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28/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

2

 

  On le voit assis sur les marches inconfortables de sa maison, hirsute, maigre et sale.

On l'observe aussi divaguer, simplement vêtu de vieux sacs à patates effilochés et approximativement retenus par de la grossière ficelle.
L’œil croirait voir-là un épouvantail humain.

Plus tard, on le sait reclus dans sa chambre devenue, avec le temps qui s'accumule, un véritable dépotoir, un lieu répugnant et sordide où, bientôt, va se nouer la tragédie.
Il sera facile alors de le prendre pour un fou.

Dans son huis-clos intime, que se passe-t-il vraiment?
D'autres psychoses familiales l'ont, de fait, rendu profondément malheureux.
Mais il n'en a jamais rien dit.
Il a en revanche mis beaucoup d'application à se fâcher avec le monde entier rassurant ainsi, semble-t-il, son esprit malade et affaibli.
Puis, fatigué de ne plus communiquer autrement que par de faciles et glapissantes injures, il s'est trouvé acculé à ne plus jamais parler qu'à l'aide de mots clairsemés, proférés à voix basse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/04/2012

PRECIPITE DE DETRESSE

FEUILLES.jpg

 

PRECIPITE   DE  DETRESSE



Une fois de plus, il a usé son sommeil
A errer entre les rêves incongrus
Et les fantômes déçus, éreintés.

Il a pu observer comment l'impensable horreur
Se transforme progressivement en normalité
Lorsque, dans l’instantané d'un jour sans lendemain,
Les arbres de la vie perdent tout leur feuillage.

Son esprit malade agit alors de façon machinale
Dans l'âcre précipité de sa réalité à la dérive.

P.  MILIQUE