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15/11/2017

FLEUR FERMÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

FLEUR FERMÉE

 

Il arrive que certains mots maladroits

Signifient beaucoup plus que le silence

Qui peut s'égarer en d'inouïs méandres.

 

D'instants à la sensualité vertigineuse

En sales exhalaisons d'amertume,

Il se compromet et donne parfois

L'étrange impression de se complaire

Dans la folle douleur vive des autres.

 

Comme un arrêt sur concentré d'émotion,

Il étale avec une lenteur quasi hypnotique

Un temps provisoirement suspendu, dilaté.

 

Le silence est là qui réside en nous

Comme une situation extrême,

Comme une ultime inquiétude.

Il est telle une fleur fermée à l'intime

Qui, par sa non-floraison manifestée

Nous laisse présager le ténu des repères.

Ainsi, le silence est un philtre pernicieux.

Son ton doux-amer occupe le calme paysage.

Et cela serre le cœur. Et cela triture l'esprit.

 

Amour s'il te plaît,

Ne reste pas aphone.

Si mon silence est le ciel,

Tes mots en sont les étoiles.

 

P. MILIQUE

29/10/2017

ELLES DISENT...

au magma présent de l'écriture,

 

 

ELLES DISENT...

 

S'il arrive parfois que les lignes disent beaucoup,

C'est parce qu'elles sont écrites sans complaisance.

 

Elles disent les aridités d'adaptation à un milieu différent,

Elles disent l'histoire confuse, douloureuse et tourmentée,

Elles disent l'enchevêtrement dans lequel l'espoir s'englue.

 

Elles disent les forces contradictoires qui génèrent

L'incontournable blessure d'ignorer d'où l'on vient

Sans pour autant exactement savoir où on se dirige,

Elles disent la perception de chamboulements inaboutis,

Alternative cruciale au cœur de l'instant qui se trouble.

 

Il s'affirme dès lors une lucidité amère qui,

Dans le discernement, intense et dévastateur

D'un horizon définitivement hors d'atteinte,

Se refuse à faire coïncider la vie avec son cœur.

 

S'il arrive parfois que les lignes disent beaucoup,

C'est parce qu'elles sont écrites sans complaisance

Afin de faire passer la pulpe embrasée de nos mots

Au travers du treillage fin d'un révélateur de maux.

 

P. MILIQUE

29/07/2017

BROUILLARD D’ÉMOTION

au magma présent de l'écriture,

 

BROUILLARD D’ÉMOTION

 

C'est inéluctable dans la mémoire de chacun:

Enfouie avec soin dans la friche de sa jungle,

S'affirme, ostentatoire, la mélodieuse réalité

Exhale des fractions de nostalgie souterraine.

 

Souvenirs de ce qu'étaient le lieu, le temps, l'espace.

Intense trouble perceptible. Vif brouillard d'émotion.

Certitude du préexistant gravé, perception de l'avenir.

 

Dans ce qui se profile apparaît, intensive luminosité,

Le constat d'une vie qui finalement, plaisir rétroactif,

Se révèle être le fruit d'un ciel exceptionnel de beauté.

 

P. MILIQUE

27/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 1

au magma présent de l'écriture,

 

CALAMITE DÉGRADANTE

1



C'est un sinistre décor qui renforce l'oppressante et lugubre impression de bout du monde.

Cela date d'une époque révolue qui voulait que les mariages n'aient nul besoin d'amour.
De ce temps où les histoires, même les plus anciennes, les plus profondément ensevelies, finissaient toujours par refaire surface.

C'est une histoire de folie familiale, de destin écrit depuis toujours, de famille disloquée et de lâcheté collective.
Période fangeuse qui, aujourd'hui encore, hante l'esprit des plus anciens dans ce qu'elle remue de plus glauques et de plus dérangeants souvenirs.

Personne n'a jamais su oublier la violence des malheurs qui l'ont frappé.
De ce fait, lorsque la rumeur a pris naissance, nul ne s'éprouve suffisamment surpris pour entreprendre de la contester aussi peu soit-il.
D’ailleurs, contestable elle ne l'est pas.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/12/2015

COMBINAISON ALÉATOIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

COMBINAISON ALÉATOIRE

1

 

La vie, c'est bien autre chose que le contraire de la mort! C'est être et ne pas être à la fois. C'est aussi une étonnante combinaison de fragments aléatoires, merveilles de complexités nécessaires, organisées arbitrairement an miracle précaire.

Ce préambule indique clairement à quel point vouloir l'expliquer, ou la rationaliser autant que faire se peut, est une entreprise sinon vaine, pour le moins ardue. Puisqu'elle est, d'abord, insaisissable.

Si on tend l'oreille aux battements sourds de la vie, on peut la considérer telle une existence paisible égayée de bonheurs. Elle semble en effet d'une déconcertante, et spontanée, coordination. Belle et souveraine de dextérité supérieure, elle porte en elle, intimement mêlés, l'intime et le lointain, battements inquiets que le rythme grave au cœur pour nous relier au cosmos inaugural. Là où la peur se brise sur les éclats d'un rire salvateur.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

05/08/2015

DISSIDENCE VERTE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DISSIDENCE VERTE

4

Moi, face à cela, face aux multiples invectives agressives des ayatollahs du vert originel, je défends bec et ongle ma quiétude personnelle. Je leur oppose, non sans opiniâtreté, le fond de ma pensée. Car enfin, est-ce qu'un seul d'entre eux à déjà songé à ce qui pourtant interpelle avec une grande évidence: l'écologie, éminemment respectable en soi, est devenue un produit de grande consommation comme les autres. Une opportunité capitalistique avec laquelle il y a beaucoup d'argent à faire, les chiffres le disent! En quelques années, l'industrie, par ailleurs guère discutable, du tout propre, s'est transformée en une des plus juteuse entreprise de la planète! Il n'y a rien vraiment rien qui les dérange là-dedans?
Donc, pas touche au grisbi Surtout pas!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

26/12/2014

L'INSIGNIFIANT 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'INSIGNIFIANT

2

L’unique responsable de cette engeance, c’est moi.
A force de m’abandonner de manière systémique
Au flux et au reflux de mes ressassements divers,
A force de ruminer sans répit les mêmes noires pensées,
A force de me torturer l’esprit de questions inutiles,
A force de n’alimenter l’insoluble que d’invérifiable,
A force de ne toujours offrir aux autres qu’un moi enténébré,
Comment serais-je devenu autre chose qu’infréquentable?

Depuis, je m’enfonce davantage encore dans la solitude.
Je ne suis plus qu’une grande entreprise de destruction
Et beaucoup se protègent à me tourner définitivement le dos.
Et la sanction tombe, lourde: je suis bien plus seul encore.
C’est bien fait pour moi. Mon égoïsme n’en mérite pas plus.

C’est d’une violence inouïe que d’être un jour confronté ainsi
Sans aucun ménagement protecteur, à son extrême insignifiance!

(FIN)

P. MILIQUE

18/11/2014

LA CHASSE AU BEAU

BOUQUET D'OR.jpg

 

LA CHASSE AU BEAU

 

C'est un rôle dangereux mais déterminant

Qui impose de délivrer les mots des glissements du sens,

Et de débarrasser chacun d'entre eux de sa crasse potentielle.

 

Il y a certes quelque chose de contraint,

Mais de profondément exaltant,

A forcer l'aspect aseptisé des phrases

Dans leur côté lointain et nuageux

Qui dissimulent mal, on ne voit que cela,

La grâce enchanteresse d'un monde magnifié

Au sourire chantant dans la douce harmonie

Des bouquets d'or qui enluminent les jours complices.

 

P. MILIQUE

31/03/2014

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 27/03/2014

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

  27/03/2014

25/02/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L’OUVRIÈRE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "L’OUVRIÈRE"

 

Un bras de fer avec  son propre enfant… Ça vous marque, ça vous poursuit très longtemps!

J’ai eu l’impression de commettre un infanticide :

Mon fils voulait créée son entreprise…

Et il vint me consulter pour ne pas avoir de surprise

Il avait déjà le local, le capital et un projet original

Il lui manquait juste la confrontation entre le réel et l’idéal

J’ai accepté de sonder avec lui le cœur des choses

Tu comptes t’installer quand ?

Dès que possible, question de formalités administratives

Est-ce que tu sais au moins où tu vas ?

Oui maman si… tu ne vas pas re-réciter la chanson : Dans quel but et pour quelle fin ?

Parce qu’aujourd’hui tout est question de moyens…

Quand on les a, les fins se bousculent au portillon

Dans mon for intérieur, je me disais c’est fou ce que je l’ai mal élevé.

Est-ce que ça t’embête qu’on fasse le parcours dans nos têtes, lui dis-je,

Oui… si tu m’épargnes les prises de tête théoriques.

Détrompe-toi la projection fait partie de l’arsenal entrepreneurial

On ne doit rien faire aujourd’hui si on ne sait pas ce qu’on va en faire demain

Il y a le court, le moyen et le long terme

Prendre c’est du court terme, comprendre, du moyen terme. Entreprendre c’est toujours du long terme… parce que ça te prend tout et ça comprend les autres.

 

Alors dis-moi de quoi il retourne?

Une pâtisserie. Je veux faire artisan pâtissier, me dit-il avec un brin d’hésitation, comme s’il n’était pas sûr que j’allais l’entendre avec la même oreille que lui.

Ouvrir une pâtisserie? Ce n’est pas du gâteau lui dis-je avec mon humour pourri.

Mais il n’avait nulle envie que l’on discute ses axiomes… Il voulait juste que l’on examine les conditions de possibilités de ce projet. Et nous sommes tombés d’accord pour accélérer le mouvement. Le mouvement de la réflexion.

 

De quoi tu disposes aujourd’hui?

Du local, du capital et d’un projet… qui à mon goût n’a rien d’original.

Ce qu’il a d’orignal, me reprit-il, c’est le produit naturel, sans sucre, sans adjonction extérieure, à base de fruits: des gâteaux à la fraise avec le goût de fraise, par exemple, ce sera le temple de la tarte aux fruits… on veut réapprendre aux gens le goût des saisons et les débarrasser de la chimie de la conservation ou de la congélation

 

Et tu as trouvé la perle rare qui va faire office de chef pâtissier ?

Oui me dit-il, c’est mon associé. C’est par là qu’il fallait commencer.

Par la cause efficiente… parce que toi, dans l’affaire, tu n’es que la cause matérielle ou formelle, celui qui apporte les fonds et le nom.

Il acquiesça pour ne pas me manquer de respect.

 

 

Et si je comprends bien… vous allez faire 50-50?

Non, tu n’y es pas, c’est moi le créateur et le seul actionnaire de cette entreprise unipersonnelle. Mais je te garantis qu’il aura un bon salaire.

Me voilà rassurée, lui dis-je, d’apprendre que mon fils exploite déjà son associé avant l’ouverture de l’exploitation.

 

Et demain, qui va servir tes délicieuses confiseries, celui qui a passé la nuit à les préparer ou celui qui se croit tout permis parce qu’il a cassé sa tirelire pour investir?

Tu n’y es pas, renchérit mon fils, demain on engagera quelqu’un pour servir et quelqu’un pour tenir la caisse.

Et après demain?

Pour après demain c’est moi qui vais te le dire : ce sera 3 serviteurs, un caissier et un expert comptable.

Et après-après-demain : un déménagement un réaménagement… ce n’est plus un simple « bocal » où survivent de petits poissons mais un local géant avec une dizaine de serviteurs, deux ou trois caissiers et un conseiller fiscal pour qu’il y ait toujours des cerises sur les gâteaux.

Et après- après-après-demain : l’extension complète… que dis-je, l’explosion, tout le monde en parle, votre marque est déposée dans le monde entier… plus que le Nôtre… plus que Hédiard… mon fils va donner de l’art à manger à tous ceux qui ont un petit creux…

 

Et tu seras riche et célèbre… et un jour, parce que les temps changent, tu vas devoir te séparer de la plupart de ceux qui t’ont permis d’occuper le haut du pavé, surtout et surtout te séparer de celui qui a contribué dans l’ombre à te hisser au plus haut niveau : ton associé, le pâtissier… lui, personne ne le connaît, personne ne sait qui c’est… le dindon de la farce.

C’est lui, le premier défait, malgré ses doigts de fée. Pourquoi?

 

Je vais te dire pourquoi? Parce que le système est vicié à la base.

Aucun empire n’est possible sans l’usage du pire : la marche, puis la progression, puis l’extension, puis l’exploitation des hommes par l’homme… c’est une marche inexorable… vers l’abîme du CAC 40. Marche ou crève!

 

Je suis désolée de t’exposer ma pensée ouvrière… parce que je n’ai pas pu m’empêcher de m’identifier à ton pâtissier… l’ouvrier des ouvriers qui se retrouve aujourd’hui au ban de la société … parce qu’à part sa peau, il n’avait rien d’autre à investir.

Mon fils, je t’aime aujourd’hui… et je te le dis parce que je ne suis pas sûre de t’aimer demain!

03/02/2014

A L'APPROCHE DE TOI 1

CARESSES FEMMES.jpg

 

A L'APPROCHE DE TOI

1

 

Les mots m’ont déclaré une guerre qu’il m’est malaisé d’endiguer,

Et pourtant il me faut relever l’affrontement pour pouvoir te dire…

 

C’est le premier anniversaire célébré de mon pur amour pour toi.

Le premier d’une longue série de ce patrimoine commun entrepris.

Que seul désormais le destin, cet intrus familier, pourra interrompre.

 

Alors plutôt que de les combattre futilement ces mots récalcitrants,

Je prends option de faire l’amitié, la connivence, la complicité avec eux.

Ce besoin m’est vital, pour le meilleur certain et ce pire qui ne sera pas.

Car je t’aime tu sais à quel point. Je suis heureux de toi, pour toi, avec toi.

Tu es comme le soleil rieur qui de ses rayons m’enveloppe et m’embrase

Tu me donnes beaucoup. Tu me donnes tellement. Peut-être trop parfois!

Je suis formidablement heureux que tu existes, si chaleureuse, si apaisante.

Tu m’as récupéré en ce temps de désintégration et a su me rendre entier.

Comprends le choc provoqué ce jour-là où tu m’as fait don de ton amour !

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

 

23/12/2013

CORPS SPECTRAL

HURLEMENT.jpg

 

CORPS SPECTRAL

 

En prise avec sa mauvaise conscience,

Il entreprend un voyage semé d'embûches

Au cœur même d'un vertige qui rend fou.

 

Malgré la fréquence des fulgurances visionnaires

Qui ont fait sa grandeur, mais sa petitesse aussi,

Il s'est progressivement réfugié dans un intime

Où, peu à peu, l'inquiétude à basculé

Dans l'impitoyable éveil d'une traque

Face à l'éventuel insistant du froid mortel.

 

C'est un homme qui chute

Parce qu'une main indispensable l'a lâché!

Violence du réel, et impuissance à l'expérience,

Le voilà pantelant qui hurle ses viscères à la nuit,

Corps spectral éructant des vérités impossibles à garder,

En un exorcisme libérateur d'un désir angoissé d'indicible.

 

P. MILIQUE