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06/11/2017

REPETITION

au magma présent de l'écriture,

 

 

REPETITION

 

Le cadran solaire demeure le seul dispositif naturel

A ne pouvoir être avancé, ni retardé, par l'homme.

 

Il est complice d'une vie qui coule ses heures, nos heures,

Sous la menace d'une ombre qui progresse à l'inexorable.

 

Pourtant, désinvolte enveloppé dans son étrange habit d'ambiguïté,

Le temps ne s'autorise à se mouvoir qu'en la seule présence du soleil

En un irrémédiable suspendu à l'aléatoire d'une grisaille en suspend

Qui dirigerait donc nos existences si elles devaient ne s'affranchir

De leur légitimité sur cette Terre qu'en présence de rayons dardés?

 

L'ancestral cadran solaire se révèle être une singulière création

A fantasmer pour ne pas vieillir, à combiner pour ne plus souffrir.

 

D'ailleurs, rêver n'est sûrement pas l'option la plus tranquillisante

Puisque celle-ci porte en elle la menace d'effectuer un rêve délétère.

 

Peut-être conviendrait-il mieux de juste s'absenter

Comme sait le faire l'ombre diaphane et subreptice

Jusqu'à l'endroit où le jour infini dure toute la nuit.

 

Il est tellement aimable ce solaire cadran qui lentement,

Sans tic-tac ni autre bruit incongru scande, métronome,

Le moment nébuleux où l'ombre intransigeante progresse.

 

Cette pensée capitale, fruit d'une errance feutrée et réflexive,

Parfume l'évidence de capiteuses fragrances interrogatives:

Le muet, l'inaudible parfait né de l'absolue présence solaire

Est, a bien y penser, comme une amère absence au monde

Au centre d'un environnement personnel tendu de vacarme.

Image magnifique et suggestive qu'il est apaisant de concevoir.

 

 

P. MILIQUE

04/09/2017

A MA FILLE

au magma présent de l'écriture,

 

 

A MA FILLE

 

Une vie d'homme

Est souvent marquée

Par l'image unique,

Toujours très belle,

De la petite enfance.

 

En ce qui me concerne,

L'image gravée, éternelle,

Restera celle de l'émerveillement,

Du mystère et de la pureté,

Celle de l'enchantement,

De la magnificence,

De la grâce et des douceurs,

Du secret où miroitent

La pétulance des promesses,

Des rires fastueux, des misères,

De la crépusculaire tristesse,

Des accès de tendresse enfin.

 

Cette image trop belle

Aux fragrances d'irréel,

Je la perçois au quotidien.

 

Elle se concrétise par un beau visage

Paré de longs et fins cheveux blonds,

Paré de perles bleues qui disent l'amour,

Bref, une frimousse à la douceur exquise

Et au sourire délicat, quasi angélique.

 

Angélique est justement son gracieux prénom,

Et je le trouve enjôleur le prénom de ma fille.

Cet enfant cadeau de beauté a maintenant six ans,

Et ça fait déjà six ans et neuf mois que je l'aime.

 

P. MILIQUE

05/03/2017

BONHEURS DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEURS DE VIE


Des larmes rieuses accompagnent le rêve enchanteur.

Il est si important d'aimer pour vivre
Et de ne respirer la vie que pour aimer!

Le printemps réveille les fleurs endormies
Qui déjà éclosent en volutes de garance
Dans le quartz radieux et haletant
Des cœurs enflammés qui pulsent en rythme.

Voilà que le soleil coule sur vos lèvres,
Trajectoire exacte, équation du bonheur.

Préparez-vous donc à être heureux
Puisque le meilleur vous est proposé!

Et de vos mains désormais jointes,
Saisissez l'âme d'étoiles impatientes
Qui vous invite à fusionner le temps
Dans le don exalté du verbe Aimer.

P. MILIQUE

03/08/2016

A L'AUBE TOURMENTÉE

Aube.jpg

 

A   L'AUBE TOURMENTÉE



Au miroitement vif et prétentieux des mots,
Il cherche dans l'écriture le moyen de dire l'indicible.

Chacun d'eux est pesé à revenir sans cesse sur des phrases
Qui se déplient, se renouvèlent encore et à nouveau
Pour parfois s'étirer, se renouveler.

Le danger est grand cependant que l'écriture se substitue
Au monde réel sans pourtant jamais parvenir à l'imiter.

A l'aube tourmentée de ses écrits fragmentaires
Bouillonne un turbulent ressac de mots
Aux fragrances savoureuses qui offrent l'essence
D'un plaisir coulant de sa plume-émotion
Jusqu'à impressionner la page au recel de merveilles
Dans la prise de conscience d'un pouvoir subversif.



P.  MILIQUE

10/07/2016

LABYRINTHE PRIMAIRE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LABYRINTHE PRIMAIRE
3

 

Il se trouve que c'est quand tout s'explique que l'on ne comprend plus rien.
Il s'agit-là d'une réflexion d'apparence anodine et commune, je vous le concède.
Elle charrie pourtant en elle ce quelque chose de singulier et d'irrécusable.


D'un point de vue strictement pratique, il n'est cependant nul besoin d'entretenir des relations bizarres ou conflictuelles avec la tangibilité pour en arriver à  cette déroutante conclusion: la certitude des apparences accompagnent toujours, toujours, le mensonge ultime de la vérité.

Depuis la nuit des temps, tout œuvre au quotidien pour le maintien des perspectives multiples.
C'est surprenant, écœurant de stéréotype peut-être, mais c'est ainsi. Par bonheur, il est acquis que tout n'est pas qu'un unique flux de sottises.
D'ailleurs, même si aucune émotion ne s'écoulera jamais d'un diagramme insignifiant, adviendra tout de même l'irréfutable moment où, au détour d'un angle de vision radicalement nouveau, différent peut-être, la vérité soudain imposera sa flagrance.

( A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/06/2016

A FLEUR D'ÂME

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR D'ÂME


La nuit, cette débauchée porteuse de conseils,
N'est-elle pas une peur cardinale de l'homme?

Dire qu'elle épouvante serait un rien excessif,
Disons plutôt redoutée alors, angoissante aussi.

En revanche, elle est à coup sûr l'exact prix à payer
Pour accéder aux fragrances volatiles du répit espéré,
Et pour accepter, vaincue, les tourments à fleur d'âme
De cette vérité à laquelle il faut pourtant bien consentir.

P. MILIQUE

07/05/2016

ÉBAUCHE PATRIMONIALE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉBAUCHE PATRIMONIALE


Sous une pluie d'étoiles en gouttes de tendresse,
Je respire l'amour qui nous tient lieu d'histoire
Au cœur de ce vaste ciel que l'on a décrété nôtre.

C'est comme l'espace fragile d'un pétale de rose
S’épanouissant sur l'ébauche intime d'un partage
Qui, en perles ardentes, sème ses graines d'idéal.

Un long froissement, délicat et feutré,
Laisse couler des caresses de musique,
Arpèges de cristal que le temps poursuit.

Quelques grains d'or flamboient au frôlement du vent
Tandis que le rose tendre du jour tonifie un grand soleil
Affichant, capiteux, sa fragrance lourde déjà patrimoine.

Les délicieux frissons des baisers enjôleurs
Portés par la danse troublante de ce qui est,
Capturent l'instance de nos mains siamoises.

S'offrent des moments délicats,
Comme des extraits d'un rêve
Dont chaque aube, stupéfaite,
Rejoue la mélodieuse révélation:
Elle te murmure, mon amour,
De me préserver auprès de toi.

P. MILIQUE

04/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

FÉLIN POUR ELLE

1

Il gravit d'un pas lent, et un peu dans la douleur, l'escalier embaumé des fragrances lourdes et capiteuses des lilas en fleur.
Il est surpris, une fois encore, de constater à quel point ces quelques marches escaladées suffisent à mettre à distance le rugissement ordinaire et ininterrompu de la ville. C'est que ces marches permettent d'accéder à un lieu de paix, de réflexion et de sérénité. Un endroit unique, exceptionnel de communions cérébrales incertaines et cependant avérées.
Pour y pénétrer, il utilise non sans un certain fier orgueil il doit bien l'admettre, les clefs offertes avec une générosité confondante de spontanéité de la main même de La Gardienne, hôtesse qui en est l'habituelle locataire.
Ainsi franchit-il le seuil de ce cocon transatlantique désormais tellement proche qu'il ne pourra plus jamais paraître loin.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

12/08/2015

ARPÈGES DE CRISTAL 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ARPÈGES DE CRISTAL

2

Des perles d'or flamboient au frôlement du vent
Et la rose tendre du jour s'ébroue au grand soleil
Prodiguant, capiteuse, sa fragrance déjà lourde.

Les délicieux frissons des baisers enjôleurs
Portés par la danse troublante de ce qui est,
Séduisent l'immanence de nos mains siamoises.

S'offrent alors des moments délicats
Comme sortis d'un rêve patrimonial
Dont chaque aube rejoue la révélation:
Chuchotement déposé dans l'oreille
Qui me suggère de rester près de toi!

(FIN)

P. MILIQUE

29/06/2015

UN AMOUR INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

UN AMOUR INFINI

Le présent proclame avec ardeur leur amour réciproque,
Amour nourri d'infinie tendresse et de générosité radieuse.

La vie saturé de variations transies se rêve d'un coup autre.
Dès lors il ne reste plus qu'à tout mettre en œuvre pour extraire
Le savoureux miel dont l'essentiel se veut, tout de même, terrestre.

Heureux et ivres d'un bonheur aux fragrances d'inespéré,
Ils s'abandonnent, absorbés dans la contemplation émerveillée
D'un horizon magique qu'ils pressentent doté d'attributs
Débordants d'échanges séduisants aux trajectoires idéales.

Se fait entendre en eux une belle musique aux notes justes.
Pardonnez alors leur félicité singulière à l'avoir reconnue.

P. MILIQUE

05/04/2015

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

BOUE.jpg

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE

28/02/2015

RESPIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

RESPIRE

1



Donne-moi un baiser de mère,
C'est peu et c'est tant un baiser de mère!
Ces mots ne font qu'exprimer des obsessions
Qui sont comme fustigées par le fil du temps.

Ils errent, turbulente fragrance de souvenirs,
Bouffée clandestine aux senteurs de promesses.
Baiser maternel qui étreindrait le démesuré
Lié à la chute forcée dans l'incessible souffrance
Et la béance rituelle par qu'elle aura engendrée.

Il est impératif de respirer pour ne plus jamais oublier
Ce que je suis pour toi, ce que tu devrais être pour moi.
Respire pour confisquer l'instant au disponible du temps.
Circonstance laminée qui roule dans l'espace sans limites.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE