Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

15/07/2017

PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

fond-ecran-crepuscule.jpg

 

 

PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

 

Affolement des repères de la certitude

Au parfum de mémoire partagée,

Attentif à l'imprévisibilité du monde.

 

Dans l'accumulation lente d'impasses

De noires perspectives d'apocalypse

Nourries au fiel d'ultimes convulsions,

Prospèrent, farouches, sur les décombres.

 

Il est urgent, alors, de réfuter l'effervescence de cet instant-là

Où, l'inavoué d'une voix cynique qui hurle et lacère,

Se projette en une dernière ombre d'avant le crépuscule.

 

P. MILIQUE

07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

23/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 4

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

4


Et il m'est venu à l'esprit en courant, tout en gambadant,
Que ce «qui suis-je?» qui me questionne n'est rien d'autre
Qu'un « qui suis-je par rapport aux autres, avec les autres?»
C'est cet autre, dans sa globalité, qui doit me servir de repère.

J'en suis arrivé à la conclusion finale
Que, je ne puis être que ce que je fais,
Même s'il m'arrive, en certains hasards,
De m'épier un peu, comme le fait le peintre
Qui, pour en voir plus, s'écarte de son œuvre
De quelques pas, tout en plissant des yeux
Comme si cela lui permettait de s'investir
De l'impérieux regard provenant d'un autre
Pour mieux en apprécier l’instinctive essence
Et en savoir davantage sur l’œuvre produite.

(FIN)

 

P. MILIQUE

04/04/2016

PARTAGE GÉNÉREUX

au  magma présent  de l'écriture,

 

PARTAGE GÉNÉREUX



Ne pas se laisser détourner par ces discours
Farcis de beaux principes ou de bons sentiments
Qui ne peuvent qu'aggraver la réelle difficulté
A vivre sans plus de confiance, sans repères,
Et à se déceler au sein d'un monde inquiétant.

Le don des nuances ayant sombré avec le discernement,
Il faut de plus en plus justifier aux yeux de la multitude
Sa préférence assumée entre la diversité et l'uniformité,
Et la forte prégnance affichée par des valeurs historiques
Ouvertes aux incertitudes ainsi qu'aux divers remplacements.

Le généreux partage de l'érudition et des idées alternatives
Aidera chacun, au fil d'une découverte riche et profonde,
A se reconnaître dans une toute nouvelle relation à l'autre
Qui conjuguera, le moment venu, le présent avec le futur.

P. MILIQUE

22/04/2015

LUEURS IRIDESCENTES 1

au magma présent de l'écriture,

 

LUEURS IRIDESCENTES

1



Les dates ne sont jamais là que pour identifier les repères, n'est-il pas?
De la même façon, l'âge ne participe que des mathématiques de la vie.

En son sein, les échos du vécu s'entrechoquent, s'interpellent et se bousculent pour se succéder. Chapitres bien connus du trajet à effectuer. Images rassurantes des voix et des visages qui imposent leur présence de tout leur éclat. Entrelacée serrée dans les mailles du souvenir, la réalité reste bien ancrée. C'est ce qui en fait la toute richesse définitive et la complexité. Pour cela, un hommage doit sans nul doute être rendu à l’existence.

Si l'on veut bien considérer la pensée comme encore intensément active, chaque vue d'avenir ne peut qu'ouvrir des perspectives qui en vantent les merveilles. perspectives nouvelles à soi-même. Pour cela, elle ne manque pas d'allant pour appréhender le monde d'aujourd'hui. Le regard s'y promène et jalonne le cheminement. Et, dans l'alchimie fine de l'instant, les paroles se mêlent au vent pour tenir en activité ce mystère toujours renouvelé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

1

L'abysse est si profond dans lequel il bascule.

Au sortir d'éprouvants voyages au centre de sa tête,
Il s'englue dans la désespérance d'aubes glauques aux relents marécageux.
Depuis longtemps déjà, il s'est installé dans la routine d'un perpétuel chagrin.
Depuis, il habite les ténèbres de l'avilissement de soi, à la recherche d'impossibles repères.

Lorsque la plus infime vétille peut prendre de si considérables proportions
Alors qu'une lassitude envahissante lui renvoie l'impitoyable image de sa médiocrité,
Tout devient insurmontable et se conjugue pour tenir la paix intérieure éloignée de lui.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/01/2015

LE SILENCE

silence.jpg

 

 

 LE SILENCE


Ces quelques lignes si décousues,
Sont tellement préférables au silence.

Parce que le silence peut se perdre dans d'étranges méandres.
D'instants à la vertigineuse sensualité
En sale goût d'amertume,
Il sait donner l'impression exacte de se couler subrepticement
Dans la douleur des autres.

Il est comme un arrêt sur concentré d'émotions.
Et il exprime avec une sorte d'hypnotique lenteur
Un temps provisoirement suspendu.
Comme dilaté.

Le silence est en nous,
Comme une situation extrême.
Comme une peur ultime.
Il est telle une fleur fermée à l'intérieur de soi qui,
Par sa non floraison,
Nous laisse entrevoir la fragilité de nos repères.

Le silence est un philtre pernicieux.
Mais dans sa tonalité douce-amère
Coulent de paisibles paysages.
Et cela serre le cœur.
Et cela serre l'esprit.
Parfois !...

Dans mon ciel de silence , tes mots sont des étoiles.



P. MILIQUE

20/07/2014

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

au magma présent de l'écriture,

 

LE SOI DÉPOSSÉDÉ

 

Cela exprime l'inévitable sentiment d'injustice

Éprouvé face au palpitant vif d'une disparition.

 

Tous les repères sont abolis, plus rien désormais n'a de sens

A soulager les souffrances causées par ce départ inconcevable.

 

Confrontation douloureuse et nécessaire dans l'instant

Qui souligne l'altération de l'identité dans le chaos du deuil.

 

Au regard d'une présence à la fois insistante et fantomatique

Il reste seulement le souffle de l'impuissance et du chagrin

Induite par la disparition de celle qui plus jamais ne sera,

Ainsi que la sensation constitutive d'être dépossédé de soi

Qui lui fait écrire d'étranges poèmes augmentés de violence.

 

P. MILIQUE

14/07/2014

COMME SE FERME UNE FLEUR

au magma présent de l'écriture,

 

COMME SE FERME UNE FLEUR

 

De son obscur travail de laborantin de l'écrit

Naît parfois un texte dur, coriace et réticent

A se laisser déchiffrer sans en payer le prix.

 

L'absence constante de repères

Entre le presque réel et l'imaginaire

Qui s'entrelacent dans la mémoire

Trouble l'intime de notre interprétation

Avant que le propos s'affirme de force.

 

Le réseau effervescent et complexe des mots

Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire

Se répand dans les recoins inexplorés de la sensation.

 

Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur

Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,

Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,

Que la tristesse elle-même se découvre bonheur

Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.

 

P. MILIQUE

26/11/2013

LA SIMPLICITÉ 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA SIMPLICITÉ

3

Depuis la nuit des temps, tout œuvre au quotidien pour le maintien des perspectives. C'est écœurant de banalité peut-être, mais c'est ainsi. Par bonheur, il est acquis que tout n'est pas que torrent de sottises et que, même si aucune émotion ne s'écoulera jamais d'un diagramme insignifiant, adviendra tout de même ce moment où, au détour d'un angle de vision radicalement nouveau, la vérité soudain imposera sa flagrance.

La simplicité est donc tout... sauf un art simple! Si on souhaite maintenir l'autorité et en préserver l'unité, il convient de ne pas lui allouer de cadre trop rigide. La simplicité ne se pense pas. Il n'est pas besoin de bâtir des repères pour conjurer la nouveauté! Faire une synthèse de cela en allant du général au particulier est, de fait, non advenu.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

11/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LES CATHOLIQUES

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LES CATHOLIQUES

 

Aujourd’hui, l’influence de l’Église catholique…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Si nous vivions en 1913, il nous faudrait changer de repères politiques car la question religieuse tenait une place qu’elle a perdue. L’affaire Dreyfus avait coupé la France en deux. D’un côté une conception de la société fondée sur l’obéissance, la discipline, le respect des  traditions et de l’ordre établi, de l’autre, la liberté individuelle et le progrès par la science et la libre pensée…


29/08/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "A LA GLOIRE DE MON PAPA!"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme. 

 Superbe et talentueuse...   

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


LE JOURNAL DE PERSONNE

"A LA GLOIRE DE MON PAPA!"

 

Mon père était sourd.
C'est dans son cœur qu'il distillait l'amour.
Il disait très peu de choses.
De peur de nous remettre en cause...
Il était politiquement engagé.
Pour le dernier des derniers.
Il s'entendait pas et ne cherchait pas à être entendu.
Nous existions à travers ses yeux, qui nous ont toujours réfléchi les limites à ne pas franchir.
Il lisait beaucoup... il y avait toujours un livre à son chevet... un livre achevé...
C'est son testament qui reste inachevé...
J'écris chaque jour pour y remédier.
Mon papa était un homme dont l'humilité n'était jamais feinte
Il en savait des choses... il les a toutes emportées.
Il nous a juste légué son goût pour la résistance.
Résistance à l'oppression.
Il avait une idée très personnelle de la liberté : L'homme libre, dispose toujours d'un secret qu'il ne communiquera jamais...
C'est ce qu'il m'a dit juste avant de s'éclipser.
Il est mort et je ne l'ai toujours pas trouvé.
Dans ma solitude... peut-être ?
Je cherche encore...
Un raccord... qui me murmure à l'oreille...
Que même la reine des abeilles... cherche toujours son repère.