan, Poésies I à VI, Poésies VII (posthume). Tôt reconnue, son œuvre a été saluée et défendue par les plus grands (Paul Éluard, André Breton, Saint-John Perse, René Char, Jean-Louis Barrault, Octavio Paz, Philippe Jaccottet, Salah Stétié...).
En 1986, il se voit décerner par l’Académie française le Grand Prix de la Francophonie, créé l’année même.
Fuyant la guerre civile (1975-1990) qui menace le Liban, Georges Schehadé quitte Beyrouth en 1978 et s'installe à Paris où il meurt en 1989.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Djaisan Taouss
Montage Anne-Laure Chanel
18:08 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma présent de l'écriture, transformation, david, sophia, rose, rajeunir, claire hauter, recevoir, habitué, se métamorphoser, travestis, douche, épilation, maquillage, perruque, rituel, procéder, magie, illusion, arbre à fruit, exploration, liban, cheveux, amour, vin, souvenir, honte, éboulement, colline, orgue, frisson, méduse, ciel, tremblement, chambre nuptiale, danger, mélodie, étoile, goutte d'eau, patience, songe d'une nuit d'été, prairie, gazelle, endormissement, bien-aimé
21/09/2013
COURT-METRAGE
COURT-METRAGE
C'est un peu comme s'enfoncer dans une forêt,
Véritable cathédrale sonore patiente
Qui module sans fin la mélodie du temps.
Par la fenêtre nue laissant filtrer
La pâleur exténuée d'un jour éteint.
La porte est ouverte sur un couloir sombre
Dans l'attente d'un événement qui viendra dire
Que la survie reste l'enjeu essentiel.
Dès lors, pourquoi s'étonner encore
Des points d'interrogations médusés
Que l'on a tous dans nos yeux désabusés,
En nous infligeant le spectacle référent
Du seul court-métrage qui soit intéressant:
Celui d'une vie ciselée dans le marbre des sourires.
P. MILIQUE
05:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : court-métrage, s'enfoncer dans la forêt, cathédrale, sonorité, patience, moduler, la mélodie du temps, fenêtre nue, laisser filtrer, pâleur exténée, jour éteint, porte ouverte, couloir sombre, dans l'attente d'un événement, survie, enjeu essentiel, s'étonner, point d'interrogation, médusé, yeux désabusés, infliger, spectacle référant, intéressant, vie ciselée, dans le marbre des sourires