PERLES A L’ÉCRIN 1

 

 

PERLES A L’ÉCRIN

1

 

Nul propos ne pourra jamais obscurcir un quotidien

Tant il est déjà, par ailleurs, d'un gris endémique.

C'est au contraire une belle marque de confiance

D'inscrire sur la page ce que tu ne souhaitais pas,

A ce moment-là, communiquer avec tes proches.

Puisque l'écrire t'a apaisée, c'est bien de l'avoir fait.

 

Pourquoi se jugulerait-on lors même que, justement,

L'on est assailli de fantômes et de mauvaises pensées?

Perpétuer les mots sur la page c'est s'offrir à l'Autre

Et lui dire les désillusions, les puissants soubresauts,

Les fâcheuses vérités et les manques inguérissables.

N'est-il pas essentiel que l'Autre serve à cela aussi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

J'ACCUSE 33

 

J'accuse l'Homme

De posséder

Un univers mental grossier

Qui admet de composer

Avec la censure

Plutôt que de la censurer

Tout comme je l'accuse

De ne pas fréquenter

Des hommes de haute culture,

Ou des hommes de rencontres

Et d'amitiés.

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

 

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

 

Au fardeau essentiel d’une infinité de vie,

L'âcre déchirure est mentale, interne,

Tandis qu'il se retrouve enfermé à huis-clos

Dans l’incommunicabilité connue de la douleur.

 

Tout en veillant à ne surtout pas prendre sa place,

Chaque identité est toujours au bord de celle de l’autre

Qui fait de lui cet être imprégné de sensibles murmures.

 

Il joue avec la frontière pour la rendre poreuse,

Exulte de ce rire comme la plus banale des façons

De nouer une chaleureuse relation avec quelqu’un.

 

Et le voilà, en partie réfugié dans un monde imaginaire,

Tel le point de lumière prometteur sur les rails du peut-être.

 

P.  MILIQUE