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16/12/2014

L'ACCOUCHEUR D’ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

L'ACCOUCHEUR D’ÉTOILES

L'univers dans lequel sont enfermés certains humains
Empreinte souvent des chemins tortueux et chaotiques.
Celui que ce personnage-là porte tapi en son tréfonds
Lors de ses parcours nocturnes frôle l'apocalyptique.

Faire comme si cela n'apparaîtrait jamais qu'à lui apaise.

Il faut être enceint de fatras pour enfanter d'étoiles filantes:
Cela se passe souvent à l'embrasé d'irréfutables questions.
Remercions cet accoucheur d'étoile aux arpèges inconnus
De nous permettre d'accéder ainsi au désordre magistral.

P. MILIQUE

23/02/2014

CHANSON BOUM!: NILDA FERNANDEZ

 

CHANSON BOUM!

    NILDA FERNANDEZ

 

Hélène Hazéra reçoit l'artiste Nilda Fernandez à l'occasion de son album Basta Ya!

 

"Nilda Fernandez est à l'image de sa voix, blanche, douce, quasi roucoulante. Mais si l'on écoute vraiment ses texte, on est loin de là. Pour son dernier album Basta ya!, il a voulu marquer les choses, c'est un album qui dénonce "ceux qui fument le cigare", qui dénonce les animateurs de radios qui polluent les cerveaux des jeunes, qui dénonce "ceux qui posent des barbelés pour mieux nous enfermer" et tous les saboteurs de liberté. Mais ce sont des chansons que nous chante Nilda et pas des tracts. Il y a du doute dans chacune, de la poésie voluptueuse, sans certitudes assénées."

HÉLÈNE HAZERA

 

Pochette de l'album Basta Ya! Nilda Fernandez ©

24/10/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "SOUFFRANCE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"SOUFFRANCE"

 

Il se prenait pour un poète… pour un prophète…je ne sais plus !
Il m’a enlevé, enfermé et m’a ordonné de me déshabiller.
Comme j’étais indisposée, j’avais mes règles, il s’est jeté sur moi…
Il a arraché mon pantalon, déchiré ma chemise.
Avec un couteau il a coupé en deux mon soutien gorge, m’a entaillé les seins et barbouillé mon visage avec le sang qui coulait.
Puis il a déchiqueté ma petite culotte avec ses dents, l’a mâchée puis avalée.
Il ne cherchait qu’à m’humilier, à me faire cracher une vérité
que j’étais incapable de lui révéler. L’obscène !
Probablement la sienne…
Il voulait me dissoudre dans le souffre de sa souffrance,
m’infliger la pire des peines qu’on puisse infliger à une personne humaine :
lui donner la mort parce qu’elle n’est pas foutue d’être immortelle.
Puis il a pris un pieu, me l’a enfoncé dans le bas ventre
et s’est mis à donner de petits coups avec un marteau comme pour me sculpter de l’intérieur…
Et de plus en plus fort. Et de plus en plus vite…
La douleur était si forte que j’ai fini par perdre connaissance…
Lorsque je me suis réveillée à l’hôpital le médecin m’a dit que mon bourreau n’était autre que moi-même.

03/07/2013

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

MONDE IMAGINAIRE.jpg

 

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

 

Au fardeau essentiel d’une infinité de vie,

L'âcre déchirure est mentale, interne,

Tandis qu'il se retrouve enfermé à huis-clos

Dans l’incommunicabilité connue de la douleur.

 

Tout en veillant à ne surtout pas prendre sa place,

Chaque identité est toujours au bord de celle de l’autre

Qui fait de lui cet être imprégné de sensibles murmures.

 

Il joue avec la frontière pour la rendre poreuse,

Exulte de ce rire comme la plus banale des façons

De nouer une chaleureuse relation avec quelqu’un.

 

Et le voilà, en partie réfugié dans un monde imaginaire,

Tel le point de lumière prometteur sur les rails du peut-être.

 

P.  MILIQUE

03/06/2013

AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER ? 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



AS-TU SU COMBIEN JE SAVAIS MAL T'AIMER  ?

4


Aussi, plus tard, lorsque ce grand drap blanc

Comme une bâche rude, s'est jetée sur ma propre vie,

Sur le sombre cachot de mon cœur déserté,

L'émotion s'est levée en moi telle une houle brûlante

Entremêlant aveugle l'abject, la honte et le remord.

La souffrance me broie, je vais me replier,

M'enfermer dans ta mémoire souveraine,

La mienne désormais maintenant que je m'insurge

Et je prendrai le relais de ta solitude exigeante

Dans l'ombre où se tient la relève de ton silence.

(A SUIVRE...)

P.  MILIQUE

02/01/2013

LA VIE COMME ALÉA

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LA VIE COMME ALÉA

 

C’est une vie passée à éprouver les limites de la résistance,

Enchevêtrement d’incertitudes sur fond de mots et de désastre,

Conséquence de l’espace sans lumière où il s’est enfermé.

 

Il est devenu impératif pour lui, il doit se résigner,

D’engager l’indispensable processus de conversion.

 

Fondamentalement écartelé entre

Des perspectives aux radicales différences,

Il perçoit combien il lui faut se détourner du passé

Et envisager l’infini d’autres possibilités.

 

Alors, dans son tout nouveau désir

De dépassement et de dépaysement,

Son esprit de nouveau prêt à prendre son envol

Approuve de ne jamais cesser de commencer

Cette existence fiévreuse, en perpétuelle ébullition.

 

Le bon usage de ce qui ne cesse de le hanter

Illumine les enjeux de l’achèvement et de l’inachèvement

Parés des vertus de l’inconnaissable et de l’imprévisible.

Magistrale ode à la vie comme aléa au désordre certain.

 

P.  MILIQUE

18/07/2012

ENFANTS DE PETAIN: Maréchal les revoilà

ENFANTS DE PETAIN


Maréchal les revoilà (4’31’’)


« L'ordre est revenu »


Le musée historial de l'ile d'Yeu propose, sous prétexte d'histoire, des dioramas en carton vieillis par le temps. Le clou du musée, son trésor, c'est la chambre du souvenir du maréchal Pétain, qui fut enfermé et enterré sur cette petite île de Vendée. Son rasoir, ses médailles et l'actualité nous rappellent que la mémoire du maréchal est toujours vivante.

Enregistrements : avril 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Nicolas Oudin

03/02/2012

Léo FERRE "PREFACE"

 

Léo FERRE "Préface"

 

Léo Ferré - PRÉFACE


La poésie contemporaine ne chante plus Elle rampe.
Elle a cependant le privilège de la distinction elle ne fréquente pas les mots mal fameés elle les ignore.
On ne prend les mots qu'avec des gants: à "menstruel" on préfère "périodique", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex.
Le snobisme scolaire qui consiste, en poésie, à n'employer que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.
Ce n'est pas le rince-doigts qui fait les mains propres ni le baisemain qui fait la tendresse.
Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds, ne sont pas des poètes, ce sont des dactylographes.
Le poète d'aujourd'hui doit appartenir à une caste.
à un parti
ou au Tout-Paris.
Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé.
La poésie est une clameur. Elle doit être entendue comme la musique. Toute poésie destinée à n'être que lue et enfermée dans sa typographie n'est pas finie. Elle ne prend son sexe qu'avec la corde vocale tout comme le violon prend le sien avec l'archet qui le touche.
L'embrigadement est un signe des temps. De notre temps.
Les hommes qui pensent en rond ont les idées courbes.
Les sociétés littéraires sont encore la Société.
La pensée mise en commun est une pensée commune.
Mozart est mort seul, accompagné à la fosse commune par un chien et des fantômes.
Renoir avait les doigts crochus de rhumatismes.
Ravel avait une tumeur qui lui suça d'un coup toute sa musique.
Beethoven était sourd.
Il fallut quêter pour enterrer Bela Bartok.
Rutebeuf avait faim.
Villon volait pour manger.
Tout le monde s'en fout.
L'Art n'est pas un bureau d'anthropométrie.
La Lumière ne se fait que sur les tombes.
Nous vivons une époque épique et nous n'avons plus rien d'épique.
La musique se vend comme le savon à barbe.
Pour que le désespoir même se vende il ne reste qu'à en trouver la formule.
Tout est prêt: les capitaux.
La publicité.
La clientèle.
Qui donc inventera le désespoir?
Avec nos avions qui dament le pion au soleil. Avec nos magnétophones qui se souviennent de " ces voix qui se sont tues ", avec nos âmes en rade au milieu des rues, nous sommes au bord du vide, ficelés dans nos paquets de viande, à regarder passer les révolutions.
N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la Morale, c'est que c'est toujours la Morale des autres.
Les plus beaux chants sont les chants de revendications.
Le vers doit faire l'amour dans la tête des populations.

A L'ECOLE DE LA POESIE ET DE LA MUSIQUE ON N'APPREND PAS

ON SE BAT!

 

Léo FERRE