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15/10/2016

LA HONTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA HONTE

2

 

Mes mots éructent fréquemment à chocs répétés.
Ils ne sont pourtant que projections fantasmées,
Tant il m'est impossible de rester encore locataires
D'insurrections en marche, grondantes. Et ça épuise.
Je suis tant à la recherche d'une réalité matérielle,
De paysages habités par l'illusion d'une présence.

Quant à la honte au souffle puissant qui me décérèbre,
Elle ne peut-être que le fruit d'une sanction immanente
Perpétrés sans retenue contre mon obscène médiocrité.

(FIN)

 

P. MILIQUE

07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE

09/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 1

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME RANDONNÉE 1

 


Allez Edgardo, tu peux bien faire ça pour moi! Je sais bien que c'est pas ta tasse de thé mais pour moi, tu peux bien faire une exception et consentir à ce petit effort, non?


Non Greg! Tu peux me demander plein de choses tu le sais, mais franchement, un truc pareil. Enfin, tu me sonnais non? Depuis tout ce temps! Toi même tu es le premier à me charrier et à propager sur tous les tons: «Edgardo lui, le jour où il y aura une sélection mondiale de sportifs en pantoufles, il faudra être très très fort pour lui refuser le poste de capitaine de l'équipe!»


Ne sois pas ridicule veux-tu! Tu sais bien qu'il ne s'agit pas de sport. Je ne serais tout de même pas assez stupide pour te proposer une chose pareille sinon. Je te répète qu'il s'agit seulement du promenade du bord de mer que nous effectuons chaque semaine ta femme et moi!


J'entends bien, et alors?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/01/2014

ILS ONT PENSE POUR NOUS 33

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"La religion,

Comme le pensait Freud,

Est un délire.

Rien n'affecte le délire.

La réalité reste sans prise sur lui.

Répétons-le:

Toute religion est un délire,

Et un délire d'enfant apeuré.

 

(Patrick DECLERCK

Écrivain)

20/12/2013

ÉCUME UNIVERSELLE

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCUME UNIVERSELLE

 

Aujourd’hui encore, il hésite à en parler.

L’expérience de la mort ne se raconte pas!

 

Dans une sorte de cauchemar hallucinatoire

Proposé par l’insidieux symptôme de l’époque,

Il a assisté, impuissant, à la déchéance

Dans cet instant oppressé d’irréfutable

Où la part la plus noble de l’homme

Rejoint le misérable fulgurant du bestial!

 

Pour tenter de s’extraire de cette écume universelle,

Il a expérimenté toutes sortes de drogues dures

Jusqu’à s’approcher des lèvres accueillantes de l’ultime gouffre!

 

Cette attitude délibérée s’est révélée à lui

Comme la seule chose jamais autant attendue

Et, agriffé au sommet de la falaise qui s’affaisse,

Loin de tout compromis en perspective du néant,

Durant des années-lumière et des microsecondes

Il a convergé, au temps éclair d’un sourire devenu chaud,

Au-devant de la dimension funambule de l’autre.

 

P. MILIQUE

05/12/2013

GÉRER SA HONTE 1

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GÉRER SA HONTE

1

 

Si tu m’aimes, comme tu n’as de cesse de le répéter au vent,

Accepte, le cœur large ouvert, ce modeste geste de contribution.


Accepte-le, cela me redonnera le courage de croiser ton regard,

Accepte-le afin que je revive auprès de toi l’inespéré de toujours,

Qui, au fil décanté des jours, m’aidera à oublier le rien devenu.

 

Certes, il est de notoriété publique que l’amour ne saurait se résumer

A de basses manœuvres de logistique ordinaire riches d’aucune valeur

Même si tout un chacun sait à combien d’obscènes guerres querelleuses,

D’actions perturbatrices et destructrices elles peuvent s’abaisser parfois.

 

Et voilà que tout d’un coup je m’éprouve reprendre place auprès de toi.

La maladie outrancière, l’épuisement, l’irréfragable combat morphinique,

Aura fait de moi, je m’en rends bien compte, un être confus et incohérent.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

25/08/2013

L'ATTENTE

TASSE DE CAFE.jpg

 

L'ATTENTE

 

Une porte poussée d'un négligent geste machinal,

Une table désœuvrée où il installe son habitude,

Le voilà lui et sa mélancolie encore revenus...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Furtifs coups d’œil répétés

Adressés à l'immobile pendule

Qui le nargue, l'aiguille figée...

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Déjà trois cafés chargés d'atrabile désespoir.

Il tord d'une main rageuse la feuille impassible,

Sa bouche aphone crie d'insanes mots brûlants

Maintenant que le trop tard l'enjoint de partir,

Las d'attendre celle qui n'existe peut-être pas.

 

Deux euros pour un café sans saveur,
Deux euros pour un rêve, un espoir.

 

Sous le regard insignifiant de clients avachis,

L'homme se lève en pleurant des larmes taries

Et rejoint l'au-dehors livide sous la lune liquide.

 

P. MILIQUE

12/08/2013

L'HUMAINE CRUAUTÉ

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L'HUMAINE  CRUAUTÉ

 

 

 

Il est régulier que se ravive la troublante question

 

D'un passé semblant condamné à se répéter

 

En une chronique blasée de l'humaine cruauté.

 

 

 

C'est l'arrière-monde que l'on découvre ébaubi,

 

Traversé par quelques-uns des secrets  inouïs

 

Les plus inavouables d'une expérience philanthrope.

 

 

 

Seule la solidité et la réciprocité avérée

 

Confèrent à l'individu cette confiance en soi

 

Qui, poésie irradiante d'une sphère d'amour,

 

Tissera serré  le solide de liens affectifs

 

Avec, pour seule finalité revendiquée,

 

L'acquisition longue à venir du respect de soi.

 

 

 

P.  MILIQUE

 

18/06/2013

VERTIGE ENFLAMME

ABYSSES SPECTRALES.jpg

 

VERTIGE ENFLAMME

 

Abysses spectrales, agonie fiévreuse

Dans le sentiment qui se meurt,

Défait par la violence du refus.

 

En ces abysses n'existerait-il vraiment

Qu'immonde pestilence au cœur muet?

 

Voilà que flottent soudain sens et valeurs

De tout ce qui s'est déjà vu, lu et entendu

Dans agrippé rageur des souvenirs fous.

 

         Voyez l’amertume dans les mots que j'abandonne,

         Mon âme l'a saignée m'imposant la vive douleur,

         La honte, la tristesse et la pluie froide dans le cœur,

         Et le pesant d'un lourd tribut au pardon que je donne.

 

Culpabilité contrainte qui attise le vertige,

Flot exaspéré dans l'infiniment dense qui aspire

L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,

Neurones affaiblis, muselés par la morsure vive.

 

Comment se débarrasser de si monstrueuses serres

Que la nuit obstinée entortille de filaments rouges

Et de mensonges éhontés infiltrés dans l'entaille?

 

En ces noirs abysses n'existe assurément

Qu'immonde pestilence au cœur muet,

Tandis que souffrance, désespoir et humiliation

Alimentent un indicible qu'il devient urgent d'écrire.

 

P.  MILIQUE

08/03/2013

GÂTEAU DE SOLEIL

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GÂTEAU DE SOLEIL

 

Ce sont des évidences inépuisables inutiles à formuler

Et, pour cette raison, les mots impatients continuent

De s'anéantir dans l'abîme lancinant des non-dits.

 

L'évanescence de certains êtres émouvants de naïveté

Est telle, que leur candeur ouvertement ravageuse

Provoque des turbulences d'une puissance inouïe

Dépositaires de traces aussi étranges qu'inattendues.

 

L'essentiel trop éloigné vient soudain à manquer

Et il devient difficile de désapprendre la présence.

 

Un jour pourtant, malgré l'éblouissement répété

Des souvenirs d'un temps bienheureux mérité,

S'élèvera dans l'onde une pure musique de joie.

Celle d'une vie ronde et pleine à la belle enluminure

Tel un gâteau de soleil rêvé tout de puissance ailée.

 

P. MILIQUE

09/01/2013

GALABRU FRERES

 

 

GALABRU FRERES

Midi 2

12/07/1993 - 02min34s

 

 

Les frères GALABRU : Michel GALABRU interprète actuellement, dans le cadre du festival d'Anjou, une pièce de Carlo GOLDONI : "Le riche convoité". Il a pour partenaire son frère, Marc, médecin à la retraite et comédien amateur. Images de Marc et Michel GALABRU en répétition durant lesquelle Michel GALABRU donne de nombreuses indications à son frère et extrait de la pièce. Interview de Michel GALABRU qui se déclare très ému de jouer avec son frère.

 

 

Production

 

France 2

Générique

 

Dalmaz, Gérard

 

Galabru, Michel ; Galabru, Marc

16/04/2012

L'OSCILLATION DU MONDE

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L'OSCILLATION  DU  MONDE



Il faut bien, pour ne pas répéter l'aigre erreur,
Aborder l'épineux sujet des négligences sournoises.

C'est une façon anachronique d'appréhender la réalité,
De contribuer, obstiné, a faire encore s'imbriquer
Les fragments redoutés d'inévitables désaccords
Qui pourtant annonçaient l'irrémédiable basculement.

L'excessif des sentiments passionnels d'amour et de haine
Appréciés comme autant d'expressions naturelles de la vie
A, entre tragédie et absurde, engendré l'oscillation d'un monde
Qu'un dernier ressac engloutira au définitif d'un toujours.

P.  MILIQUE