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21/06/2017

OBSCURE SEDIMENTATION

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OBSCURE SÉDIMENTATION

 

Il y a plus ou moins de délicatesse chez les êtres.

 

Lui, c’est un homme lumineux et persévérant,

Riche malgré lui d’une âme douce et paisible.

 

Mais il ne sait plus!

Son temps est trop étroit.

 

Dans le prétentieux déroulé des circonstances de la vie

S’affiche l’obscure sédimentation des images et des souvenirs

Qui l’incite à ne plus vivre que reclus, à l’écart du monde.

 

Cependant, il aimerait quelquefois embarquer

Sur le beau navire de la mémoire

Et retrouver, dans certaines bribes rescapées des rêves,

L’enfance des paysages dans leur immuable sagesse

Et la perception intime de cette chose singulière

Exprimant l’évocation magistrale d’un éternel devenir.

 

P. MILIQUE

20/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... VÉRITÉ

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

 

VÉRITÉ 

 

C'est ainsi que le passé redéfini cherche parfois à comprendre la vie.

En certaines occasions, il convient d'être en mesure de reconnaître la vérité dans le fatras de ses souvenirs enfouis, afin de l'extraire des éventuelles franges ténébreuses de l'oubli. De là l'impérieuse nécessité d'explorer avec minutie le cheminement irritable de la mémoire.

La vérité, c'est aussi une hypothèse rassurante... lorsqu'elle n'est pas erronée.

Grâce à cela, lorsqu'elle surgit spontanément des limbes, superbe et orgueilleuse de cohérence, elle s'autorise à combattre les impostures du réel et met tout en œuvre pour mettre un terme tant aux antagonismes destructeurs qu'aux contradictions persistantes.

La vérité a besoin de se confier. Elle risque par là-même d'engendrer des contrariétés supplémentaires. Car, si elle peut légitimement prétendre colmater des hypothèses elle peut aussi, de facto, en créer de nouvelles, abyssales.

Enfin, elle peut être cette voix douce et modulée aux essences parfumées des fleurs les plus odorantes, invitant sans ambages l'être si expressément chéri à s'attarder bien volontiers au cœur même de la vie, le temps d'un généreux week-end.

 

P. MILIQUE

 

WEEK-END

16/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

9

 

Le cancer est une maladie faite d'attentes, d'incertitudes et d'évolutions.
Avec elle, le contrat à durée indéterminée est garanti: quand on est malade, on l'est pour longtemps, tout le monde sait ça!
Il n'empêche que l'urgence de la guerre qu'il faut impérativement déclarer au fourbe envahisseur est d'emblée éprouvante et rebutante.

Je me souviens parfaitement ce jour où tu m'as fait part de ton cataclysme intérieur.
Il restera à jamais gravé au marbre de ma mémoire.
En faisant de moi ton confident privilégié, tu m'as accordé l'offrande d'un formidable témoignage de l'amour que tu me portes.
Pour cela, je me dois d'être à la hauteur de l'entière confiance que tu as placée en moi.
En remerciement, je me dois de te donner raison.
Je dois mériter de toi.
Je dois te mériter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

14/08/2016

GRIS ARDOISE

au magma présent de l'écriture,

 

GRIS ARDOISE

Son univers relationnel actuel ressemble au néant.
Ou plus exactement, à du rien avec du vide autour.
Rien d'anormal, il a tant fait pour qu'il en soit ainsi,
Créant sans discontinuer des barbelés autour de lui,
Espérant qu'ils se révèlent suffisamment dissuasifs.

Il a, enfouie au tréfonds, la mémoire écorchée vive
Et le vagabondage au pays de la douleur pathétique.

Il observe longuement les étoiles froides, organisées
Et se surprend, sans bien comprendre, à les envier.

Être libre, c'est savoir où est la sortie,
C'est avoir la possibilité de l'emprunter.

Si vous saviez à quel point il se sent libre!

P. MILIQUE

01/04/2016

NE ME QUITTE PAS!1

au magma présent de l'écriture,

 

NE ME QUITTE PAS!
1



Ma plume décline, face à l'irréfragable,
Un encens dédié à celui qui squatte notre mémoire
Pour ce qu'il a été: un humaniste d'exception.

Ne me quitte pas chantait Jacques Brel!
Je serai l'ombre de ton ombre, celle de ton chien,
Et même si je suis rebelle, je saurai rester fidèle,
Pourvu que tu sois encore présente en mon demain.

Ne sommes-nous en présence d'un tercet dérangeant?
Depuis leur édiction ces mots s'énoncent provocateurs,
Et il y a de quoi être étonné de l'étrange mansuétude
Dont ont toujours fait preuve les femmes à leur égard.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

25/03/2016

HAVRE ULTIME

au magma présent de l'écriture,

 

HAVRE ULTIME


Tout de suite après le traumatisme amoureux
Qui a causé l'éclatement de son monde intime,
Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,
Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même
Et faisant exploser les petites et les grandes vérités
A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.

Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême
Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée
Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.

Puis, dans le capital-temps où chaque heure se ressemble,
S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides
Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.

Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif
Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance
Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.

P. MILIQUE

16/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

2

 

Au sortir d'aussi souveraines lectures, ce n'est qu’auras de souvenirs très précis, qu'obligations à retenir certaines lignes à la mémoire de l'impératif.


Comment en laisser échapper une seule de son cerveau, alors-même que l'on sait que toute mémoire n'est pas mémoire d'un mot rare ou d'une phrase unique, mais plutôt chair vive de sa propre mémoire?

Mais comment vivre sans écrire?

A un moment donné, on se décide à écrire la première, celle qui vous mènera à la deuxième, puis à une autre, et ainsi de suite.
Décision lourde de conséquences.
Le voilà qu'il prend plaisir à bricoler les mots, chroniqueur approximatif de ses errances véritables.

L'acte d'écrire a beau paraître évident, il n'est pas pour autant si naturel que cela.
Il convient d'atteindre aux sources vives afin d'y puiser le beaucoup et le davantage.
Requis par un désir ardent qu'il ne parvint que fort maladroitement à mettre en mots, l'écrivaillon novice s'initie donc aux subtiles arcanes de textes qu'il persiste à ne pratiquer qu'au fur et à mesure du plaisir.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/01/2016

SAISON DE GLACE

au magma présent de l'écriture,

 

SAISON DE GLACE



Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.

Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.

Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.

Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.



P. MILIQUE

14/01/2016

QUE SUIS-JE D'AUTRE?

au magma présent de l'écriture,

 

QUE SUIS-JE D'AUTRE?



Que pourrais-je prétendre être d'autre,
Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Qu'un fétu de paille aspiré par la tourmente,
Qu'une éphémère présence dans la réalité,
Qu'un signe de détresse dans la mer agitée,
Qu'un pauvre hère dont se gaussent les gens,
Qu'un fou en diagonale sur l'échiquier Caraxien
D'une probité gravée sur un marbre noir et blanc,
Qu'une mémoire morte dans le regard des autres,
Que trop de gras dans cette époque de mincitude,
Qu'un asocial autodestructeur à l'esprit désertique
S'interpellant à l'infini de l'essentielle question.

Dans le tourbillon apocalyptique de la vie,
Que pourrais-je prétendre être d'autre?

P. MILIQUE

08/01/2016

HAINE, JE TE HAIS! 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

HAINE, JE TE HAIS!

4

J'aimerais tant n'avoir à combler de mes seuls mots,
Que les insatiables excavations et les puits sans mémoire,
Arpenter les champs herbus et les plages du plaisir d'écrire.


Au lieu de ça, par la seule cause de ces simulacres d'humains,
La haine qui monte en moi me jette sur des routes inconnues
Qui fusent hors de mes pensées, de celles qui conduisent
Aux attitudes négatives qu'il faudrait ne jamais adopter.

En fuyant ces sinistres-là, je sais parfaitement ce que je fuis.
Sur l'échelle de l'humanité, je fuis le vide sidéral du néant.
Je fuis la barbarie trop présente que je prétendais ignorer.


Haine, je te hais!

(FIN)

P. MILIQUE

13/12/2015

TA PRÉSENCE

au magma présent de l'écriture,

 

TA PRÉSENCE

Les murs gris qui s'épaississent
Dans les courbes de ma mémoire
Vont-ils s'écrouler sur ta présence,
Ton unique présence que j'emporte
Jusqu'à la frontière de mes pensées.

P. MILIQUE