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21/10/2012

LO'JO Salle NOUGARO de TOULOUSE le 18 Octobre 2012


 

LO'JO

Salle NOUGARO de TOULOUSE

le 18 Octobre 2012


 

Dame-Soleil et moi avons pris grand plaisir à aller ce soir-là à la rencontre de notre camarade Denis PEAN, chantre créateur (il n'aime être ainsi évoqué) de l'entité à géométrie variable -- de moins en moins -- qu'est LO'JO!

Ce garçon est rare.... Dresseur de hasards qui se plaît à habiter l'envers du décor, il arpente la planète avec -- dit-il -- d'étranges mots de tous les jours qu'il exhume de son "Musée La Parole" personnel, pour nous les offrir en partage.

Et c'est ainsi que le privilève s'établit d'habiter une même vague dans l'authenticité de l'Autre.

20/10/2012

LO'JO Salle NOUGARO de TOULOUSE le 18 Octobre 2012

 

LO'JO

Salle NOUGARO de TOULOUSE

le 18 Octobre 2012


 

Dame-Soleil et moi avons pris grand plaisir à aller ce soir-là à la rencontre de notre camarade Denis PEAN, chantre créateur (il n'aime être ainsi évoqué) de l'entité à géométrie variable -- de moins en moins -- qu'est LO'JO!

Ce garçon est rare.... Dresseur de hasards qui se plaît à habiter l'envers du décor, il arpente la planète avec -- dit-il -- d'étranges mots de tous les jours qu'il exhume de son "Musée La Parole" personnel, pour nous les offrir en partage.

Et c'est ainsi que le privilève s'établit d'habiter une même vague dans l'authenticité de l'Autre.

19/10/2012

LO'JO: Salle NOUGARO de TOULOUSE le 18 Octobre 2012

LO'JO

Salle NOUGARO de TOULOUSE

le 18 Octobre 2012


Dame-Soleil et moi avons pris grand plaisir à aller ce soir-là à la rencontre de notre camarade Denis PEAN, chantre créateur (il n'aime être ainsi évoqué) de l'entité à géométrie variable -- de moins en moins -- qu'est LO'JO!

Ce garçon est rare.... Dresseur de hasards qui se plaît à habiter l'envers du décor, il arpente la planète avec -- dit-il -- d'étranges mots de tous les jours qu'il exhume de son "Musée La Parole" personnel, pour nous les offrir en partage.

Et c'est ainsi que le privilève s'établit d'habiter une même vague dans l'authenticité de l'Autre.

17/09/2012

VITESSE DE CROISIERE: Naufrage libéral annoncé « On savoure chaque instant »

 

VITESSE DE CROISIERE


Naufrage libéral annoncé

(2’18’’)
« On savoure chaque instant »

 


 

Pour sortir de la crise, il faut réformer la France : en finir avec le SMIG et le statut des fonctionnaires. Président du Parti libéral démocrate, Aurélien Véron nous propose un avenir rose comme une croisière Costa.

 

Enregistrement : 17 janvier 12
Réalisation : Arnaud Forest
Entretien : Jérôme Thorel

29/03/2012

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

TORRENT DE BOUE.jpeg

 

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE

03/02/2012

Léo FERRE "PREFACE"

 

Léo FERRE "Préface"

 

Léo Ferré - PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus Elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction elle ne fréquente pas les mots mal fameés elle les ignore.
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste.
à un parti
ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout.
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt: les capitaux.
La publicité.
La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de " ces voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications.
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.

A L'ECOLE DE LA POESIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS

ON SE BAT!

 

Léo FERRE