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28/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 5

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

5

 

L'homme s'accorde, davantage par attitude réflexe que par un quelconque et délétère besoin, les dernières gouttes de son breuvage-alibi.
Le son de sa voix, feutré par la vitre qui nous sépare, parvient néanmoins jusqu'à moi.
Il parle, c'est ça.
A son chat sans aucun doute.

 

"Viens Félix, viens, sortons!
Allons autre part voir ailleurs!
Là où s'entend peut-être la petite musique de l'inaudible, là où les mystères s'éclairent jusqu'à justifier les hypothèses.
Soyons ensemble les défricheurs d'horizons éphémères et de toutes façon mal explorés.
Hein, qu'en penses-tu mon Félix?
Si nous persistions à poursuivre les mêmes chimères singulières, flamboyantes et mystérieuses!
Jusqu'à vieillir heureux hors de ce monde archaïque et rude, à la misère si cosmopolite. Jusqu'à éclater de vie.
Reste avec moi toi!
Ta compagnie m'est indispensable pour m'aider à m'affranchir, enfin, de mes éternelles et rêveuses pérégrinations.
Parce que quoi qu'il en soit, après l'exploration il restera toujours l'ultime introspection..."

L'homme à laissé la porte de l'espoir entrebâillée sur ce fantasme communicatif.

Que pourrait-il faire d'autre le poète, pour anesthésier suffisamment l'intense souffrance de la séparation?..

(FIN)

 

P. MILIQUE

02/11/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA LUTTE DES CRASSES"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LA LUTTE DES CRASSES"

 

Je reprends la formule consacrée.
Toute l’histoire des hommes, jusqu’ici…
Pas jusque là… j’ai bien dit : jusqu’ici…
A été une lutte sans merci entre oppresseurs et opprimés…
C’est la fameuse lutte des classes : Je te bute ou tu me butes
Le but étant de ne pas se faire buter
Et autant que faire se peut : faire partie de ceux qui butent et non de ceux qui débutent
Et se font toujours buter
Il y a de quoi déprimer de voir toujours les mêmes oppresseurs opprimer les mêmes opprimés
Les mêmes qui priment et oppriment et répriment…
Les oppresseurs qui n’ont pas d’autre but que d’opprimer…
Et les opprimés qui sont opprimés parce que qu’ils n’ont pas d’autre but dans la vie
que de ne pas se faire buter.
On peut l’exprimer autrement … cette fatalité…
Avec un terme plus approprié à l’actualité : le ravissement… du verbe ravir…
Verbe ambigu… parce qu’en ce moment, nous ne sommes pas ravis…
C’est le moins qu’on puisse dire.
Non, nous ne sommes pas ravis d’apprendre qu’il y avait ( yahvé… retenez l’homophonie)
Qu’il y avait un français parmi les ravisseurs.
Un Français qui s’en prend aux intérêts français… Ça peut encore se discuter… mais un français qui n’a d’autre intérêt que de livrer la France aux influences des étrangers… Ça ne passe pas du tout.
À moins de considérer que la nation, la patrie, la famille sont des maux qui ne veulent plus rien dire…
C’est du Kafka, nous n’avons plus à faire qu’à des identités illusoires ou dérisoires.
Plus aucun signe fiable d’appartenance… À chacun selon ses convenances
Un passeport pour chaque mission et pour chaque commission.
C’est la forme d’un fond de commerce : échange et mélange de marchandises et de matières grises.
Tout s’achète et tout se vend : c’est la devise… C’est ravissant!
Cette opposition entre ravisseurs et déprimés…
Qui ne sont jamais ravis d’être entre les mains de leurs ravisseurs mais qui ne peuvent malheureusement pas faire autrement.
Que de subir lamentablement l’avis de leurs ravisseurs.
Et ça nous en apprend pas mal sur la lutte des classes…
Sur cette lutte qui n’en est pas une…
Puisque les opprimés ne font souvent que subir l’oppression… sans pouvoir réagir…
Sous peine de se faire mourir
Lutte des crasses : le capitalisme est à ce titre identifiable à une regrettable prise d’otages…
Où les ravisseurs mêmes morts restent les seuls vainqueurs.
Parce qu’ils ont bravé la mort…
Mais surtout, parce qu’ils nous ont rappelé une petite leçon de choses:
Que nous sommes lâches ou héros de naissance. Et que les sorts sont scellés d’avance.
Salut, la France !