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20/06/2017

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT 11

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

11

 

Il observe, accablé et malheureux le dénuement dans lequel, provisoirement, le jeune homme s'installe.

Bouleversé encore d'entendre de sa bouche des projets aussi irréalistes que vides de sens, des rêves fumeux et impossibles, de projets d'avenir proche aussi mirobolants et chimériques aussi...

Situation d'incohérence absolue qui en appelle sans fin à de détestables cauchemars.

Rien n'est plus atroce ni plus déchirant qu'un enfant malade, n'est-il pas?

 

Il se trame en lui, à chaque infime de l'instant, la partition secrète de l'étrange mystère qui entoure sa propre énigme, avec cette terrifiante sensation qu'il existe là des pages manquantes au manuscrit.

Et plus précisément, celles relatives à l'exact déterminé d'un hier souriant.

 

C'est ainsi que gronde l'orage désormais, lacérant de ses griffes acérées le ciel bas de la conscience.

Rien n'est plus atroce ni plus déchirant qu'un enfant malade, non!

Un fils, une blessure...

(FIN)

 

P. MILIQUE

28/08/2016

ODE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 ODE

2

 

Un jour elle se fait Joconde
Tandis que son sourire d'énigme,
Tellement identique au tien,
Propose plus d'un milliard
De délices savourés en secret.

Tu es Marianne authentique,
Source de ce lieu où tu es née.
Tu ressemble à cette Eve nue, initiale,
Qui est convaincue d'aller loin
Au cœur d'un autre ailleurs, plus lointain.


Pour ma part je me joins à Morphée
Porté par un vent de poussière,
Tandis que se précise, mordicante,
La cendre nichée au creux de la pipe.

Imaginer polir du marbre rose
Se fendre d'un sourire aux horloges,
Ouvrir aussi ses yeux tout en grand
Et m'arrimer les paupières au front:
Il se peut qu'un jour je vois à en crever!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/05/2016

QUAND LE CIEL COULE EN MOI 1

au magma présent de l'écriture,

 

QUAND LE CIEL COULE EN MOI

1

Il arrive qu’une fin de tempête fasse place au soleil levant.
Et mon soleil levant c’est Elle, âme riche aux reflets d’or.
Bienheureux, j’existe en son intense et le ciel coule en moi.

Elle m’accueille dans sa douceur, dans la force de son souffle,
Dans sa tendresse infinie, dans le réel de son amour pour moi.
Elle me réapprend le goût d’être à l’avenir plein de promesses.
J’ai confiance en elle, elle m’apprendra ce qui jamais ne s’oublie.

Je vis dans le ravissement tel la perle d’eau dans la masse cristalline,
Prisonnier volontaire d’un filet qui pour toujours nous assemble.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 14

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

14

Plaît-il?
Pas par-là, tu le sais bien! Tu le fais exprès ou quoi? Cela t'a déjà été dit des milliers de fois: ton passage systématique sur le bel outil à clavarder n'a de cesse que de tout tournebouler l'écran? Ta maîtresse, pour le coup d'une indulgence à toute épreuve, a déjà tout tenté pour que tu le comprennes. Tu provoques ou quoi là? Il doit bien t'être possible d'opéré de manière différente non?
Bon. Admettons que cette fois encore je n'ai rien fait pour le contourner. Mais après tout, ça n'est pas d'une telle importance non plus. Et puis d'abord, s'il arrivait à cet appareil d'être parfois éteint plutôt que toujours allumé...
Là n'est pas la question! Tu pourrais juste faire un effort pour ne pas réitéré volontairement un acte que tu sais répréhensible. Susceptible, on te l'a assez explicité, d'activer inconsidérément de l'informatique qui n'a pas à l'être.
Je pourrais, c'est vrai. Mais tu sais, il n'est pas rare que les conséquences de certaines de mes agissements m'échappent en partie. Que veux-tu, il se trouve que je ne suis qu'un chat moi Môssieur! Et parfois, il m'est difficile de ne pas laisser filtrer ce petit quelque chose de sauvagement attachant qui m'identifie à mes ancêtres. Mais, rassure-moi, ça ne présente tout de même pas un tel caractère d'extrême gravité, si?
C'est à dire que... C'est le caractère éminemment volontaire et récurrent de ce comportement précis qui est énerve. C'est agaçant vois-tu? Soit franc, il y a pas mal de provocation dans ton attitude, ne dis pas le contraire. Tu comptes faire croire à qui que tu es d'une telle naïveté!
Tu as raison, je t'accorde ça. Mais pourquoi me comporterais-je différemment? Pourquoi n'aurais-je pas le droit moi aussi d'être un asocial, un inadapté. Une sorte de marginal assumé quoi. Vous les Hommes croyez peut-être en avoir le monopole. Il n'en est rien je t'assure. Pour ma part, il ne m'a pas fallut bien longtemps pour me soumettre à ces criantes évidences de la folie humaine et de la cruauté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

18/02/2014

RÊVERIE 5

REVE POURPRE.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

RÊVERIE

5

 

Transition, passage furtif ou désertion salutaire, la rêverie, loin d'être un simple oubli de la réalité, est le condensé d'une connaissance de soi levant le coin du voile masquant d'autres univers possibles, nonchalants, impassibles de connivence. Ainsi le rêve doit-il s'affirmer en tant que créateur de désirs patiemment reconquis. Réalisation immanente de pressentiments entropiques dans laquelle l'éprouvé du cœur saura se confondre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

09/01/2014

POÈME DU JOUR: « LA NUIT OPÈRE» (ANTONIN ARTAUD)

 

 

POÈME DU JOUR

« LA NUIT OPÈRE» 

(ANTONIN ARTAUD)

Lu par Clément Hervieu-Léger

 

Poème extrait du recueil Le Pèse-nerfs et autres textes

(Gallimard, 1956)


Antonin Artaud, né Antoine Marie Joseph Paul Artaud, à Marseille, le 4 septembre 1896 et mort à Ivry-sur-Seine le 4 mars 1948, est un théoricien du théâtre, un acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et poète français.
Inventeur du concept de « théâtre de la cruauté » dans Le Théâtre et son Double, Artaud aura tenté de transformer de fond en comble la littérature, le théâtre et le cinéma. Par la poésie, la mise en scène, la drogue, les pèlerinages, le dessin et la radio, chacune de ces activités a été un outil entre ses mains, « un moyen pour atteindre un peu de la réalité qui le fuit »1. Il combattra par de constantes injections de médications les maux de tête chroniques qui le taraudent depuis son adolescence. Cette omniprésence de la douleur influera sur ses relations comme sur sa création. Il sera interné en asile pendant près de neuf ans, subissant de fréquentes séries d'électrochocs.


 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

 

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

 

chaine d'origine: 
France Culture

07/09/2013

LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

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LE TEMPS DE L’ÉCRIT DURE

 

Il faut savoir prendre son temps!

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

Tout n’est pas si rudimentaire cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

(A SUIVRE....)

 

P. MILIQUE

06/08/2012

LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

crayon_pre_mache.png

 

 

LE TEMPS DE L’ECRIT DURE

 

 

Il faut savoir prendre son temps!

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant, un outil au charme à la fois désuet et ensorcelant. Il découpe des strates dans l’épaisseur du temps et y dépose à chaque fois une lumière différente.

C’est une onde émotionnelle intense lorsque sur la page vagabonde la plume.

Quand les mots coulent ainsi de la plume avec aisance, il suffit de se laisser porter par le murmure souterrain d’une conscience indispensable à corriger l’ingratitude oublieuse de la mémoire, pour accoster à ces moments-là d’extrême densité.

Et dans une symphonie de mots simples ou complexes, en tout cas envoûtants, dire l’immensité des toujours et des jamais pareils. Dire des histoires sombres et lumineuses et d’autres magnifiques et douloureuses.

 

Tout n’est pas si simple cependant.

Parfois l’écriture est hâtive, trop, ce qui la rend maladroite et approximative. Elle peut, à utiliser les mots sans discernement, à exagérer les calembours calamiteux et les métaphores acrobatiques, à célébrer sans cesse d’insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu’inconsistants. Et avoir, enfin, le plus grand mal à dissimuler la médiocrité de l’ensemble.

 

Parce que l’écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté. Elle prend parfois la forme désabusée d’une jubilation triste où tout est sombre et frissonnant. La voilà toute en nuances crépusculaires, plus ondulée qu’acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude où brûle l’urgence de vivre. Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre. Des mots cernés d’ombre ou vrillés d’angoisse. Des mots froissés. Des mots chauds ou glacés. Noir boue, noir nuit. Des mots qui collent à la peau. Inexorablement.

Par bonheur, à force de les travailler minutieusement ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse célestes pour revenir sur nos pas dans les ombres du temps , et à velouter de miel la virulence de certains propos.

 

Il suffit d’un rien , d’un léger décalage de mots, pour que tout bascule dans l’absurde. Un absurde racoleur. Il sait se faire si enjôleur qu’il semble parfois plus cohérent qu’une logique incertaine.

Il n’est pas facile, c’est vrai, d’atteindre à la simplicité. Mais la recette existe. Elle recommande de n’user des mots qu’avec clarté, netteté. Porter un regard d’une grande perspicacité, jouer de l’ombre et de la lumière, utiliser une prose subtile et pénétrante d’une fraîcheur souveraine. Produire une écriture souple, infiniment sensible, avec des mots enfants du silence et de la pudeur. Et, au gré des hasards qui n’en sont pas vraiment, donner de la cohérence au désordre en consentant à l’inattendu.

 

Le crayon est un formidable outil pour gratter l’instant.

Et cet instant-là aura toujours un calme d’infini pour l’envelopper encore et le faire vivre à tout jamais au cœur d’une histoire inachevée.

 

 

P. MILIQUE