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29/04/2015

AU BRASIER DU MYSTÈRE 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU BRASIER DU MYSTÈRE

4

La prémonition était du genre catastrophique mais,
Étonnamment, la conséquence se révéla miraculeuse!
Alors même que parvenir à se rassembler demeurait aléatoire,
Et que l'impossibilité assidue de signifier
Se tenait à l'affut d'un mutisme en devenir,
La vie, incompressible, se mis à dilater ses veines
Alimentant avec une frondeuse générosité
Tout ce qui peut permettre à l'individu d'éclore.

C'est ainsi qu'apparut l'accalmie, mieux encore, l'embellie!...
Désormais, le balancier serein et continu des mots
Ne tient plus qu'à un fil sur la tranche du texte
Et offre, en une lente spirale, une amplitude prête à le dépasser.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

09/03/2013

LOUIS ARAGON : " LE PROJET CARESSE

 

LOUIS ARAGON :  " LE PROJET CARESSE "

 

Lu par Thierry Hancisse

 

Poème issu des Oeuvre poétiques complètes (Gallimard)

 


 

L’Inquisition s’éloigne à présent, dans la forme qui a sévi depuis les années trente, et le droit d’inventaire répand enfin ses exigences, jusque dans un public jadis facilement subjugué par les statues parlantes de la plus grande entreprise de mensonge du XXème siècle.

 

Louis Aragon vécut, illustra dans son existence et dans son action le passage de la révolte à la contre-révolution. Longtemps après les derniers crimes de Staline, la figure d’Aragon fut protégée par un chœur officiel reprenant à l’envi ses complaintes. Le mythe de l’amour d’Elsa, œil acéré de Moscou dès 1930, fournit le halo destiné à masquer bien des réalités gênantes. On fit soigneusement oublier au public « l’Ode au Guépéou », proférée tandis que les agents de Staline exécutaient les révolutionnaires d’Espagne et d’ailleurs.

 

Mais le temps a passé, et « les grandes figures sont tombées », comme l’écrivit André Breton. Il faut redécouvrir celui qui fit preuve de tant de liberté, du « Mouvement Perpétuel » au « Paysan de Paris », de Dada à la Révolution Surréaliste. Ce choix de poèmes et de proses poétiques s’interrompt au moment des reniements, en 1930. Il tente de rendre compte de ce talent mêlé à tant d’invention, avant que cette dernière ne succombe aux engagements de commande, aux poses et aux palinodies. Il y passe un vent de liberté qui n’a pas fini de nous surprendre.

 

Michel Sidoroff

 

 

  

Extraits choisis par Michel Sidoroff

 

Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry

 

Réalisation : Michel Sidoroff

 

Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet