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18/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

1

L'identité, c'est ce qui appartient en propre. Je suis moi en chacun de mes actes. Au centre même de mes contradictions juxtaposées.

 

Elle est la caractéristique la plus singulière et la mieux partagée qui soit. C'est une instance universelle, indispensable pour tisser des liens avec ses semblables. L'identité est isolement dans la chair du collectif, un réminiscence personnelle et permanente. Chacun occupe l'irréfragable unicité. De cette appartenance originelle à l'unicité naît la différence, source de plénitude exclusive dans le rapport au monde.

 

C'est une particularité certifiée qui unit, en un binôme indissociable, le corps et l'esprit. Il en découle de n'être déjà plus ainsi responsable de son destin, ni de ses choix. Consentir à cela demande force et maturité car, à la réflexion, il y a bien là de quoi s'éprouver glacé et cloué sur place. Et pourtant...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

14/08/2015

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

1



C'est dans cette ville déréalisée par les néons
Où l'anonymat règne en maître clandestin,
Qu'il a exploité les ressources de l'errance
Dans les dédales insoupçonnés de son intériorité.

Tout dépend de l'aptitude dont chacun dispose
Pour se faufiler à travers la douleur vive du réel.
Il faut profiter de la confusion crée par l'inconnu
Et mettre en perspective l'atypie lisse du familier
Sans jamais céder à l'utopie d'une transparence à soi.

Les vertiges de l'identité forcent la conscience de l'autre
Et, suspendu à une beauté aussi magique que sibylline,
Il s'éprouve absorbé dans la réminiscence du similaire.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/04/2015

L'ARBRE A REPOS 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ARBRE A REPOS

3

Le moment est propice pour laver son âme
Des souillures suintantes de souffrance brute
Pour en isolé le diamant brut lové en son sein.
Ce n'est peut-être qu'une pierre aléatoire,
Il n'empêche que sa présence attire et fascine
Tel un révélateur de ce qui, loin au tréfonds,
Affiche la beauté unique de sa seule vérité.

Le délicat poison dès qu'il est identifié
Peut se révéler chemin de vive douleur
Vecteur de probables coups à prendre?
Il faut se préparer à l'intensité du combat
Qui va sans nul doute se livrer de soi à soi,
Et à le mener seul, il n'est que danger fou.

Si une quelconque branche de son arbre
Venait à se mêler aux branches de l'Autre,
Cela ferait brasiller cette évidence en attente:
Une seule d'entre elles suffisait à son repos.

(FIN)

P. MILIQUE

25/03/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "MUNICIPALES: DERNIÈRE DANSE!"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE:

  "MUNICIPALES: DERNIÈRE DANSE!"

La France s’est levée ce matin, contente et mécontente.
Contente d’être mécontente… Mécontente d’être contente
Plus divisée que jamais… comme toujours
Pour et contre toute attente… Sur le pied de guerre.
Des gants mais pas de mains pour signer la paix
On la croit, on a cru la voir triangulaire :
Gauchère, droitière et identitaire.
Mais en clair, la France reste binaire, toujours binaire.
Mais d’une toute autre manière, quasi-révolutionnaire, quasi-réactionnaire
Puisqu’elle s’est réveillée comme dédoublée
Mais avec un voile progressiste comme toile de fond
Une gauche adroite et une gauche maladroite (je détache les syllabes)
La gauche adroite est édifiante vis à vis de ses propres enfants.
La gauche maladroite est indifférente par rapport à ses propres enfants.
La première vise le singulier. La seconde n’a toujours pas atteint l’universel.
Oui, vous n’avez pas l’air d’y voir clair mais j’identifie la droite identitaire à une gauche adroite.
La France, je le crains, ne dispose plus d’hémisphère droit (plus de droite) mais de deux hémisphères gauches.
Elle sera doublement intelligente diront les vainqueurs ou doublement inintelligentes diront les vaincus.
Mais dans les deux cas de figure, la droite a été anéantie.
Il n’y a plus que la gauche droitière (la plus populaire) et la gauche gauchère (la moins populaire). Les deux sont populistes.
C’est toute la France qui se soulève contre la Finance. Tous en bas! Plus personne en haut!
C’est le peuple qui a gagné. C’est le peuple qui a perdu.
Gagné en identité. Perdu en universalité.
Famille je vous aime. Famille, je vous hais. Merde, je ne sais plus où j’en suis!
Où j’en étais ?
Qui ne saute pas, n’est pas français. Qui est français ne saute pas, mais fait tout sauter, nos espérances et nos désespérances.
Français d’un coté… Français au carré de l’autre côté.
Parce qu’il paraît que le premier est étranger sur sa propre terre. C’est ça qui va changer nous dit la gauche droitière : on va devoir, savoir, pouvoir servir le peuple de France.
Non ce n’est pas de l’extrémisme, mais du patriotisme affirmé et confirmé par les urnes, par le vote des français amoureux passionnés de leur identité.
Les deux frères ennemis ne sont pas prêts à faire la paix et ne seront jamais réconciliés parce qu’ils ne travaillent pas dans la même société, ne se nourrissent pas des mêmes valeurs et ne rêvent pas de la même grandeur.
Maintenant qu’ils se sont débarrassés de la droite ringarde, ils vont pouvoir ouvrir les vraies hostilités et se faire une vraie guerre : Caen et Abel parce que la vie est loin d’être belle!

17/11/2013

AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

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AUX HARMONIES D’UN REQUIEM

 

Cela remonte du fond ancestral de l’existence,

De la grande nuit de l’enfance!

 

Cela relève de la haine de soi et de l’imposture,

Noire éclosion entre un père inconnu et une mère absente.

 

Avancer pied à pied, jour à jour,

Nager dans une identité floue

Et, dans cette relation qui ouvre des chemins au chaos,

Rassembler les figures et les ombres grandies de fantômes.

 

Comment ne pas être marqué a vie

Alors que tout ne se comprend qu’en fonction de son contraire

Dans l’hémorragie programmée d’un cœur aride

Comme une feuille sèche…et morte!

 

Cela quête la connaissance instinctive et, convulsé,

Le goût du temps emprunte ses harmonies à un requiem

Qui bat la mesure à l’envergure d’un initial

Aux tresses ultimes vouées à l’inaugural.

 

P. MILIQUE

10/11/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"L'HOMME ÉLECTRONIQUE"

 

Il était une fois… et peut-être pas qu’une fois… un homme
Auquel on a ôté les racines et les ailes
Plus d’identité. Ni d’excès de zèle.
Plus de confusion entre droit du sol et droit du sang
Rien qu’un corps pour servir de décor… et réconcilier la vie, la mort.
Et nous rappeler que tout maître est serviteur d’abord
Que même le plus brave est un peu esclave sur les bords
Car m’indiqua le chirurgien : se soumettre est un art… plastique avant d’être dramatique.
Dire toujours : Oui, pardon, merci, y a pas mieux pour venir à bout de l’envie ou de l’ennui.

L’homme que j’ai sous les yeux… obéit… et ne fait rien d’autre qu’obéir
On l’a opéré en agissant sur son cortex cérébral
Pour qu’il cesse d’être volant, sautant, rampant comme animal
Et qu’il devienne chose idéale… un animal idéal.
Un dessein… avec un i , animé.
Vous avez dû en entendre parler sur Radio J
Dans l’émission : sciences et vies… avec deux S…
Je veux parler de l’ablation du Moi… oui la circoncision de l’âme
Plus de moi-je en jeu… dehors lego ! L’orgueil au frigo!
Ne survit qu’une pulsion de vie au service d’autrui
Je… je suis… je suis autrui.
J’ordonne et il obéit…

Une fleur, s’il vous plaît
Et il me fait la fleur de m’offrir une fleur
Pour moi la fleur, pour lui le plaisir de me l’offrir… artificielle… comme le ciel !
Deux fleurs, s’il vous plaît
Et d’un simple geste, il réalise mes deux vœux… deux en un
Ça percute… ça répercute… et puis ça exécute
Pas besoin de lutte, la servitude, là est A.U.T.O.M.A.T.I.Q.U.E.
C’est magique, ce pouvoir discrétionnaire.

Après la cigarette électronique, voici venu le temps de l’homme électronique
Ecce homo… mirage pour tous et mariage pour personne.
Ni affreux, ni sale, ni méchant… notre homme est juste « vertueux », privé de vice, autrement dit : castré.
C’est un modèle prisé par les intégristes politiques ou religieux cette façon d’utiliser la science pour subtiliser notre conscience… et nous imposer un sens…
C’est glorieux … et juteux par dessus le marché… songez à la main d’œuvre bon marché. Léonarda ! Léonardo! Les idoles des ados…
Je le lis dans vos yeux, vous aimeriez bien copier-coller le modèle et l’emporter.
Je vous comprends… surtout ceux dont le moi n’est pas maître chez soi.
Pour les sceptiques, tôt ou tard, vous en conviendrez qu’obéir est l’avenir de l’homme
Obéir au doigt et à l’œil… au lieu de se mettre le doigt dans l’œil.

Trois fleurs s’il vous plaît !
Et en deux temps, trois mouvements: je reçois trois missives à domicile.
Mais comme je ne me suis pas levée du bon pied, je peste et proteste :
Je vous ai demandé des fleurs pas des roses, Ducon!
Et tout à coup une étrange envie me prend à la gorge
L’envie de le buter
Mais ce n’est pas lui que tu as buté ?
Bien sûr que non, j’ai buté seulement celui qui m’a envié.

15/10/2013

DÉSORDRE GÉNÉREUX

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DÉSORDRE GÉNÉREUX

 

Hanté par la menaçante minéralisation d'une existence

Parcourue d'élans de vie trop éloignés

De ses aspirations initiales

Qui composent la toile de fond génératrice

D'une bouleversante quête d'identité,

Il se glisse sous la peau de masques grimaçants

Pour obtenir d'archaïques changements de visage.

 

Se met alors en place un petit univers

Comme suspendu hors du temps et de l'espace

Qui s'avère un des seuls recours acceptable

Aux appâts provocateurs d'une attitude passée

Dans l'abandon sereine et taciturne de la nuit.

 

C'est une utopie magnifique comme un hurlement d'amour

Que cette fuite du monde platement organisé

Pour un désordre final, généreux et passionné.

 

P. MILIQUE

17/09/2013

BLESSURES AFFECTIVES

au magma present de l'ecriture,

 

BLESSURES  AFFECTIVES

 

Au pays de la tristesse comme à celui de l'ennui,

Le temps semble suspendu au fragile du rien.

 

Lui qui vivait dans un monde forclos

Au centre le plus aride de son désert

S'est trouvé pris au douteux mirage de l'ailleurs.

 

L'avancée précautionneuse rythmée d'oscillations

N'a pu édulcorer tout à fait le puissant effet miroir

Des chocs émotionnels découverts avec stupeur.

 

Profitant de la confusion, les questions identitaires ont émergé

Quand, au souvenir cruel de graves blessures affectives,

Est apparu l'impératif latent de l'encore mieux se connaître.

 

Le regard minéral, mort sur le certain à construire,

Affronte d'une moue dédaigneuse les événements à venir

Dans la chair de cette vie ne proposant plus qu'un ordinaire

Qui le renvoie, sans ménagement, à son insoutenable banalité.

 

P.  MILIQUE

03/07/2013

SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

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SUR LES RAILS DE L'ESPÉRANCE

 

Au fardeau essentiel d’une infinité de vie,

L'âcre déchirure est mentale, interne,

Tandis qu'il se retrouve enfermé à huis-clos

Dans l’incommunicabilité connue de la douleur.

 

Tout en veillant à ne surtout pas prendre sa place,

Chaque identité est toujours au bord de celle de l’autre

Qui fait de lui cet être imprégné de sensibles murmures.

 

Il joue avec la frontière pour la rendre poreuse,

Exulte de ce rire comme la plus banale des façons

De nouer une chaleureuse relation avec quelqu’un.

 

Et le voilà, en partie réfugié dans un monde imaginaire,

Tel le point de lumière prometteur sur les rails du peut-être.

 

P.  MILIQUE

16/05/2013

YVES JAMAIT (CAPTATION PERSONNELLE) "LA CUMPARSITA"

 

YVES JAMAIT

(CAPTATION PERSONNELLE)

"LA CUMPARSITA"

EN "ENFANT DE LEO"

FESTIVAL.... ALORS CHANTE!

SALLE EURYTHMIE 

MONTAUBAN

LE 7 MAI 2013

15/05/2013

MELISSMELL : "LE CHIEN" AUX "ENFANTS DE LEO" FESTIVAL ALORS CHANTE!

 

MELISSMELL

"LE CHIEN" 

AUX "ENFANTS DE LEO"

FESTIVAL ALORS CHANTE!

SALLE EURYTHMIE

MONTAUBAN

7 MAI 2013

25/03/2013

GABRIELA MISTRAL : " ABSENCE "

 

GABRIELA MISTRAL

" ABSENCE "

08.03.2013


Lu par Sylvia Bergé

 

Poème extrait du recueil D'amour et de désolation, traduit de l’espagnol par Claude Couffon (© ELA/La Différence 1988)

 

Gabriela Mistral est née en 1889 au nord du Chili dans un monde rural et catholique. Très jeune, elle enseigne, traverse le continent et publie ses premiers recueils dès les années 1910. Elle est l’un des premiers auteurs latino-américains à puiser dans l’héritage indien. Sa vision de la douleur humaine reste liée au christianisme, mais elle déploie un sens du cosmos qui n’a rien d’européen. Ses poèmes se font l’écho de ses amours brisées, de ses enfantements impossibles et vibrent de la force tellurique du continent sud-américain. Dans les années 20 et 30, poétesse reconnue et traduite, elle séjourne aux Etats-Unis et en Europe. En 1945, elle est le premier auteur latino-américain à recevoir le prix Nobel de littérature.

 

Poèmes choisis par Philippe Garnier

Prise de son, montage : Claude Niort, Pierre Henry

Réalisation : Anne-Pascale Desvignes