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18/08/2017

SOLITUDE

funambule.jpg

 

SOLITUDE

 

Il n’est qu’un funambule chancelant

Sur le fil étroit de ses incertitudes.

 

Et il fouille,

Inspecte encore les silences

A la recherche des mots qu’elle ne dit pas.

 

Il l’appelle de tout le cri de sa solitude,

Puis murmure sa présence apaisée et,

Dans le secret rompu de sa page blanche,

La nuit consentante le rapproche d’elle.

 

P. MILIQUE

12/01/2017

HISTOIRE DE POÉSIE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

HISTOIRE DE POÉSIE

4

Oui, liberté, c'est ainsi qu'elle pourrait être le plus justement définie.
Liberté de murmures, de cris, liberté de dénouer, de magnifier, de...
Essence de liberté totale.

Je sais qu'il peut paraître orgueilleux de ma part
De donner une définition empirique de la poésie.
Mis cela fait si longtemps qu'elle habite mon esprit
Que, c'est vrai je la considère comme une fidèle amie.
Au fil de ses vibrations, il m'est aisé de tout partager.
Tout comme il m'est possible d'insuffler alentour,
Par son intermédiaire, ce qui vagit en mon tréfonds.
J'écris à l'encre de sang tout ce que l'onde poétique,
Avec la plus grande difficulté, investit dans le poète.

J'espère atteindre un jour, en mes modestes écrits,
A ce que certains de mes talentueux amis poètes
Parviennent d'évidence quelquefois à sublimer.

(FIN)

 

P. MILIQUE

29/10/2016

SAVOIR POÉTISER LA VIE 1

au magma présent de l'écriture,

 

SAVOIR POÉTISER LA VIE
1
 
Tout dans son comportement exprime la poésie au quotidien.
Elle sait observer avec émotion la migration des oies sauvages,
Ou s'exalter du spectacle guilleret offert par un feu brasillant.

Elle est bien là, la véritable dimension poétique.
Comme j'aimerais posséder cette poésie-là en moi?
Qu'elle murmure de ma plume en un flux instinctif.
Cela me permettrait plus de spontanéité dans les mots,
Moi qui, d'évidence, n'est réceptacle d'aucun atavisme,
Moi qui ne suis qu'un laborieux en intense lutte lexicale.
Ce qui est, de beaucoup, moins glorieux, moins valorisant.

Écrire m'est un effort intellectuel, permanent et soutenu,
Qu'il me faut fournir pour faire goutter la sève des mots.
 
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

24/10/2016

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE

3

Mais la séparation se déroule mal. Elle lui est inacceptable.
(Que peuvent mes pauvres mots, mes misérables mots
Alors même que tout son être déchiré part en hémorragie?)
Malgré ma sollicitude, elle a tenté d'annuler sa souffrance.
La voilà prostrée en hôpital psychiatrique, perfusée de chimie
Qui refera, peut-être, couler la sève de la vie en ses veines.
Je viens d'entendre sa voix, affaiblie, lointaine, murmurée.
Une voix sans force qui hurlait en silence son dégoût de la vie.
La voix d'une désagrégation à l'architecture déséquilibrée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/10/2016

IL FAIT SEREIN

au magma présent de l'écriture,

 

IL FAIT SEREIN



Chacun de nous produit ses propres pensées.
A nous de les considérer comme telles et de naviguer
Au plus près de ses sentiments, de ses émotions.

Comment ne pas exhausser la spécificité précise
Et touchante de ce qui parfois s'écrit au quotidien
Prenant vie dans l'aisance, la fluidité, la limpidité?

De son âme s'échappe une écriture douce et claire
Qui murmure, s'émerveille et ne désespère jamais.
Une écriture qui sait rendre les choses plus faciles,
Une qui prend l'exacte mesure de nos folies latentes.

Et de cet inconnaissable qui nous fragmente.
Une vivacité toute pétillante d'étincelles génère
Une nouvelle énergie et en révèle le beau occulté.

A la lire assidûment, il fait tellement plus serein.


P. MILIQUE

27/09/2016

FICTION 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FICTION 

3

 

Pourtant, à travers l’entrelacs d'un avenir incertain et d'un présent noyé dans l'oubli, semble pointer un réconfort, une source qui à intervalles régulier distille quelques gouttes d'apaisement et d'espoir en chaque être.
Cette source est celle qui, le soir, s'allonge et souffle sur les visages. A chaque fois elle promet d'exaucer tous les rêves, et prétend pouvoir creuser dans le mal pour en dégager l'insaisissable.

Alors, la vie monocorde des humains est tristement rythmée entre la veille et le sommeil par l'assourdissant murmure de la ville en pilotage automatique et l'esquisse d'un espoir évaporé sous les traits d'une femme qui n'existe pas.

L'espérance qui croît fera t-elle naître l'enfant nouveau dont les réponses conduiront à l'essentiel.

(FIN)

 

P. MILIQUE

10/09/2016

UN AMOUR INACHEVÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN AMOUR INACHEVÉ

1



Deux êtres qui se regardent avec déjà
De la tendresse dans leurs yeux,
Et c'est la complicité immédiate,
L'attirance secrète, la reconnaissance.

Une douce indolence naît, une nouvelle donne sensorielle,
Brute, un rêve improbable qui câline voluptueusement la vie
Comme une caresse de nuit, et voilà le murmure grandissant
Des sentiments chuchotés qui se noie dans un flot d'amour latent.

( A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

07/08/2016

A FLEUR DE SOMMEIL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A FLEUR DE SOMMEIL

2

Elle lui est proche comme jamais, claire imminence.
Sait-elle l'infini tendresse amoureuse qu'il lui porte?
Il le lui confie au prolongé d'un souffle: je t'aime.
Et il voudrait savoir donner de l'unicité à ce mot,
Faire qu'il n'existe pas, inventé juste pour elle seule!

Puis, en un murmure ténu pour qu'elle n'entende pas:
Ma douce, inscrit ta précieuse main au creux de la mienne
Afin que, parvenus ensemble jusqu'à une fleur de sommeil
Comme bercés par le poudroiement léger d'ailes de papillon,
Nous nous endormions jusqu'à cette limite d'où renaît le jour.

(FIN)

P. MILIQUE

01/07/2016

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
1


Quelques mots dans un souffle,
Murmures à l'éclat mat nés d'un silence de neige,
Reflets trompeurs dans le froncis d'un ciel plombé
Exprimant l'incommode pensée d'un océan anonyme
Qui tout au long du jour délivre du temps présent.
L'absence de mots cache parfois l'excès des sentiments,
Tout comme le frémissement de l'attente qui apporte,
En une vive montée d'exaspération, un désordre de trop,
Superflu, mais impérieux dans sa logique souterraine.

L'autre, car l'absolu n'est pas, se perd en lamentations.
Sa pensée elle, paralysée par un magma de secrets,
Lui indique que son seul désir factuel est de désirer.
Il ne fait que partir sans jamais arriver
Tout comme il rêve sans jamais trouver.
Il postule une revanche sur un monde désespérant
Si grande est sa lassitude comblée en sa totalité
De douceur surfaite et de fielleuse amertume.
Il connaît tellement son impossibilité à être aimé
Et sa certitude confirmée à ne pas être heureux,
Qu'il n'existe que par une rageuse auto-dépréciation.
Dans la torture permanente d'un temps fissuré,
L'émotion à fleur de peau l'accable sans limite.
Il pose alors sur son cheminement de larmes
Un regard silencieux, pesant comme un remord,
Dans l'espoir inachevé d'une paix au-dessus de la folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

28/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

1

Je n'ai jamais été un technicien de la nature,
Il s'en faut même de beaucoup, il n'empêche
Qu'un long cheminement dans l'infinité du ciel
M'apaise bien au-delà d'un quelconque supposé.
De fait, on dirait l’intense ineffable d'une fable,
Un conte au fol intérêt, un ruban de rêve éveillé.

Dès lors, on ne peut être que durablement fasciné
Par le vif éclat et l'éminente force de son imagerie.
C'est une promenade intime qui murmure en secret.
Dans notre monde de bruits et de d'éparpillements,
Sourd une poésie envoûtante d'une splendeur rare.

Il y a la sublime fantasmagorie proposée par la nature,
Et tous ces paysages d'où surgissent des émotions fortes.
Il y a les nuances multiples diffractées par la luminosité,
Nobles d'étrangeté, semblent n'être là que pour le mystère.
Il y a ces lueurs polaires dilatées en arcs d'absolue pureté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

9

A l'intérieur du Phare, le temps semble s'être ralenti. Il semble en apesanteur. Le flot de paroles lancées en un seul jet par Eliott s'est évanoui en murmure progressif. Ne reste plus, assourdi et régulier, que celui vibrant de l'avenue qui glisse dans le jour finissant.


Eliott est impassible. Son regard se fait comme hypothétique. Il paraît en proie à de perturbantes méditations qui le font osciller dans le vertige d'une pensée résiduelle. Sachant d'expérience qu'une pensée mal formulée est par essence confuse, il s'attache à y porter une attention toute particulière.


Pour ma part, un peu étourdi par sa longue tirade un peu exaltée et décousue, je m’éteins progressivement. Mon imagination alertée part à la dérive. Et je m'absente; je le sens bien. Il est presque impossible de faire autrement: imaginer, c'est s'absenter.


Tu sais Eliott, ta maîtresse fait vraiment montre d'une force hors du commun. La quantité de volonté investie dans le renouveau de son corps est hallucinante. Elle s'acharne sur les fondamentaux, et les résultats obtenus sont considérables. Absolument considérables.

L'issue de ce combat-là sera d'une importance infinie pour le bien-être à venir. Cependant, et je sais de quoi je parle tu le vois bien, cette démarche est tellement démesurée. D'ailleurs, parvenue à la moitié du parcours qu'elle s'est arbitrairement fixée, cela semble soudain se compliquer davantage encore.

Il est vrai, et cela participe de l'inéluctable, que désormais la fatigue s’amplifie et prend des proportions...

(A SUIVRE...)

 

P.  MILIQUE

18/01/2016

SAISON DE GLACE

au magma présent de l'écriture,

 

SAISON DE GLACE



Comme si les feux ne pouvaient
Que brûler bas dans le brouillard,
Mêlant la grisaille a la morosité,
Voilant la face d'un soleil lunaire.

Comme si dans l'arbre de l'abrupte rive
Grondait le décharné d'un éternel hiver.

Les femmes de retour dans les cuisines
Y parlent bas en un quasi chuintement,
Serrant leurs châles sombres contre elles,
Contre ce corps délaissé que nul amour
N'embrase ni ne dévêt. Saison de glace
Qui se murmure au tréfonds obscurci
De ce cœur si lourd battant la brume.

Ne reste plus qu'à tenter le mot lumière,
Le mot mémoire et puis le mot tentation,
Valeureux cavaliers lancés contre le froid.



P. MILIQUE