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02/04/2017

CHALEUR DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

CHALEUR DE VIE



La journée s’est révélée nerveusement épuisante
A penser l'avènement imminent de leur rencontre.

Il est fatigué mais il ne craint rien puisqu'il l'aime.
Il l'aime de toute sa richesse quotidienne offerte.
Il l'aime et cela seul est vrai. Le comprend-elle?

Écoute ces mots chuchotés, clamés à l'intérieur
Pour être entendus et assimilés au plus profond.
Entends-les, épanouis et précieux, nourris d'amour.
Celui-là même qu'il ne parvient pas tout à fait à dire.

Elle donne tant de valeur à ce qu'il est peut-être
Lui le sans origine fixe qui ne vient de nulle part.
Qu'elle le prenne dans ses bras, qu'elle le serre,
Qu'elle le garde pelotonner tout contre son cœur.
Qu'elle continue à l'aimer pour ce qu'il est vraiment.
Sait-elle comme un homme est rien s'il n'est pas aimé?

Amoureux il avance à toi, il part à ta rencontre.
Il dessine de ses bras un collier à son cou gracile.
Et il se cale à elle, contre elle. Somptueusement.
Et leur amour s'épanouit de cette chaleur de vie.

P. MILIQUE

02/11/2016

VEULES FAIBLESSES 1

au magma présent de l'écriture,

 

VEULES FAIBLESSES

1


Ce matin je m'éprouve désolé, navré, coupable
De t’assommer avec mes dérisoires problèmes.
C'est une réalité que je me sens en permanence
Si ce n'est vraiment mal, tout au moins pas bien.
Fatigué, éreinté même, j'ai de plus en plus de mal
A supporter ces douleurs cycliques et vagabondes
Qui semblent parfois ne se déplacer d'un foyer
Que par simple envie d'aller se fixer en un autre.

Mais tout cela serait contrôlable si j'avais la tête
Et la volonté suffisamment solide et charpentée
Pour gérer ça comme l'homme que je devrais être.
Il est d'exact d'affirmer que c'est loin d'être le cas.

Je m'en veux terriblement de t'imposer
Sans cesse la longue litanie de mes bobos.
Pourquoi suis-je incapable de rester discret,
Évasif sur tout ce que mon esprit véhicule
De trop négatif, trop ordinaire, trop mesquin?

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

28/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

2

 

  On le voit assis sur les marches inconfortables de sa maison, hirsute, maigre et sale.

On l'observe aussi divaguer, simplement vêtu de vieux sacs à patates effilochés et approximativement retenus par de la grossière ficelle.
L’œil croirait voir-là un épouvantail humain.

Plus tard, on le sait reclus dans sa chambre devenue, avec le temps qui s'accumule, un véritable dépotoir, un lieu répugnant et sordide où, bientôt, va se nouer la tragédie.
Il sera facile alors de le prendre pour un fou.

Dans son huis-clos intime, que se passe-t-il vraiment?
D'autres psychoses familiales l'ont, de fait, rendu profondément malheureux.
Mais il n'en a jamais rien dit.
Il a en revanche mis beaucoup d'application à se fâcher avec le monde entier rassurant ainsi, semble-t-il, son esprit malade et affaibli.
Puis, fatigué de ne plus communiquer autrement que par de faciles et glapissantes injures, il s'est trouvé acculé à ne plus jamais parler qu'à l'aide de mots clairsemés, proférés à voix basse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 29

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

29

Ce jaillissement continu alimenté d'ondes de force positive l'a réinstallée sur le chemin d'un épanouissement qui s'était quelque peu égaré. L'émerveillement est de fait un éternel recommencement qui tire sa délectation première du sensoriel. En vérité, j'aimerais savoir mieux te matérialiser cette fulgurance qui exalte de potentiel créatif. Et poétise chaque infime de quotidien. Mais je suis pauvre pour le dire, je m'en rends bien compte, et je n'y parviens pas vraiment...


Ne te fatigue pas! Sans vouloir aucunement t'offenser, le fil de ma réflexion m'aurait conduit à la même conclusion!
Cependant, et pardonne-moi d'insister avec quelque lourdeur, tu n'as pas vraiment, si je ne m'abuse, répondu à ma question. Pour le coup, la seule qui soit réellement importante. Parce qu'elle les contient toutes.


Ah ça Eliott, tu me connais mal! Je ne suis pas Ours à me défausser. Je n'ai aucune envie d'esquiver ta requête. Pas même l'intention. Mieux, j'éprouve une grande nécessité à y répondre. Si je ne le faisais pas, cela pourrait rester une zone mystérieuse prompte à engendrer malentendus et quiproquos. Et ça vois-tu...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/01/2016

TAPIS ROULANT 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TAPIS ROULANT

4

 

C'est vrai, nous avions un grand plaisir à nous rappeler notre période universitaire commune.
Lorsque j'évoquai notre soutien au candidat Coluche à la Présidence de la République de 1981, il éclata d'un rire haletant.
Il semblait d'ailleurs s'essouffler, tandis que moi-même me détendais, en faisant toutefois attention à ne pas lui envoyer ma fumée de cigarette au visage.

Au bout de dix minutes, toute sa file à lui était occupée par des gens qui marchaient contre le sens du tapis.

Jean-Christophe, qui avait maintenant les yeux rougis de fatigue me dit, le souffle court, qu'il espérait que le tapis cesse de fonctionner, ou que quelqu'un de bien intentionné appuierait sur le bouton d'arrêt car, c'était entendu, cela nous empêchait de discuter tranquillement.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/12/2015

TA PRÉSENCE

au magma présent de l'écriture,

 

TA PRÉSENCE

Les murs gris qui s'épaississent
Dans les courbes de ma mémoire
Vont-ils s'écrouler sur ta présence,
Ton unique présence que j'emporte
Jusqu'à la frontière de mes pensées.

P. MILIQUE

19/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

3

Elle va désormais emprunter un parcours de vie
Grand demandeur de réconfort, d'écoute, de temps,
De compréhension et surtout, d'acceptation du réel.
La perte du père est un traumatisme considérable,
Et même si bien sûr la vie continue de respirer,
C'est tout un pan de son monde, ses attaches,
Ses espérances et ses repères qui vont vaciller.

Immense vide. Intense fatigue. Tension émotionnelle.
Sentiment de folle impuissance et de vive culpabilité
Éprouvées face à tout ce que peut avoir d'unique
Et de poignant, l'achèvement d'un destin imposé.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 1

au magma présent de l'écriture

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

1

On connaît le printemps étiolé depuis longtemps.
Inséré au souffle, le temps est désormais installé.
L'addition des jours teints aux couleurs du présent
S'applique à laisser venir ce qui vient en gestes immuables
En tricotant la durée d'un air détaché qui ne trompe pas.

Lasse, la signature générationnelle parachève son œuvre.
Entré en coïncidence au cœur de l'instant, le désormais titube
Dans l'animé des lieux qui voyagent au-delà de l'horizon.
Un cortège de pensées insomniaques, aiguisées de fatigue,
Heurtent de plein fouet l'espérance d'une immensité résumée.
Nous ne savons rien du futur, c'est pourtant le moment choisi
Par de lointains ouragans pour laisser transparaître un passé
Qui s'éloigne avec la force du destin sur la pointe des jours.
Une fine chiffonnade de regrets érafle le cœur qui s'interroge,
Inquiet, mais au décompte des saisons le corps ne ment jamais.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/10/2014

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

1



Un carillon fatigué dérange le silence,
Un chat noir glisse dans un rai de lumière
A cette heure incertaine où la nostalgie
Porte de ses pas l'ailleurs d'une vie réduite à peu.

Elle arpente, les yeux tristes, son jardin au crépuscule
Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien,
Désormais aux portes de la solitude et du silence
A la saison grise du dénouement qui fait monter l'angoisse.

Engagée dans l'ultime versant de sa vie, elle fixe le passé,
En attente encore de son fantôme d'amour,
Celui, lointain, qui illumine les photos sépia
D'un regard perdu vers le temps qui reste.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/10/2014

TROUBLE ENFIÉVRÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

TROUBLE ENFIÉVRÉ

1



Il n'est plus de jour où je ne m'éprouve fatigué.
Fatigué de lutter toujours contre quelque chose.
Oui, on s'épuise rapidement en ces choses-là.
Dans sa peau d'homme. Dans celle des autres aussi.
Et il y a des béances en cours dans cette réalité-là.

Elle est épuisante cette impression de pouvoir faire face seul,
Et de s'infiltrer, comme demandé, dans le présent des autres
Afin d'y vivre au plus intense le trouble et la fièvre exaltée
En faisant du mieux possible pour soutenir, stimuler et raviver
D'un acte plus généreux que ce que proposent certains autres.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

08/08/2014

DES ÊTRES INDISPENSABLES 1

au magma présent de l'écriture,

 

DES ÊTRES INDISPENSABLES

1

 

Il est des êtres indispensables

Avec qui l'on s'enchaîne au plaisir

Incomparable du respect réciproque.

Sans eux, il est certain de vivre dans l'inachevé,

Lorsque la lourde fatigue de l'existence s'accumule

Telle une poussière de résignation sous les gravats de l'ennui.

 

Alors, ils apparaissent à nos côtés,

Crapules, dans l'immédiat sympathiques,

Pour nous proposer d'autres interprétations

D'une même réalité.

Et nous exultons soudain

Dans la violence du changement.

 

Parce qu'ils possèdent cette façon magique de dire le banal,

Nous tombons sous le charme d'un étrange enchantement.

Quelques illusions consolantes,

Quelques trouvailles essentielles

Nous offrent les instants précieux et insaisissables

De l'éphémère sérénité du fragile quotidien.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/06/2014

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS 1

au magma présent de l'écriture,

 

DE DÉCALAGES EN RENONCEMENTS

1

 

Il ne supporte plus la fulgurance fiévreuse de sa descente aux enfers

Pas plus que le lourd abrutissement chimique auquel il est assujetti.

 

Il en a marre de tout ce minuscule qui se pense immense,

De toute cette immensité fatiguée qui peu à peu ne l’est plus.

Marre de sa peur de l’affrontement, du présent détérioré

Et de l’obstination acharnée des perspectives résurgentes.

Marre de bâtir des pyramides de sable au mépris de l’instable.

Marre de cette récurrente solitude qui s’accentue à n’en plus finir

De cette résignation forcée, de cette pitoyable résistance passive,

Qui laisse la moindre erreur, la moindre possibilité de négligence,

La moindre hésitation, profiter du flottement pour décider du futur.

 

C’est tout cela qui l’a convaincu de la nécessité à s’infliger l’ultime.

 

Il a failli en terminer avec la vie le dernier vendredi du millénaire.

Il se souvient que ce n’étais pas si catastrophique. Il était serein.

Cette fois encore la camarde s’est refusée à lui, mais il a gardé contact.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE