14/08/2016
GRIS ARDOISE
GRIS ARDOISE
Son univers relationnel actuel ressemble au néant.
Ou plus exactement, à du rien avec du vide autour.
Rien d'anormal, il a tant fait pour qu'il en soit ainsi,
Créant sans discontinuer des barbelés autour de lui,
Espérant qu'ils se révèlent suffisamment dissuasifs.
Il a, enfouie au tréfonds, la mémoire écorchée vive
Et le vagabondage au pays de la douleur pathétique.
Il observe longuement les étoiles froides, organisées
Et se surprend, sans bien comprendre, à les envier.
Être libre, c'est savoir où est la sortie,
C'est avoir la possibilité de l'emprunter.
Si vous saviez à quel point il se sent libre!
P. MILIQUE
15:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, gris, ardoise, univers relationnel, actuel, rassemblement, néant, idiotie, rien, vide, autour, anormal, créature, discontinuer, barbelés, révélateur, suffisance, dissuasif, enfouissement, tréfouiller, mémoire, écorché vif, vagabondage, paysan, pathétique, ornithologie, froid, surprendre, comprendre, envier, sortie, portillon, emprunter, pointer, libre
23/09/2015
CRÉPUSCULE FINAL
CRÉPUSCULE FINAL
Le vieil homme semble accablé.
Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.
Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.
Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.
Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglants des blessures qui se ravivent, déchirantes.
Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.
Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.
Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.
Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.
Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.
Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.
Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.
Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.
P. MILIQUE
16:37 Publié dans NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crépusculaire, vieillard, espace, précieux, sensation d'apaisement, libérateur, considération, physique, s'estomper, cérébral, regard parcimonieux, absorbé, opiniâtre sensation de malaise, permanence, inspirer, fusion, forcené, hallucinations cauchemardesques, conscience, implacables lendemains, chaos originel, coup de fouet, vif et cinglant, blessure ravivée, déchirure, oiseau, rare dignité, passage, discrétion, muet, témoin fasciné, absolu, vulnérabilité de l'homme, épusement, quotidien, quêteur, tenter, démêler, pelote basque, enchevêtrement, incohérnce, souffrance, existence, pépiement, oiselier, rassemblement, participatif, réflexion, méditation, rictus
29/04/2015
AU BRASIER DU MYSTÈRE 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
AU BRASIER DU MYSTÈRE
4
La prémonition était du genre catastrophique mais,
Étonnamment, la conséquence se révéla miraculeuse!
Alors même que parvenir à se rassembler demeurait aléatoire,
Et que l'impossibilité assidue de signifier
Se tenait à l'affut d'un mutisme en devenir,
La vie, incompressible, se mis à dilater ses veines
Alimentant avec une frondeuse générosité
Tout ce qui peut permettre à l'individu d'éclore.
C'est ainsi qu'apparut l'accalmie, mieux encore, l'embellie!...
Désormais, le balancier serein et continu des mots
Ne tient plus qu'à un fil sur la tranche du texte
Et offre, en une lente spirale, une amplitude prête à le dépasser.
(A SUIVRE)
P. MILIQUE
09:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, prémonitoire, étrier, genre, catastrophique, madré, étonnement, conséquence, se révéler, miraculeux, âcre, même, parvenir, rassemblement, demeurer, aléatoire, impossibilité, assidu, signifier, se tenir à l'affût, mutisme, en devenir, vie, incompressible, misogyne, dilatation, veine, alimenter, frondeur, générosité, permission, individu, éclore, apparition, acclmie, miteux, corset, embellie, décrier, balancier, serein, continuel, monceau, ne tenir qu'à un fil, plutonium, tranche, texte, offrir, lenteur, spirale
24/04/2015
LA NUIT DE LA POÉSIE 27 MARS 1970
LA NUIT DE LA POÉSIE 27 MARS 1970
Revivez le plus grand moment de l’histoire de la poésie québécoise : cette nuit du 27 mars 1970 où tous les grands poètes se sont rassemblés au Gesù pour une énorme célébration littéraire.
La nuit de la poésie 27 mars 1970
et par Jean-Pierre Masse,
15:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, la nuit de la poésie, revivre, grandeur, moment, histoire, poésie québecoise, rassemblement, gesù, énorme, célébration, littéraire, jean-claude labrecque, jean-pierre masse, officier, nationalise, film, canada
23/12/2014
CRÉPUSCULE FINAL 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CRÉPUSCULE FINAL
3
Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.
Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:38 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, groupuscule, épuiser, quotient, quête, sublime, infirme, instruire, tentation, démêler, peloter, trèfle, enchevêtrer, incohérence, souffrance, existence, pépiement, oiseau, marteler, rassemblement, autour, vouloir, participation, effort, réflexion, comprendre, aider, apaiser, arracher, sourciller, méditation, sourire, incertitude, rictus, dessiner, embrasure, lèvre, penseur, animer, regard, multiple, soucinhotte, saurin, pénétration, sufisance, épaisseur, intime, japper
05/11/2014
CRÉPUSCULE FINAL 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CRÉPUSCULE FINAL
3
Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.
Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:01 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, épuisement, funérailles, quotient, émeutier, quête, inirmer, tenter, bourse, démêler, pelote, enchevêtrement, incohérence, investisseur, souffrance, existence, pépiement, oiseau, rassemblement, participatif, réflexion, compréhension, aide, apaisement, arrachage, médiatation, sourire, certifier, rictus, embraser, lévres, animateur, rectorat, regard, multiplier, soucieux, pénétration, épaisseur
26/10/2013
LE TESTAMENT DE L'OLIVARA UNE FEMME EN SICILE « ELLE ÉTAIT HAINEE PAR SES FRÈRES»
LE TESTAMENT DE L'OLIVARA
UNE FEMME EN SICILE
« ELLE ÉTAIT HAINEE PAR SES FRÈRES»
(3'21")
Renata est une vieille dame de la vieille noblesse de Palerme. Elle reçoit chez elle, volets fermés au milieu de magnifiques objets d'art. Elle raconte la famille des Sgadari, des nouveaux nobles vulgaires, très riches, pour lesquels sa mère avait peu d'estime. Un des trois frères Sgadari, un des trois barons à l'époque, avait pour maîtresse "una contadina"...
"Histoires vraies" : des récits authentiques forts comme des fictions. Recueillis en Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille-Provence 2013, rassemblés dans le livre "La lune dans le puits (éditions Verticales) et présentés ici comme des contes modernes.
Enregistrement : septembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : François Beaune
00:14 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, patrick milique, testament, oliveraie, feminin, sicile, haine, frère, françois beaune, rénata, vieille dame, noblesse, palerme, recevoir, volets fermés, magnifique, objet d'art, raconter, famille, nouveau, noble, vulgaire, riche, mère, peu d'estime, sgadari, barons, époque, maîtresse, una contadina, histoire vraie, récit, authentique, fort, fiction, recueillir, méditerranée, écrivain, marseille, provence, rassemblement, livre, la lune dans le puits, éditions verticales, présentoir, conte, moderne, samuel hirsch
14/11/2012
LES PRIX LITTERAIRES: "
VOYAGES AU BOUT DE LA PLUME
La rédaction d’Ina.fr invite à voyager dans le temps et vous propose de revenir sur les temps forts des Prix Goncourt et Renaudot.
1933 André Malraux reçoit le Prix Goncourt pour « La condition humaine » et réagit à sa nomination.
1944. Une bande d’humoristes organise une parodie de remise de prix, le Prix des Dix, qu’ils décernent à René Barjavel. 1949. Robert Merle reçoit le Goncourt pour « Week-end à Zuydcoote ». Colette, est alors membre du jury. Louis Guilloux se voit décerné le Prix Renaudot pour « Jeux de Patience ».
1956. Interview de Romain Gary à propos de son roman « Les racines du ciel ». Il éprouve un certain plaisir à ce que la critique le juge « très mal écrit » et s’enthousiasme qu’un livre puisse « soulever des polémiques profondes ».
1960. Interview de Pierre Mac Orlan, alors doyen de l’Académie Goncourt. Il évoqué son métier d’écrivain et le scandale de l’élection de 1960.
1971. Des manifestants rassemblés devant le restaurant Drouant réclament l’attribution du Prix Goncourt à « Signé Furax », un roman sarcastique de Pierre Dac et Francis Blanche.
1975. Portrait d’Emile Ajar, lauréat du prix Goncourt pour « La vie devant soi ». Les journalistes sont de plus en plus intrigués par l’identité mystérieuse de l’écrivain. Son absence pose de nombreuses questions. Emile Ajar (qui, on le saura plus tard, n’est autre que Romain Gary, seul auteur à remporter la précieuse distinction à deux reprises) fait dire par un participant : « je n’écrirais plus si on trouve ma vraie identité… ».
1976. Pierre Desproges et Daniel Prévost se disputent alors qu’ils interviewent Jean Edern Hallier, à propos du Prix Goncourt 1976.
1977. Armand Lanoux, membre de l’Académie Goncourt depuis 1969,reçoit au visage un éclair au chocolat au visage alors qu’il annonce le nom du lauréat.
1984. « L’Amant » de Marguerite Duras reçoit le prix Goncourt.
1985. Une première! L’Académie Goncourt institue un prix de poésie. Pour la première édition, L’écrivain Claude Roy est primé pour son recueil "A la lisière du temps".
1990. Jean Vautrin, Goncourt 1989, est trainé en justice par Patrick Griolet, un professeur de l’Université de Nice, qui l’accuse de plagiat.
1998. Doublé féminin. Paule Constant reçoit le Goncourt pour « Confidence pour confidence » et Dominique Bonnat le Renaudot pour «Le manuscrit de Port-Ebène ».
01:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME, LES ARCHIVES DE LYNA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, prix goncourt, andré malraux, la condition humaine, réaction, nomination, bander, humoriste, organiser, parodie, remise de prix, rené barjavel, robert merle, week-end à zuydcoote, colette, louis guilloux, se voir décerner, prix renandot, jeux de patience, romain gary, éprouver un certain plaisir, faire la critique, juger, enthousiasme, soulever, profondeur, polémique, pierre mac orlan, doyen, évoquer, métier, écrivain, scandale, élection, manifestation, rassemblement, restaurant drouant, signé furax, sarcastique, pierre dac, francis blanche
20/06/2012
AUX HARMONIES D’UN REQUIEM
AUX HARMONIES D’UN REQUIEM
Cela remonte du fond ancestral de l’existence,
De la grande nuit de l’enfance!
Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,
Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.
Avancer pied à pied, jour à jour,
Nager dans une identité floue
Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,
Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.
Comment ne pas être marqué a vie
Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire
Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride
Comme une feuille sèche…et morte!
Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,
Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem
Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial
Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.
P. MILIQUE
05:36 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, harmonie, réquiem, ancestral, existence, nuit, enfance, la haine de soi, imposture, éclosion, père inconnu, mère absente, pied à pier, jour après jour, identité floue, nager, ouverture, cheminer, chaos, rassemblement, figure, ombre, fantôme, marqué à vie, compréhension, en fonction, contrariété, hémorragie, programmation, coeur aride