16/07/2017
REGARDER COULER LA VIE
REGARDER COULER LA VIE
Regarder chaque jour couler la vie
Dans l'émergence d'un temps apaisé.
Ainsi progresse l'expérience émerveillée
D'une traque inassouvie de l'insaisissable,
Qui renforce la confusion d'une conquête
Affectée d'utopie, inutile donc par essence,
Et qui, au profond d'un harmonieux silence,
Provoque tout l''éventail des possibles
Jusqu'à l'impalpable métamorphose
Nous obligeant, au souvenir précis
D'un rêve élégiaque et sans limites
A regarder chaque jour couler la vie
Dans l'émergence d'un temps apaisé.
P. MILIQUE
09:31 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, propagande, démiurge, arbre, scène, extrait, émotion, provocation, guerre mondiale, pleurer, oublier, secousse, hégéùonie, idéalisme, matérialisme, résistance, guillemet, violence
18/01/2016
SAISON DE GLACE
SAISON DE GLACE
Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.
Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.
Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.
Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.
P. MILIQUE
09:05 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, saison, glace, seins de glace, feux, pourriture, brûler, bassesse, brouillard, mêler, grisaille, morosité, voiler la face, soleil, lunaire, arbre, abrupte, rivage, gronder, décharné, éternel hiver, femme, retour, cuisine, perler bas, quasi, chuintement, serrer, châle, sombre, contrarier, corpus, délaisser, nullité, amour, embrasement, dévêtir, murmure, tréfonds, obscurcir, coeur lourd, battre, brumisateur, tenter, mémoire, tentation, valeureux, cavalier, lancer, froideur
16/06/2015
CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE
3
Il en est certain, ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe
Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.
Le merveilleux est toujours présent, tapi dans le banal,
Me voilà devenu enfin assez fou pour atteindre à la sagesse.
Entends le vent caresser les arbres dans un chuchotis de feuilles
Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.
Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,
Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au rire des choses
Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à la vie,
Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme
Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants
Au souffle alourdi d'une fragrance venue d'étoiles invisibles.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, serrer, certitude, secouer, personnage, beauté, interlocuteur, missionner, démission, augmenté, verrue, merveilleux, touffe, présnce, tapir, ba, aliser, devinette, enfer, astre, fou, atteindre, sagesse, entendre, ventiler, caresser, arbre, chuchotis, feuille, voûte, goûter, lumière, épanouir, couleur, accumulation, peu, poussière, or, blottir, bras, soleil, nuée d'oiseaux, taquiner, offrir, chorale, rire, efficacité, vigilance, fanfare, cigale
16/04/2015
L'ARBRE A REPOS 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
L'ARBRE A REPOS
3
Le moment est propice pour laver son âme
Des souillures suintantes de souffrance brute
Pour en isolé le diamant brut lové en son sein.
Ce n'est peut-être qu'une pierre aléatoire,
Il n'empêche que sa présence attire et fascine
Tel un révélateur de ce qui, loin au tréfonds,
Affiche la beauté unique de sa seule vérité.
Le délicat poison dès qu'il est identifié
Peut se révéler chemin de vive douleur
Vecteur de probables coups à prendre?
Il faut se préparer à l'intensité du combat
Qui va sans nul doute se livrer de soi à soi,
Et à le mener seul, il n'est que danger fou.
Si une quelconque branche de son arbre
Venait à se mêler aux branches de l'Autre,
Cela ferait brasiller cette évidence en attente:
Une seule d'entre elles suffisait à son repos.
(FIN)
P. MILIQUE
10:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, moral, simpliste, laver, âme, souillure, suintante, souffrance, brutalité, isolation, diamant brut, lover, sein, pierre, aléatoire, empêcher, présence, attirer, fasciner, révélateur, loin, tréfonds, afficher, beauté, unification, sortilège, vérifier, délicat, poison, identitaire, réverbération, chemin, vive, endolrir, vecteur, probabilité, couperet, prendre, préparer, intense, combattre, nul, doute, livrer, meneur, danger, fou, quelconque, branche, arbre
14/04/2015
L'ARBRE A REPOS 1
L'ARBRE A REPOS
1
(Je m'abandonne au magnifique texte
Fièrement offert à l'auditoire qui soudain,
Comme soumis à la fulgurance imprévue,
S'éprouve percepteur singulier et attentif.)
Ils sont beaux tes mots conteurs de solitude.
Il n'est jamais confortable de se convoquer
Devant soi-même pas plus que devant autrui,
En conservant encore la force de progresser.
Il arrive que des branches de son arbre personnel
Tendent leurs bras en direction d'autres arbres,
Et parfois, mieux encore, en direction de l'Arbre!
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
09:45 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, arbuste, abandonner, magnifique, texte, fierté, gauffre, auditoire, souder, commun, spumission, houellebeq, fulgurance, intérioriser, imprévisible, éprouver, percepteur, singulier, attentif, beau, mot, concert, contur, solitude, jammer, confortable, coruscant, devant, soyeux, mériter, pluriel, passeur, autrui, conservateur, forcir, progresser, arriver, branchies, arbre, personnel, tendre les bras, direction, aorte, participer, dictatorial, tutorie
09/03/2015
MÉTEMPSYCHOSE 3
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
MÉTEMPSYCHOSE
3
Ainsi, les arbres frémissants qui se balancent au soleil complice,
L’odeur tiède du vent dans la pulpe goûteuse d’un paysage,
Un oiseau qui se faufile dans le bruissement feutré des feuilles,
Une pierre qui chante sa douleur dans la nuit parsemée d’étoiles,
Un enfant triste qui sème son sourire froissé avec des yeux de piège,
Des effluves de rires anciens sur une peau mate caressée de chaleur,
Un peu d’âme attentive qui comble l’espérance de son flux solaire,
Un regard échangé aux marges de l’intime et qui soudain désire,
Toute cette rare beauté de l’essentiel offerte en pulsés cajoleurs!
Et l’arc-en-ciel déjà soulève la prometteuse ligne d’horizon
Tandis que le cœur en chamade démesurée redessine le monde
Et scintille d’une joie allumée à la braise même de l’amour.
Il est certains jours bienveillants où les mauvaises heures font relâche.
(FIN)
P. MILIQUE
09:56 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, arbre, frémissement, balancer, soleil, complicité, odeur, tièdeur, ventilation, pulpe, goûteux, paysage, oiseau, faufiler, bruissement, feutré, feuille, pierre, chantage, douleur, nuitée, pardemer, étoile, enfance, tristesse, semer, sourire, froissement, yeux, piège, effluves, rire, ancienneté, peau mate, caresse, chaleur, peuple, âme, attentif, combler, epérance, flux, solaire, regard, échange, marge, ontime, souseur, désir, raréfier
13/11/2014
EN MODE SURVIE 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
EN MODE SURVIE
2
Parfois la tristesse est une enfant
Qui, en descendant sur l'esprit, se pose comme la nuit.
Ou alors, redondante voyageuse solitaire,
Elle s'affirme telle l'ultime fleur
D'un vieil arbre décharné et agonisant.
Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris
Sur lequel flâne la tristesse, nonchalante.
On a beau aimer entendre la nuit tomber,
Le froid et l'humidité ralentissent tout de même nos envies.
Et l'on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin
Qui est en nous tel une barque qui flotte
Toute en ondulations, chevauchant les remous.
Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume,
Et la tristesse semble prendre un malin plaisir
A toujours se déposer sur les points déjà sensibles
Et, lorsque l'on est accablé, on ne voit bien sûr plus
Que la face lasse et sombre de chaque chose.
Après la pluie vient le beau temps assure-t-on !
Cela tombe bien, demain est un autre jour.
Joie prévisible de l'alternance.
D'ailleurs, tout n'était certainement que de la fatigue...
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, survivre, perfection, tristesse, enfance, descendre, spirituel, poster, nictalope, redondance, voyageur, solitaire, s'affirmer, tellurique, liturgisme, ultime, fleurir, vieille, arbre, décharné, agonisant, long;cheminer, pluie, immensité, ciel, gris, flâner, tristounet, nonchalance, beauté, amour, aimer, entendre, tombeau, froid, humidité, ralentir, momifier, envier, tangage, tanguer, désarticulé, roulis, chagrin, barque, flotteur, ondulatoire, chevaucher, remous, friable
10/09/2014
EN MÈCHES DE SOUVENIRS 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
EN MÈCHES DE SOUVENIRS
2
Je me souviens de ces enivrantes senteurs de l'été,
Les teintes changeantes à l'horizon sans fin de la plaine,
Les frondaisons des arbres ployés au souffle du vent léger
Et les bains dans le fleuve ponctués de nos rires démesurés.
Tout, avec une belle complicité, exaltait un même idéal.
Nous nous prélassions avec langueur dans l'incandescence
Obtenue de manière aussi coruscante que vertigineuse,
Sa beauté fragile irriguait tout de sensualité paradisiaque.
Visage rayonnant, jolie moue lascive et formes désirables.
Puis, perte d'innocence dans un passage à l'acte fantasmé.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
11:04 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, flammêche, souk, soutenir, enivrer, senteur, été, teinte, changement, horizon, sensation, finitude, planifier, plaine, frondaisons, arbre, ployer, souffle, veniler, léger, bains, fleuve, ponctuation, rire, démesure, total, bellissima, complicité, exalter, idéal, prélasser, langueur, inca, descence, obtenir, manière, coruscant, vertigineux, beauté fragile, irriguation, sensualité, paradisiaque, visage, rayonnant, jolie, moue, lascive, formation, désirable, perte
28/04/2014
AU RYTHME DE LA COLÈRE
AU RYTHME DE LA COLÈRE
Le plus émouvant est la profondeur du discours
Qui égrène, au fil d’une mémoire effervescente,
Les ébauches de rencontres, balises de son existence.
Les racines de l’arbre poussent au rythme de la colère,
Et l’hémorragie exaspère son pessimisme
Qui sonne comme un avertissement inutile
Parce que parvenant en cicatrice trop tardive.
Cloué dans le lit où jusqu’alors il saigne,
Il se raccroche à la vie, à sa jubilation intense.
Le temps presse, la médecine le vide de son être,
Et au fur et à mesure que la mort le gagne,
Il utilise ses dernières forces, condamné à écrire
A l’encre noire puisée in-extremis, le sauvetage de l’affront.
Ce sont les derniers mots alors qui se tracent
Car, dans l’inachèvement de cet ultime,
L’horreur se dessine bientôt, scintillante
De cet impossible décrochage avant le dénouement,
Qui, séducteur, ne présente aucune issue au sens de la vie.
P.MILIQUE
09:51 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rythme, colère, émouvoir, profondeur, discours, égrèner, fil, mémoire, effervescent, ébauche, rencontre, balise, existence, racine, arbre, pousser, hémorragie, exaspérer, pessimisme, sonner, avertissement, inutile, parvenir, cicatrice, tardif, cloué au lit, saigner, raccrocher, vie, jubilation, intense, pressoir, médecine, vide, être, au fur et à mesure, mort, gain, utiliser, dernières forces, condamner, écrire, encre noire, puiser, in-extrémis, sauvetage, affront, tracer, inachèvement
09/03/2014
RAINER MARIA RILKE "ÉLÉGIE DE DIUNO" "EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"
RAINER MARIA RILKE
"ÉLÉGIE DE DIUNO"
"EXTRAIT DE LA QUATRIÈME ÉLÉGIE"
Lecture par ERIC GENOVES
Références:
"ÉLÉGIES DE DIUNO"
© Traduction de Jean-Pierre Lefebvre et Maurice Regnaut, Gallimard 1994
Rainer Maria Rilke, est un écrivain de langue allemande, surtout connu comme poète, bien qu'il ait également écrit un roman," Les Cahiers de Malte Laurids Brigge", ainsi que des nouvelles et des pièces de théâtre.
Rainer Maria Rilke naît à Prague en 1875, alors en Autriche-Hongrie, dans une famille qui le destine très rapidement à la carrière des armes. Il est le fils d'un employé des chemins de fer, Josef Rilke, et de sa femme Phia. Entre 1886 et 1891, sa famille le place comme pensionnaire dans les écoles militaires de St-Pölten, puis Mährisch-Weisskirchen, avant d'être renvoyé en 1891 pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce avant de revenir à Prague, où il exerce le métier de journaliste. Rilke écrit déjà des poèmes et des nouvelles essentiellement. Il passe son baccalauréat en 1895 à Prague et commence des études d'histoires de l'art et de littérature. En 1896, il part pour Munich, entreprend aussi des études de philosophie. Il rencontre Lou Andreas-Salomé en mai 1897, qui a alors trente-six ans. Cet amour enflammé se transforme progressivement en amitié réciproque et en admiration mutuelle, jusqu'à la fin de leur vie. En 1897, il change de prénom : de René Maria, il devient Rainer Maria. Il voyage en Italie puis en Russie avec Lou et son mari. Il rencontre à cette occasion en 1899 Léon Tolstoï. Rilke passe l'été 1900 à la colonie de Worpswede, rencontre le peintre Paula Modershon-Becker et Clara Westhoff sculpteur et ancienne élève d'Auguste Rodin. Rilke se rend ensuite à Paris, où il devient en 1905 le secrétaire de Rodin (il écrit d'ailleurs à propos du sculpteur un essai intitulé "Sur Rodin"). Après s’être séparé de ce dernier, il voyage dans toute l'Europe et au-delà, de 1907 à 1910 (Afrique du Nord, Égypte, Berlin, Espagne, Venise, Aix-en-Provence, Arles, Avignon). Il abandonne peu à peu la prose pour se consacrer à la poésie, plus apte selon lui à restituer les « méandres de l'âme ».
En 1910, il fait la rencontre décisive de la princesse Marie von Thurn und Taxis dans son château de Duino, alors en territoire autrichien, sur les bords de l'Adriatique. Elle l'héberge fréquemment et devient son mécène jusqu'en 1920. Pour elle, il compose son chef-d'œuvre, "les Élégies de Duino", suite d'élégies empreintes d'une mélancolie lumineuse, passant du sentiment du terrible à l'apaisement le plus radieux.
Il est mobilisé dans l'infanterie lors de la Première Guerre mondiale, mais revient rapidement à la vie civile.
À partir de 1919, il s'installe en Suisse et compose plusieurs recueils de poésies en français. Sitôt arrivé, il y retrouve Baladine Klossovska qu'il avait connue en 1907 à Paris, avec son époux, Erich Klossowski. Elle vit à présent seule à Berlin, avec ses deux fils, Pierre Klossowski et Balthazar dit Balthus, (le futur artiste peintre). Elle s'installe en Suisse, non loin de chez lui. Rilke se prend d'affection pour les deux enfants et encourage le talent qu'ils affirmeront l'un et l'autre, en effet, à l'âge adulte, en intervenant notamment auprès d'André Gide pour que soit publiée la première plaquette de dessins intitulée « Mitsou » réalisée par Balthus.
Il meurt d’une leucémie en 1926, il est inhumé à Rarogne dans le canton du Valais.
Poèmes choisis par Lorette Nobécourt
Prise de son Amandine Grévoz
Montage Gilles Davidas
00:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, rainer maria rilke, le livre de la pauvreté et de la mort, éric génoves, arthur adamov, actes sud, les cahiers de malte, laurids brigge, josef rilke, lou andreas-salomé, léon tolstoï, paula modershon-becker, clara westhoff, rodin, europe, afrique du nord, égypte, élégie, jean-pierre lefèbvre, maurice regnault, séquence, arbre, hiver, unisson, migrateur, dépasser, attarder, abattre, fleurir, fâner, lion, seigneur, sentir, dallage, hostilité, amants, chaste, patrie, dessein, contraste, explicite, modeler, décorer, apercevoir, danseur, leste, déguiser, logis, masque, marionnette
25/12/2013
UNE LARME ÉCHAPPÉE
UNE LARME ÉCHAPPÉE
C'est un écrin de verdure sur l'écran de ses rêves.
Le vent léger peigne les arbres comme une chevelure
Et semble accepter le partage d'ombre et de lumière
Dans la splendeur du matin et la gloire de crépuscule.
Il chante aussi le refrain léger de sa vie,
Destin enivrant d'un murmure d'éternité
Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.
Lui, il marche et parle pour repousser une nuit
Qu'il aimerait bien perdre dans une forêt de mots doux.
Cependant, les jardins secrets sont faits ... pour rester secrets,
Et dans cet avenir qui pointe et s'annonce radieux,
Il trouve quelque chose d'incitatif à la respiration du vivant.
Pourquoi passer à côté de la beauté d'un monde
Qui se déposerait sur ses lèvres en battant des ailes ?
Il chante aussi le refrain léger de sa vie,
Destin enivrant d'un murmure d'éternité
Qui entendrait l'infini dans une larme échappée.
Au noir incertain, suspendues par magie au ciel atypique,
Se congratulent les étoiles nombreuses qui le regardent, étonnées.
P. MILIQUE
09:22 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, larme, échapper, écrin de verdure, écran, rêves, vent léger, peindre, peigner, arbre, commun, chevelure, sembler, accepter, partage, ombre, lumière, splendeur, matinal, gloire, crépuscule, chanter, refrain, légèreté, vie, destin, enivrant, ivr, murmurer, éterniser, entendre, indéfini, marche des beurs, parlotte, repoussoir, nuit de chine, aimer, perdurer, forêt, mot doux, jardin secret, avenir, pointer, s'annoncer, radieux, trouvère, incitatif, respiratoire, vibration, passer à côté
19/12/2013
COMME UN SAPIN MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE : « MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »
COMME UN SAPIN
MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE
(1’40’’)
« MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »
Danseuse, performeuse et auteure, Cécile Cozzolino vient parfois de Bruxelles nous raconter ses histoires. Elles sont courtes et fines, poétiques sans prétention : tout ce qu'on aime. Voici un sapin généalogique mis en musique avec Samuel Hirsch.
Enregistrements : 17 & 20 septembre 13
Texte & voix : Cécile Cozzolino
Réalisation : Samuel Hirsch
12:23 Publié dans SONARTE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, sapin, arbre, sentir bon, famille, ma tante, agathe, chignole, cécile cozzolino, danseuse, performeuse, auteure, venir, bruxelles, raconter des histoires, courte, fine, poétique, sans prétention, aimer, généalogique, mettre en musique, damuel hirsch, brique, guignol, troquet, mort, ieille fille, poutre, tatate, helmut, godasse, gladys, broque, tacot, carriole, esthéticienne, cruche, tarte, platane, torchon