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24/09/2016

ÉCRIRE LUCIDE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉCRIRE LUCIDE
2

 

C'est une évidence qui court les crêtes de l'absolu.
Nul autre que lui saurait décrire avec tant de justesse
Les significations issues des voluptés primordiales,
Les sensations acides et lumineuses,
La merveilleuse complexité du réel,
Imaginant pour cela de courtes phrases
Resplendissantes de pureté cristalline.
Formuler aussi des réponses fines et cohérentes
A quelques questions essentielles et perturbatrices
Pour inciter chacun à fréquenter sa paix intérieure.

En ce qui me concerne, je n'ai pas l'écriture frénétique,
Ma déraison scripturale n'est empreinte que de sagesse.
Pourtant, intensément malheureux et frustré, il m'aura suffit,
Soutenu par une fraternité souterraine et un flot d'humilité,
De me cantonner dans mon simple rôle d'observateur extérieur
Et d'adopter une façon désespérément ordinaire d'écrire lucide.

(FIN)

 

P. MILIQUE

28/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

2

 

  On le voit assis sur les marches inconfortables de sa maison, hirsute, maigre et sale.

On l'observe aussi divaguer, simplement vêtu de vieux sacs à patates effilochés et approximativement retenus par de la grossière ficelle.
L’œil croirait voir-là un épouvantail humain.

Plus tard, on le sait reclus dans sa chambre devenue, avec le temps qui s'accumule, un véritable dépotoir, un lieu répugnant et sordide où, bientôt, va se nouer la tragédie.
Il sera facile alors de le prendre pour un fou.

Dans son huis-clos intime, que se passe-t-il vraiment?
D'autres psychoses familiales l'ont, de fait, rendu profondément malheureux.
Mais il n'en a jamais rien dit.
Il a en revanche mis beaucoup d'application à se fâcher avec le monde entier rassurant ainsi, semble-t-il, son esprit malade et affaibli.
Puis, fatigué de ne plus communiquer autrement que par de faciles et glapissantes injures, il s'est trouvé acculé à ne plus jamais parler qu'à l'aide de mots clairsemés, proférés à voix basse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 17

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

17

 

C'est à dire... C'est difficile à... C'est qu'il s'agit tout de même d'un sujet un peu délicat à aborder... Tu comprends?


Pas vraiment non!

Écoute, jamais encore il n'y a eu de tabous dans nos échanges que je sache!

Pourquoi y en aurait-il maintenant?

Alors vas-y, exprimes-toi comme tu le souhaites. De plus, je m'autorise à te le rappeler le sphinx, jusqu'à preuve du contraire, c'est moi. Me taire, même si ça peux te surprendre, je sais faire. Tout comme je saurai te dissuader de persister à tenir des propos qui outrepasseraient la limite de ce que je suis disposé à entendre. Je t'écoute...


Merci pour l'avertissement! Et bien... C'est au sujet des tempêtes qui, fréquemment, tourment ta bienfaitrice. Le tumulte inévitable de son dernier amour, malheureusement déçu, provoque encore tant turbulences...


Ah c'est ça!

Alors tu peux libérer ta parole, la laisser couler selon ton gré. Cela fait bien longtemps qu'elle me dit tout! Depuis mon irruption dans sa vie, je suis, et tu n'a pas été sans t'en rendre compte par toi-même, un peu comme son confident privilégié. En tout cas, le plus immédiatement accessible en cas de besoin. Et il se trouve que, sur ce sujet précis, elle s'est beaucoup confiée à moi c'est vrai.

(A SUITE...)

 

P. MILIQUE

02/04/2014

L’ÉGOÏSME 4

BONSAÏ 1.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L’ÉGOÏSME

4

 

Certes, il se croit invincible mais, s'il est sans pitié, il n'est au final qu'impuissant. Et il a beau jeu de s'évertuer à transformer en succès d'importance chaque événement mineur, lors même qu'il reste sous la menace de chacune de ses introspections susceptible de l'embraser au contact des souffrances qu'il cause et dont il aura, n'en doutons-pas, à subir les assauts incessants.

 

L'égoïsme ordinaire est un substitut à l’orgueil, une sorte de bonsaï censé cacher la forêt d'arrogance tapie dans la primauté du soi. Parce qu'il est réflexe et, en même temps, réponse panique à l'hypothèse du pire, il ne peut que rendre malheureux!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/02/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA MELANCOLIE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA MÉLANCOLIE"

 

Il y a des jours avec…

Il y a des jours sans…

Que l’incompréhensible soit,

Ce sera toujours répréhensible.

De ne pouvoir vivre avec

De ne pouvoir vivre sans

Avec Dieu, c’est sans risque,

Sans Dieu, c’est avec le danger.

C’est dangereux d’être heureux

C’est malheureux de craindre le danger

Je tourne en rond dans mon pré carré

Avec ou sans conviction

Car je ne crois ni aux amours, ni aux amis

Les paris, c’est fini.

C’est infini la solitude… l’infinitude

Rien dedans… rien autour… rien au dessus

Dedans il fait froid même quand il fait chaud dehors

Autour, des hommes qui me font la cour

Au-dessus des stars ou des tsars qui ne brillent plus

Tout effort est un acharnement thérapeutique

Toute force est d’une faiblesse tragique

Entre le jour et la nuit, j’ai choisi :

Je vais mettre fin à mes jours et vivre la nuit

Ne pouvant me débarrasser de ceux qui me regardent

Je vais cesser de les regarder :

Je vais me mettre un bandeau sur les yeux

Et ne plus rien voir… et tout revoir

Tout re-concevoir avec un œil au noir

Et une tête qui s’entête

Avec ses sempiternelles pirouettes :

Qui perd gagne…

Un de perdu…

Rien ne se perd…

C’est moi qui transforme tout…

Toute lassitude en solitude.

17/12/2013

ILS ONT PENSE POUR NOUS 32

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"Il y a

Des êtres humains

Qui restent intacts

Moralement.

Où trouvent-ils le ressort?

Je vais finir

Sans pouvoir y répondre."


(Georges STEINER 

Philosophe)

01/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

LA BOÎTE A LETTRES

FERNAND LEGER A ADOLPHE BASLER

 

Mon cher Basler

Merci pour votre aimable lettre, malheureusement je ne suis nullement en place pour répondre ni pour penser "art". Je suis sous le canon et ne vous étonnez pas d’une lettre correcte et avec plumes et encre dans cette position. On est arrivé à installer un confortable très relatif même à 50 mètres des Boches. Je suis sous une jolie tonnelle en pleine forêt d'Argonne et je vous écris ces mots pendant que les obus me passent au-dessus de la tête. Je suis tranquille les artilleurs m'ont appris que j'étais dans une "position d'angle" c'est-à-dire inviolable pour les obus boches. J'ai confiance en ces gens-là ils connaissent bien leur métier. Vous devez bien comprendre qu’après dix mois de ce truc, on en est arrivé à une habitude. Le flottement c’est fini. C’est une guerre sans « déchet », une guerre moderne. Tout vaut. Tout s’organise pour un maximum de rendement.

 

Cette guerre-là, c'est l'orchestration parfaite de tous les moyens de tuer, anciens et modernes. C'est intelligent jusqu'au bout des ongles. C'en est même emmerdant, il n'y a plus d'imprévu. Nous sommes dirigés d'un côté comme de l'autre par des gens de beaucoup de talent. C'est linéaire et sec comme un problème de géométrie. Tant d'obus en tant de temps sur une telle surface, tant d'hommes par mètre et à l'heure fixe en ordre. Tout cela se déclenche mécaniquement. J'ai cru assez longtemps à une rupture énorme entre la vie de paix et celle de guerre. Pas du tout. Une guerre comme celle-ci n'est possible que par les gens qui la font. C’est aussi vache que la lutte économique. Les temps de paix à cette seule différence qu’on tue du monde. Ca ne suffit pas pour renverser les facteurs. C’est la même chose. Ces gens là qui la font, nous autres nous sommes dressés à cette momerie-là. 

Du moment que le côté matériel est réalisé, à peu près. Du moment que le côté boulotage etc ne nous manque pas il reste la résistance morale. Tout tient dans cette valeur-là. C'est terrible une attaque, quand des bonhommes qui pendant des heures ont subi une préparation d'artillerie infernale aplatis dans des trous, réduits à l'état de pauvres petites choses, quand on donne l'ordre à ces hommes-là de sortir de leur abris, de franchir un parapet et d'aller sur des mitrailleuses avec leur baïonnette, il n'y a que des hommes modernes pour pouvoir encore un pareil effort. Une armée de métier ne tiendrait pas, mais un peuple qui a vécu la vie tendue et dure de ces 50 dernières années, peut le fournir. Une discipline aussi tendue soit-elle n'arriverait pas à ce résultat-là. On était prêt d'un côté comme de l'autre à cette situation. C'est pour cela que c'est long et que ce n'est pas encore fini. Aucun sentimentalisme dans tout cela. Ça c'est très bien. Il n'y a qu'à l'arrière où on est assez mou pour pleurnicher sur des histoires de cathédrale de Reims bombardée ou de femmes enfilées par les Boches. Ici ça ne mord pas du tout. Et monsieur Barrès n'a aucun succès. On n'a pas idée de demander à des gens qui s'octroient le droit de tuer de respecter des monuments plus moins historiques ou des femmes qui souvent n'ont sans doute pas demandé mieux. En septembre on faisait une guerre de primaire ridicule, mais maintenant c'est autre chose on les a pillé et supérieurement à notre tour, on a décidément plus de talent qu'eux et comme ils n'ont pas le génie, on les aura. Cher Monsieur Basler parlez moi de la peinture. Je pense bien à l'Amérique aussi mais quand tout cela sera fini.

Amicalement.

F. Léger

30/07/2013

LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "A UN APPELE FRANCAIS"

 

LA BOÎTE A LETTRES

ALBERT CAMUS

"A UN APPELE FRANCAIS"

© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

Monsieur

Si j’ai pu sans le savoir vous aider où vous êtes, ce sera peu dire que j’en suis heureux. Ce qui vous retient en Algérie, c’est ce qui pèse sur mes journées, qui m’a retranché définitivement d’une société intellectuelle prête à toutes les démissions et qui m’a fait choisir enfin une retraite provisoire. Je ne me sens pas seul pour autant. Car je n’ai jamais mieux senti mes liens avec notre malheureux pays et avec tous ceux qui comment vous, témoignent qu’il n’a pas été édifié seulement sur l’injustice ou le verbiage, quelques qu’aient été ses torts et ses erreurs.

J’hésitais à vous écrire, sachant qu’il me serait difficile de vous dire par lettre tout ce qui m’angoisse. Mais j’ai pensé que je devais vous dire au moins que contrairement à beaucoup d’intellectuels français, je vous suis reconnaissant, à vous et à vos camarades, d’être en Algérie et d’y défendre les miens ( les nôtres) en évitant le pire. Je vous dirai le reste quand je vous verrai car je suis sûr aussi de vous rencontrer. Je reste à votre disposition en tout cas pour cette rencontre et aussi pour tout ce que vous pouvez désirer. Et en vous remerciant de tout cœur, je vous serre la main chaleureusement. Veillez sur vous

Albert Camus

10/06/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 10/06/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

10/06/2013

27/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 27/05/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

27/05/2013

26/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 8/01/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

8/01/2013

24/02/2013

BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC

 

BARBARA ET SON JEUNE PUBLIC

Discorama

29/12/1968 - 01min51s

 

BARBARA parle de son public: " les gens de mon âge et leurs enfants...les enfants sont orphelins...ils disent c'est comme si vous étiez ma mère...c'est très important pour moi, on peut pas tricher".

 

Production

 

Office national de radiodiffusion télévision française

Générique

 

Audoir, Jacques

 

Glaser, Denise

 

Barbara-chanteuse