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29/08/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "A LA GLOIRE DE MON PAPA!"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme. 

 Superbe et talentueuse...   

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


LE JOURNAL DE PERSONNE

"A LA GLOIRE DE MON PAPA!"

 

Mon père était sourd.
C'est dans son cœur qu'il distillait l'amour.
Il disait très peu de choses.
De peur de nous remettre en cause...
Il était politiquement engagé.
Pour le dernier des derniers.
Il s'entendait pas et ne cherchait pas à être entendu.
Nous existions à travers ses yeux, qui nous ont toujours réfléchi les limites à ne pas franchir.
Il lisait beaucoup... il y avait toujours un livre à son chevet... un livre achevé...
C'est son testament qui reste inachevé...
J'écris chaque jour pour y remédier.
Mon papa était un homme dont l'humilité n'était jamais feinte
Il en savait des choses... il les a toutes emportées.
Il nous a juste légué son goût pour la résistance.
Résistance à l'oppression.
Il avait une idée très personnelle de la liberté : L'homme libre, dispose toujours d'un secret qu'il ne communiquera jamais...
C'est ce qu'il m'a dit juste avant de s'éclipser.
Il est mort et je ne l'ai toujours pas trouvé.
Dans ma solitude... peut-être ?
Je cherche encore...
Un raccord... qui me murmure à l'oreille...
Que même la reine des abeilles... cherche toujours son repère.

29/03/2012

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

TORRENT DE BOUE.jpeg

 

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE