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15/09/2017

LA NOTE 7

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LA NOTE

7

 

Un jour pourtant, et cela m'était il y a peu encore totalement impensable, je finirai bien par croire à la providence.

 

Hier, le chat a fait tomber par maladresse une petite statuette de sur l'étagère où elle siégeait.

Il s'agissait d'un lourd sphinx en métal que j'avais, un jour, rapporté d'un voyage d'affaires effectué en Égypte.

En le ramassant au sol, un geste pas plus insignifiant qu'un autre me fit la heurter contre une pièce métallique, partie intégrante du rayonnage.

Cela produisit un son étrange qui d'emblée m'intrigua.

Intrigué, je le reproduisis donc à nouveau, mais de manière volontaire cette fois.

Car il me plaisait, m'excitait presque voyez-vous!

Bien qu'il fut extrêmement bref, une réelle volupté m'envahissait rien qu'à l'entendre.

Par jeu, j'essayais de le frapper de diverses manières en des endroits différents de la pièce en alternant, au hasard, certaines parties du sphinx.

Mais c'est seulement sur l'armature métallique initialement percutée, et plus précisément encore avec la tête de sphinx, que le choix du métal réitérait ce son étrange et singulier.
Un son comme venu d'ailleurs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/08/2017

PETITE-SŒUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

PETITE-SŒUR
1

 

J'imagine que tu as longuement travaillé. Comme une forcenée peut-être.
Et puis tu as raturé, biffé, effacé, annulé, détruit...
Et encore tu as recommencé bien sûr. Encore et encore.
La création est ainsi faite. Obstinée. Attentive au déclic.

Mais maintenant, ça y est! (ou presque)

Les neurones en villégiature se sont réveillés.
Et l'encéphale est revenu soudain à son état  d'ébullition naturelle.

La lumière de l'humour, d'abord hésitante, a éclaboussé la page de réparties, de traits d'absurdités, de réalité décalée, d'auto-dérision, bref tout ce qui passe à portée d'envies et de coïncidences.

A hauteur d'ironie aussi, de clownerie, de burlesque, de raillerie, tout cela qui fusionne en humoristique et en joyeuses dilatations.

Authentiques perles de non-sens parties à la rencontre du sens supposé.

 

Petite Sœur, je sais bien que l'on en termine jamais avec le doute.

Mais tu peux y croire.

Mieux encore, tu dois y croire et t'octroyer le cadeau justifié d'une inaltérable confiance en toi.

(A SUIVRE...)



P. MILIQUE

16/08/2017

UN FORMIDABLE OUTIL 4

STYLO PLUME.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN FORMIDABLE OUTIL

4

 

Il suffit d'un rien, ou tout du moins, d'une infime discordance de mots pour que soudain tout bascule dans l' absurde. Un absurde si provocant qu'il parvient quelquefois à se transformer jusqu'à être enjôleur. Incroyable cohérence d'une logique incertaine.

 

Il n'est pas aisé, c'est vrai, d'atteindre ainsi à la simplicité. Mais la recette existe pourtant. Il suffit pour cela d'user des mots avec clarté, avec netteté, de porter un regard d'une grande perspicacité, de jouer de l'ombrer et de la lumière, d'utiliser une prose subtile et pénétrante parcourue de fraîcheur souveraine. De produire une écriture souple et infiniment sensible, avec des mots nouvellement nés du silence pudique. Puis enfin, au gré de hasards qui n'en sont pas vraiment, de donner de l'homogénéité au désordre en consentant à l'inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour façonner l'instant. Et cet instant-là disposera toujours d'un mutisme d'éternité pour l'envelopper chaleureusement et le faire vivre jusqu’à la nuit des temps au cœur d'une histoire par bonheur inachevée.

(FIN)

 

P. MILIQUE

13/01/2017

IMAGINE

au magma présent de l'écriture,

 

IMAGINE



Imagine le fil tendu du funambule hésitant
Sous la trame d'un texte pourtant maîtrisé.

Le lecteur apparaît soudain indécis, en équilibre
Précaire entre une interprétation de la page lue,
Et une autre interprétation avérée tout aussi exacte.
Tout dépend de tant de choses de grande complexité,
Idéologiques, philosophiques, spirituelles peut-être,
Et de bien d'autres à la chronicité plus quotidienne
Telle l'atmosphère ambiante, le temps gris ou radieux,
La durée relative de l'instant aux parfums éphémères,
Ou encore le bon fonctionnement de la vie sentimentale,
Familiale, relationnelle ou simplement professionnelle.
J'en passe et j'en oublie, mais tu peux compléter seul.

Aussi l'auteur d'un écrit ne représente-t-il jamais
Que l'ébauche génératrice, le tuteur qui charpente,
Et propose à l'aide de sa plume le canevas originel.
On peut ainsi avancer que chaque lecteur attentionné trouve,
Grâce au propos de l'écrivain et à la virtuosité de son œuvre,
L'opportunité de se la réapproprier de manière alternative.

Aucun roman partagé n'est jamais coagulé dans l'unique
Et se trouve toujours multiplié par le nombre de lecteurs.
D'où le périssable de l'intemporel. Déconcertant, non?

P. MILIQUE

13/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

6

 

Ainsi, lorsqu'on parle de la maladie, du versatile animal on ne voit plus soudain que l'infâme d'un crustacé aux intimidantes pinces disproportionnées par rapport au corps central, susceptible de déchiqueter et ronger les chairs qu'il parvient à accrocher.
L'image fait frémir.
Au vrai, elle est insoutenable.

Et pourtant, il me faut bien apprendre à le manipuler ce mot!
Parce que parvenir à le maîtriser c'est apprivoiser sa peur un peu.
La solution serait peut-être de le nommer différemment.
Je crois que j'en ai fini d'hésiter.
Changer la dénomination d'une chose permettra peut-être de l'altérer.
Peut-être cela autoriserait-il aussi d'établir, entre elle et moi, une sorte de langage plus intime, codé presque.
Et d'exclure de nos échanges tous ceux, indésirables, que tu n'aurais pas choisi toi-même de convier.
Faiblesse convenue visant à me cacher, me protéger.
Et ce faisant, à m'identifier à toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/08/2016

PARFUM 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

PARFUM

2

 

Pour parvenir à humer l'à venir,
Il convient de faire le deuil du passé,
Ce qui nécessite de bien se connaître
A défaut de pouvoir se maîtriser.


Nous sommes des petits d'Homme
Partis à la recherche de notre ombre
Qui n'a pourtant de cesse de s'enfuir,
C'est si facile pour elle de nous ignorer.


La défiance d'être trop similaire,
L'inquiétude sourde du lendemain,
L'incohérente marche de la société,
Tant de choses volent de votre ombre!

Et puis un jour, on se rend compte
Qu'on déambule plus seul que jamais
Parce qu'on n'a plus ni ombre ni reflet,
Parce qu'un jour on s'est détourné
Et que depuis on ne se reconnaît plus.

Dès lors, notre âme qui appréhende la solitude
S’exile dans la douceur fœtale de l'imagination.

C'est ainsi que l'ombre affirme sa fidélité,
Tout en ignorant la contrariété,
La monotonie et l'intolérance!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/08/2016

BONHEUR DISCRET

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEUR DISCRET

Le moment est intense pour lui.
Jour de vertigineuse délectation.

Il s'abandonne avec beaucoup de volupté
Au plaisir discret, inaccessible au profane,
De leurs incessants vagabondages au cœur
D'une histoire avide riche d'obscurs secrets.

Il vibre d'une multitude d'émois particuliers.
Instants de fragilité analogique non maîtrisée.

Il est des pourquoi qui n'ont pas de réponses.

P. MILIQUE

06/12/2014

REGARD 1

au magma présent de l'écriture,

 

REGARD

1


Est-ce une vraie prérogative
Que le pouvoir d'écrire?
La question est vaste bien sûr
A laquelle je ne saurais répondre.
Ou, pour le dire plus exactement,
Il existe beaucoup trop de réponses
Aux thématiques fort contradictoires.

En premier lieu, il faudrait pouvoir faire
Une vraie distinction entre avoir besoin,
En éprouver le vif désir et savoir le faire.
Il est clair que chacun en âge et en mesure
De maîtriser l'usage du crayon et du papier,
Peut se trouver en phases avec ses possibles.

Le seul d'eux qui en l’occurrence concerne
La plèbe scribouillarde dont je fait partie
Est d'évidence, constatons-le, celui de savoir.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

12/10/2013

PARCE QUE...

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PARCE QUE...

 

Parce que l'invraisemblable est parfois cri évident

Parce qu'il y a des sentiments que l'on ne maîtrise pas

Parce qu'il est des êtres qui ont froid au bonheur.

 

Parce qu'à force de fausses notes les lendemains ne savent plus chanter juste

Parce que des mots trop incertains font douter les certitudes têtues

Parce que la vie doit être mémoire brûlante mais aussi amnésie.

 

Parce qu'il reste, au fil du temps, suspendu au prodige de la rencontre

Parce qu'au-delà de l' insignifiance qui le caractérise,

Elle sait, en mots choisis, lui faire croire qu'il existe enfin.

 

Parce qu'à l'aune de tout cela qui est Elle,

Il l’accueille près de lui, magnifiquement responsable.

Il peut désormais envisager le jusqu'alors impensable...

Balbutier d'encre des phrases qui parlent !

 

P. MILIQUE

31/08/2013

UNE CHUTE DANS LE CHAOS

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UNE CHUTE DANS LE CHAOS

 

La débâcle soudaine me projette avec violence

Au cœur d'angoisses intensément destructrices.

 

Je connais la genèse de cette subite fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

D'ailleurs, je ne maîtrise plus rien de tout cela

Pour m'être trop exposé jusqu'au vulnérable,

Je ne puis plus que flotter en mes tempêtes

Tel une vieille coquille hystérique et ballottée,

Chichement amarré à l'immuable culpabilité.

 

Tout cela ne peut déboucher que sur le négatif,

Lui même générateur d'amertume et de dégoût.

La peur de l'abandon m'engage sans ménagement

Dans un tumultueux parcours du combattant

Débordant d'attentes utopiques et de désillusions,

De doutes insidieux dans lesquels se dévoilent le vide,

La solitude triste et la tricherie des fausses certitudes.

 

Dès lors, la chute au plus tourmenté du chaos est abyssale

Tant l'inaccessible présent s'exacerbe d'insupportable.

C'est ainsi que, projeté dans les combles du plus jamais,

Je retrouve mes nuits accueillantes, ardues et glaciales,

Tandis que s'amoncellent au plus près de ce que je suis

Les ombres tentatrices et crapuleuses de l'irréparable.

 

Comment imaginer combler la douleur des attentes?

Comment supposer élargir l'horizon du futur proche?

Comment résoudre l'équation à décrypter l'indicible?

 

Je connais la genèse de cette soudaine fulgurance

Mais ses racines secrètes la rendant impartageable

Sa relation même est sans intérêt pour quiconque.

 

P. MILIQUE

03/04/2013

PLEURER AU DEDANS 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



PLEURER AU DEDANS

3



Comment parvenir à formaliser ce qui de fait échappe à mon langage?

Je survis avec tant de peine à un passé démesurément meurtri, contraint à faire semblant d'ignorer des blessures qui sans cesse s'ouvrent à chaque pas de vie. Et c'est hanté de souvenirs lestés de désespérances impossibles à maîtriser que j'implore le maintenant afin qu'il m'accorde l'inexistant oubli.

C'est ainsi que par protection je me suis peu à peu créé un monde en trompe-l’œil et une identité fictive.

Quelle mise en abîme perverse que celle obtenue par le spectacle corrompu de cette danse macabre qui n'est rien d'autre que celle chorégraphiée par la mort aux aguets.

Alors, silencieux je pleure au dedans tandis que l'irréductible vie continue, stochastique.

FIN

P. MILIQUE

20/03/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 14.02.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

14.02.2013