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17/10/2017

TITANESQUE COMBAT

au magma présent de l'écriture,

 

 

TITANESQUE COMBAT

 

Il l'a reconnue sans peine dans sa farouche détermination

A bannir la fatalité, à évincer d'emblée chaque clef de facilité,

A refuser les petits arrangements médiocres avec l'essentiel.

 

Il est sûr qu'elle éprouve une confiance immodérée en la vie.

Elle dit qu'il faut sans cesse se remettre en cause pour mener

Avec une inlassable constance, un combat titanesque s'il le faut,

 

Sagesse profonde et prodigieux défis mêlés à détenir la réalité.

Elle a cette fermeté, cette ténacité, cette véhémence essentielle

Que je ne possède pas. Que je n'ai plus. Mais l'ai-je jamais eu?

 

 

P. MILIQUE

16/01/2014

ANTONIN ARTAUD "LA NUIT OPÈRE"

 

ANTONIN ARTAUD

"LA NUIT OPÈRE"


Lu par Clément HERVIEU-LEGER

Poème extrait du recueil "LE PÈSE-NERFS ET AUTRES TEXTES" (Gallimard, 1956)


Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille, le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.
Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »1. Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

 

 

09/01/2014

POÈME DU JOUR: « LA NUIT OPÈRE» (ANTONIN ARTAUD)

 

 

POÈME DU JOUR

« LA NUIT OPÈRE» 

(ANTONIN ARTAUD)

Lu par Clément Hervieu-Léger

 

Poème extrait du recueil Le Pèse-nerfs et autres textes

(Gallimard, 1956)


Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille, le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.
Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »1. Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.


 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

 

chaine d'origine: 
France Culture

25/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : " TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

" TOC, TOC, TOC, VOILA LES MEDOCS!"

Paroles et musique : la Parisienne Libérée


[citation N. Sarkozy]

C’est déjà pas très rigolo
D’être schizophrène ou parano
On se dit rarement depuis tout petit
« Moi quand je serai grand je serai suivi ! »
C’est déjà assez compliqué
De trouver quelque part où loger
Sans qu’un agent persécuteur
Puisse se présenter à toute heure
Et vous dire :

Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher

Parce qu’un évadé de l’HP
S’est retrouvé médiatisé
Il faudrait murer tous les patients
Sous peine de péril imminent
Les fauteurs de trouble public
Iront en prison psychiatrique
Et si ça coûte cher au Trésor
Il n’y a qu’à les enfermer dehors
Et leur dire:

Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher

Un gestionnaire quand ça vous trace
Ça voit le soignant comme une menace
Tandis qu’il y a bien assez d’argent
Pour faire des chambres d’isolement
Un gestionnaire quand ça bricole
Ça vous fabrique des protocoles
Où le parano passe en audience
Grâce à de la visioconférence

Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher

Quand vient la nuit sécuritaire
On économise la lumière
En enlevant la citoyenneté
A ceux qui ont démérité
Résonne alors, au coin de la rue
L’appel à exclure les exclus
L’insupportable ritournelle
Du fou dangereux criminel

Toc toc toc, voilà les médocs !
Ça fait comme un électrochoc
Attention, voilà l’injection !
On ne vous demande pas la permission
Le médecin-juge-préfet
Est là pour vous soigner
Il viendra vous chercher
Jusque dans la chambre à coucher