Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/07/2017

VIVRE HEUREUX

au magma présent de l'écriture,

 

 

VIVRE HEUREUX

 

Sait-elle combien sa présence le réconforte?

Combien elle lui est devenue indispensable.

Celle qui lui ouvre l’œil sur l'exclusive beauté

D'un monde depuis trop longtemps désappris.

 

Elle occupe désormais une place fondamentale

Dans son existence. N'est-ce point contraignant,

Ni trop inconfortable à la longue pour elle

D'être le sang qui s'épanche dans mes veines?

 

Il est à la veille de jours affichés improbables.

Alors, il veut juste lui dire combien il l'aime.

Combien il aime tout ce qui lui parvient d'elle.

La femme inespérée et singulière en son entier.

Il vit heureux, extasié par son existence-même.

Il n'es rien en elle d'anodin, rien qui ne le captive.

Pas un jour sans qu'il n'avise les sources multiples

Qui irriguent chaque strate de son espace intime.

Et il se sent fabuleusement riche de cet amour-là

Et rêve de le garder pour toujours au creux de lui.

Pour dire, il ignorait qu'il fut possible d'aimer tant!

 

Il requiert à sa très tendre, à son si fort amour,

De considérer cette tranquille évidence: il l'aime!

Qu'elle lui offre ses lèvres si douces et si brûlantes,

Qu'ils échangent ces tendres baisers passionnés,

Qui le confirmeront plus encore: elle lui manque!

 

P. MILIQUE

16/01/2014

ANTONIN ARTAUD "LA NUIT OPÈRE"

 

ANTONIN ARTAUD

"LA NUIT OPÈRE"


Lu par Clément HERVIEU-LEGER

Poème extrait du recueil "LE PÈSE-NERFS ET AUTRES TEXTES" (Gallimard, 1956)


Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille, le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.
Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »1. Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel