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02/02/2013

CHIMÈRE DISCORDANTE

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CHIMÈRE DISCORDANTE

 

 

Il arrive que l’être humain parfois s’enraye

(comme on le dirait d’une arme)

Pourquoi?

 

Est-ce à cause de cette aptitude manifeste

A remettre régulièrement en question

Ce qui paraît pourtant comme acquis?

 

Quelquefois s’impose le sentiment d’une vie flouée,

Fuite sans fin d’illusions révélant soudain la tragique réalité.

Le fil des jours s’amincit aux soupirs d’un mal-être latent,

Ainsi que tout ce qui se vit dans la douleur et le rejet,

Provoquant l’ultime d’inguérissables déchirures.

 

Il y a cet accablement à observer ces forces

Qui décroissent et provoquent

Une tempête de sentiments amers et lucides tout à la fois,

Ainsi que de véritables fractures d’incompréhension.

Il y a, au cœur même de souvenirs inexpliqués,

Toute une mémoire à cicatriser.

Et puis cet avenir indiscernable

Ou alors sous la seule forme

D’un futur incertain et velléitaire.

 

Tout cela ne peut que rendre

Sombre, perplexe, orageux et pessimiste.

Au final, on se retrouve personnage en marge,

En quête d’amour, en recherche de sens.

 

Par bonheur, il existe presque toujours

Une apaisante accalmie après les bourrasques

Comme une victoire, éphémère peut-être, mais réelle

Sur la violence des conflits intérieurs, sur l’ombre et le chaos.

 

Ne reste plus alors qu’à s’ensonger encore

Au creux de chimères à jamais discordantes.

 

P. MILIQUE

20/12/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Le Père Noël est une morsure "

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


 

Tu es là?
Non rien…
Je me dis juste que je suis mieux quand tu n’es pas là
Non je ne suis pas capricieuse… Je suis suspicieuse… nuance!
J’ai bien dit suspicieuse… C’est mon drame : la suspicion
Quand on me dit qu’un fait est un fait
Je réponds : pas tout à fait …
Un fait est très souvent surfait… un truc auquel on rajoute beaucoup d’autres trucs…
T’es stupéfait ?
Parce que tu as l’impression de m’entendre dire que c’est truqué… que rien ne se fait sans trucage… parfois même la nature s’y met, lorsqu’elle te dépeint les cieux avec le plus bel arc en ciel… lorsqu’elle t’ en as plein les yeux… et que tu te retrouves défait comme après une scène d’amour.

Les faits, les faits on peut leur faire dire tout ce qui nous plaît… même le plus gros rapporteur aura toujours du mal à bien rapporter… à cause… de notre sacro-sainte subjectivité.
Nous sommes des sujets… rien que des sujets pour faire passer le temps ou nourrir les imaginations.
J’ai été trompée une fois… Et je n’ai plus accordé depuis le moindre crédit aux rapports dits “objectifs”
Les faits ne me font plus rien… Ils sont devenus “SUSPECTS”.
Depuis qu’on m’a appris que le Père Noël n’existait pas, j’ai cessé de croire au témoignage humain du jour au lendemain.
Et si toute histoire n’était qu’une vanne de mythomane ? En effet.
Je suis malade… complètement malade…
Parce que le monde va mal… ou parce que je ne m’y sens pas bien?
Va savoir !
Non… Ne t’en vas pas… je connais la réponse déjà.

On nous raconte à longueur de journées, le contraire de ce qui est, avec l’intention de nous tromper…
Méfiance… méfiance…
Je n’ai plus confiance en personne.
Défiance… défiance…
Je me lance chaque jour le même défi :
Ne pas me laisser absorber par tout ce qui est rapporté.
Plus de crédit. Il n’y a pas d’autre alternative : Le doute ou la déroute…
C’est comme quand on aime quelqu’un sans se poser de question. On se sent en sécurité affective en quelque sorte et on a tort !
Parce que c’est de l’insécurité intellectuelle, c’est à dire bête!
Le père Noël n’existe pas… quelle désillusion !
Cela m’a fait beaucoup d’effet… l’effet d’une bombe à retardement : la fin de toutes mes illusions. C’est terrible pour un enfant : le désenchantement.
Plus de chant… plus de chanson… mais une espèce de rengaine qui donne la migraine : celle de l’information…et l’information c’est toujours un scénario.

Le Titanic a coulé à pic… après avoir heurté un gros rocher…
Et si c’était de l’intox ? Un coup monté ? Une manœuvre ? Ou l’œuvre d’un escroc d’une grande envergure…
Voilà le soupçon. Voici la suspicion !
Dois-je suspendre mon jugement pour autant, en attendant de vérifier les archives ou de fouiller dans les poubelles de l’Histoire ? Oui.
C’est suspect… comme tout fait gigantesque où les intérêts divergents sont de mise.
L’exemple est peut-être mauvais.
J’en ai un autre… plus impressionniste :
Le premier homme qui a réussi à mettre un pied devant l’autre sur la lune… un petit pas pour l’homme mais un pas de géant pour l’humanité… je le cite de mémoire… parce que je l’ai vu plus d’une fois à la télé…
Et si c’était l’arnaque du siècle?
Le coup de bluff le plus tordu qui fut.
Le scénario le mieux ficelé qui soit…
Des faits qui résultent juste d’un montage télé : que dis-je d’un crime parfait…. L’Amérique en est capable… On en a vu d’autres depuis…

Mais si tout était faux, faussé, falsifié…
Les faits qui attesteraient l’inexistence du Père Noël ne tiennent plus debout
Ils deviennent à leur tout SUSPECTS. Retour du refoulé.
Et pour moi, ce serait un immense soulagement!
Car si le Père Noël existait, l’enfant que je fus ressusciterait sur le champ. Et avec lui toutes les flûtes enchantées. Ce sera le plus joyeux noël. Un cadeau du ciel.

08/10/2012

LES SOURIRES DE LA LUNE

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LES SOURIRES DE LA LUNE

 

Elle danse,

Bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.

Son visage est d'un puissant lumineux.

Et son sourire, son sourire!...

 

Elle est là

Dans son cadre de tolérance et d'harmonie

Comme une perfection dédiée à l'immobile.

Quelle rencontre inespérée se traduit là

En cette beauté sublime qui poursuit, indifférente,

Sa sensuelle promenade étonnamment vagabonde,

Celle qui la définit en croisière exacte et impassible.

 

La pénombre qui l'enserre exacerbe sa présence!

Et sa frimousse souriante, tellement souriante...

 

L'homme, au clair d'insomniaques nuits

Et dans un soudain besoin de flânerie intérieure,

A simplement à lever le regard pour y puiser

L'incroyable plénitude existentielle propagée,

Et s'offrir le luxe d'une luxuriante exultation.

Il sait d'expérience que la formidable force d'attraction

De cette belle gracieuse a le pouvoir de repousser,

Dans les zones les plus reculées des ténèbres caressantes

La perturbante mais séduisante tentation du vide.

 

Il sait aussi, parce qu'ébloui, se dissoudre à tout coup

Dans l'obsédante présence de ce concentré d'éternité

A l'épicurienne et frémissante profondeur

Où il s'autorisera à laisser papillonner ses phantasmes.

 

Lorsqu'il est tourmenté par la plus intense des nostalgies,

Il sait également trouver dans ses marges alentours,

Créature fascinante et complice aux affinités secrètes,

Une sorte de simplicité apaisante, régénérante.

 

Ainsi qu'un sourire tout de force et d'indolence!

Parce que son sourire, son sourire...

 

Et, sous toute la candeur apparente,

Il y a cette continuelle douceur,

Cette chaude intimité,

Et aussi une vraie chaleur humaine

Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.

Improbables pépites qui fleurent bon la tendresse

Et la générosité qui l'affranchissent, provisoirement,

De sortes de pensées aux reflets crépusculaires.

 

C'est ainsi que loin de toute agitation bruyante et parasite,

Elle offre avec une noble application le plus précieux des silences.

Celui d'un moment innocent issu de nulle part, rare et poétique

Passé dans un souffle accéléré en sa délicate compagnie.

En compagnie de son sourire aussi,

Irréel de transparence diaphane:

Lunaire!...

 

P. MILIQUE