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16/08/2017

UN FORMIDABLE OUTIL 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN FORMIDABLE OUTIL

4

 

Il suffit d'un rien, ou tout du moins, d'une infime discordance de mots pour que soudain tout bascule dans l' absurde. Un absurde si provocant qu'il parvient quelquefois à se transformer jusqu'à être enjôleur. Incroyable cohérence d'une logique incertaine.

 

Il n'est pas aisé, c'est vrai, d'atteindre ainsi à la simplicité. Mais la recette existe pourtant. Il suffit pour cela d'user des mots avec clarté, avec netteté, de porter un regard d'une grande perspicacité, de jouer de l'ombrer et de la lumière, d'utiliser une prose subtile et pénétrante parcourue de fraîcheur souveraine. De produire une écriture souple et infiniment sensible, avec des mots nouvellement nés du silence pudique. Puis enfin, au gré de hasards qui n'en sont pas vraiment, de donner de l'homogénéité au désordre en consentant à l'inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour façonner l'instant. Et cet instant-là disposera toujours d'un mutisme d'éternité pour l'envelopper chaleureusement et le faire vivre jusqu’à la nuit des temps au cœur d'une histoire par bonheur inachevée.

(FIN)

 

P. MILIQUE

08/10/2012

LES SOURIRES DE LA LUNE

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LES SOURIRES DE LA LUNE

 

Elle danse,

Bonheur suspendu dans le sang noir de la nuit.

Son visage est d'un puissant lumineux.

Et son sourire, son sourire!...

 

Elle est là

Dans son cadre de tolérance et d'harmonie

Comme une perfection dédiée à l'immobile.

Quelle rencontre inespérée se traduit là

En cette beauté sublime qui poursuit, indifférente,

Sa sensuelle promenade étonnamment vagabonde,

Celle qui la définit en croisière exacte et impassible.

 

La pénombre qui l'enserre exacerbe sa présence!

Et sa frimousse souriante, tellement souriante...

 

L'homme, au clair d'insomniaques nuits

Et dans un soudain besoin de flânerie intérieure,

A simplement à lever le regard pour y puiser

L'incroyable plénitude existentielle propagée,

Et s'offrir le luxe d'une luxuriante exultation.

Il sait d'expérience que la formidable force d'attraction

De cette belle gracieuse a le pouvoir de repousser,

Dans les zones les plus reculées des ténèbres caressantes

La perturbante mais séduisante tentation du vide.

 

Il sait aussi, parce qu'ébloui, se dissoudre à tout coup

Dans l'obsédante présence de ce concentré d'éternité

A l'épicurienne et frémissante profondeur

Où il s'autorisera à laisser papillonner ses phantasmes.

 

Lorsqu'il est tourmenté par la plus intense des nostalgies,

Il sait également trouver dans ses marges alentours,

Créature fascinante et complice aux affinités secrètes,

Une sorte de simplicité apaisante, régénérante.

 

Ainsi qu'un sourire tout de force et d'indolence!

Parce que son sourire, son sourire...

 

Et, sous toute la candeur apparente,

Il y a cette continuelle douceur,

Cette chaude intimité,

Et aussi une vraie chaleur humaine

Où scintillent des petites merveilles de sensibilité.

Improbables pépites qui fleurent bon la tendresse

Et la générosité qui l'affranchissent, provisoirement,

De sortes de pensées aux reflets crépusculaires.

 

C'est ainsi que loin de toute agitation bruyante et parasite,

Elle offre avec une noble application le plus précieux des silences.

Celui d'un moment innocent issu de nulle part, rare et poétique

Passé dans un souffle accéléré en sa délicate compagnie.

En compagnie de son sourire aussi,

Irréel de transparence diaphane:

Lunaire!...

 

P. MILIQUE