05/08/2013
YVES BOMMENEL: "SEPTENTRION"
YVES BOMMENEL
"SEPTENTRION"
L'hiver n'est pas la mort. Non, l'hiver est germinal. Il est le ventre laiteux des amours estivales.
L'hiver n'est pas la mort. Il est la chanson du feu qui crépite dans l'âtre, le cocon douillet de la chrysalide. La tanière de l'ours. Le givre enveloppant la lande. Le cristal des eaux endormies. La fractale du flocon de neige.
L'hiver n'est pas la mort. Il est la maraude silencieuse du renard argenté. Le lapin blanc qui se fond dans la toundra. Le noir corbeau qui survole la plaine sans un bruissement d'ailes. Il est le silence roi. Sa majesté nordique. Le continent de glace.
L'hiver n'est pas la mort. Il est le repos de l'arbre avant sa floraison. La mère nourricière du printemps qui viendra. La racine souterraine qui attend patiemment son heure. Le secret qui guette le retour du soleil pour se révéler. Il est la promesse du torrent se cachant dans la cascade figée.
L'hiver n'est pas la mort. Il est saint sacrement, immaculé conception du cycle des années. Il est l'alpha de l'oméga, l'envers de l'endroit, le pôle magnétique. Le solstice non moins fécond. Il est le diapason qui donne la juste de note de l'an passé, de l'an qui vient. Il est passage et courant d'air.
L'hiver n'est pas la mort puisque la mort n'est sûrement pas l'hiver.
13:54 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE, POESIES DITES EN IMAGES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, yves bommenel, septentrion, hiver, mort, germinal, ventre, laiteux, amour, estival, chanson, feu, crépiter, âtre, cocon, douillet, chrysalide, tanière de l'ours, givre, envelopper, lande, cristal, gnome, eau, endormir, fractal, flocon de neige, maraude, silencieux, renard argenté, lapin blanc, se fondre, toundra, noir corbeau, survoler la plaine, bruisement d'ailes, silence, roi, majesté, nordique, continent, glace, arbre, floraison, mère nourricière, printemps, racine, souterrain, attendre, patience
02/03/2012
QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: PRINTEMPS DES HOMMES LIBRES
Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici
PRINTEMPS DES HOMMES LIBRES
Au bout de tant d’hivers interminables et longs
Décennies de glace, de froidure, de givre
Et des années de gel et des années de plomb
Voici venir enfin un printemps d’Hommes Libres !
Printemps des Hommes Libres ! Printemps, je t’en conjure !
Par la terre abreuvée de tant de sang versé,
Rends-nous la dignité pour réparer l’injure !
Guide vers la lumière notre traversée !
Que ton souffle nouveau devienne délivrance
Dans l’incommensurable force de l’Unité !
Sème sur ton chemin amour et tolérance
Pour qu’éclosent les roses de la Liberté !
19:53 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, syrie, libye, printemps, hiver interminable, a tout bout de champs, décennie, glace, froidure, givre, années de gel, année de plomb, un printemps d'homme libre, conjuration, terre abreuvée, sang versé, rendre sa dignité, réparer l'injure, guide vers la lumière, traversée, souffle nouveau, délivrance, incommensurable, force, unité, semer sur son chemin, amour, tolérance, éclore, les roses de la liberté
25/08/2011
JE M'ACCUSE 5
Je m'accuse
De ne plus savoir rugir de stupéfaction
En constatant l'immobilité froide
De toutes ces existences qui s'entrecroisent
Dans l'inconfortable de cet univers glacé
Où la vérité se diffracte à l'infini.
16:20 Publié dans JE M'ACCUSE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : accuser, savoir, rugir, stupéfaction, constat, immobilité, froid, existence, entrecroiser, inconfortable, univers, glacé, vérité, diffracter, infini