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15/08/2017

UN FORMIDABLE OUTIL 3

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN FORMIDABLE OUTIL

3

 

Parce que l'écriture est humaine, elle est alternance de mélancolie et de gaieté.

Il lui arrive de prendre la forme désabusée d'une jubilation chagrine où tout est saturnien et frissonnant.

La voilà toute en nuances crépusculaires, plus acidulée que vraiment acide pourtant, pour préciser les jours rongés de solitude dans laquelle se consume l'urgence de vivre.

 

Dans ces moments-là, il ne reste que les mots pour se défendre n'est-il pas?

Des mots cernés d'ombres ou vrillés d'angoisse.

Des mots froissés.

Des mots chaleureux ou hostiles.

Des mots noirs boue, noirs nuits.

Des mots qui inexorablement collent à la peau.

 

Par bonheur, à force de les travailler avec grande minutie ces mots, ils nous aident à suivre notre étoile jusque dans les chemins de traverse pour ensuite revenir sur nos pas dans la morosité du temps. Cette fine stratégie parviendra peut-être à velouter de miel la virulence excessive du propos.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

10/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

3

 

Il n'y a presque pas de différences donc: le ciel continue à être gris, ou bien bleu, de manière assez déroutante parfois.
Ton emploi quotidien de bibliothécaire, pourtant par essence si riche d'intérêts divers, persiste à se dérouler de façon monocorde et sans relief, tandis que toi-même tu persévères comme si de rien n'était.

Ton attitude honorable tant il n'est guère aisé de côtoyer, drôle ou pathétique, un public constitué d'usagés forcément différents, estimables ou parfois moins, cocasses aussi, et dérisoires.

Rien ne s'est en apparence altéré donc, sauf...
Sauf que j'ai pris connaissance au plus profond de moi, de l’extrême vulnérabilité sous-jacente de l'être aimé que tu es.
Que ta vie, par l'intrusion malhonnête  et toujours redoutée de l'indécente et toujours redoutée qu'est l'obscène maladie, devient subitement gravement menacée et que cela m'est, tu t'en doutes bien,  viscéralement inacceptable. 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

28/10/2015

LE MIROIR SOCIÉTAL

au magma présent de l'écriture,

 

LE MIROIR SOCIÉTAL

Il n'est pas besoin d'extirper
Ces épisodes-là de leurs mémoire!

Il se sont toujours frottés à la réalité des choses
Initiatrice d'un intense sentiment de frustration
Et d'une existence étroite à l'inévitable inertie.

Point ne leur est besoin de confier leur mal-être
Ni l'évidente obscénité de leurs faibles ressources.

La misère, ils la connaissent, ils la vivent au dedans.
Malgré l'obstination affectée aux tâches immenses
Opérées par leurs mains habituées à faire le présent.

Il n'aime pas trop se prêter à l’exercice de la lucidité,
Il reste qu'il n'hésite pas à défendre les droits outragés,
A s'insurger avec toujours autant d'ostensible virulence
En prodiguant alentour de bouleversants réquisitoires
Pour redonner une valeur à ce monde qui s'y soustrait.

Aux reflets physionomistes du miroir sociétal,
En approche d'une essentielle union des esprits,
Il est impératif aux cœurs d'oublier le sang versé.

P. MILIQUE

17/04/2015

PROJECTION

au magma présent de l'écriture,

 

PROJECTION



A chercher ainsi l'essentiel des choses,
Se provoque l'irruption d'un éphémère
Qui rejette la rigidité du rythme obtenu.

Changement majeur dans le principe d'éternité,
Grande prospectrice transmetteuse de frissons
A la souffrance embrasée de notre intermittence.

P. MILIQUE

17/02/2014

GEORGES SCHAEHADE: "C'EST PAR LES JARDINS..."

 

 

GEORGES SCHAEHADE

"C'EST PAR LES JARDINS..."

(il s'agit des premiers mots de ce poème sans titre)

Lecture par CÉLINE SAMIE

Références:

in Les Poésies 

© Gallimard 2001

 

Georges Schehadé (1905 Alexandrie-Paris 1989) est un poète et auteur dramatique libanais de langue française.

Issu d’une famille libanaise aristocrate, Schehadé est l’auteur d’une importante œuvre théâtrale proche des conceptions du nouveau théâtre, dont il est l’un des chefs de file avec, entre autres, Beckett, Ionesco ou Arthur Adamov. La plupart de ses pièces ont été créées par Jean-Louis Barrault et la plus célèbre d’entre elles, Histoire de Vasco (1956), a été traduite en 25 langues, jouée un peu partout dans le monde pendant les années 1950 et 1960.

Schehadé est également l’auteur de plusieurs recueils poétiques (Rodogune Sinne, L’Écolier Sultan, Poésies I à VI, Poésies VII (posthume). Tôt reconnue, son œuvre a été saluée et défendue par les plus grands (Paul Éluard, André Breton, Saint-John Perse, René Char, Jean-Louis Barrault, Octavio Paz, Philippe Jaccottet, Salah Stétié...).

En 1986, il se voit décerner par l’Académie française le Grand Prix de la Francophonie, créé l’année même.

Fuyant la guerre civile (1975-1990) qui menace le Liban, Georges Schehadé quitte Beyrouth en 1978 et s'installe à Paris où il meurt en 1989.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

23/01/2014

LETTRE DES CHEFS INDIENS AU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS

 

LETTRE DES CHEFS INDIENS

AU PRÉSIDENT DES ÉTATS-UNIS

"Un très joli texte sur lequel j'ai posé quelques photos d'un magnifique voyage dans l'Ouest Américain en août 2007"

(Guy LEPAGE)

19/12/2013

COMME UN SAPIN MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE : « MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »

 

COMME UN SAPIN
MON ARBRE SENT BON LA FAMILLE

(1’40’’)
« MA TANTE AGATHE EST UNE CHIGNOLE »


Danseuse, performeuse et auteure, Cécile Cozzolino vient parfois de Bruxelles nous raconter ses histoires. Elles sont courtes et fines, poétiques sans prétention : tout ce qu'on aime. Voici un sapin généalogique mis en musique avec Samuel Hirsch.


Enregistrements : 17 & 20 septembre 13
Texte & voix : Cécile Cozzolino
Réalisation : Samuel Hirsch

02/11/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA LUTTE DES CRASSES"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LA LUTTE DES CRASSES"

 

Je reprends la formule consacrée.
Toute l’histoire des hommes, jusqu’ici…
Pas jusque là… j’ai bien dit : jusqu’ici…
A été une lutte sans merci entre oppresseurs et opprimés…
C’est la fameuse lutte des classes : Je te bute ou tu me butes
Le but étant de ne pas se faire buter
Et autant que faire se peut : faire partie de ceux qui butent et non de ceux qui débutent
Et se font toujours buter
Il y a de quoi déprimer de voir toujours les mêmes oppresseurs opprimer les mêmes opprimés
Les mêmes qui priment et oppriment et répriment…
Les oppresseurs qui n’ont pas d’autre but que d’opprimer…
Et les opprimés qui sont opprimés parce que qu’ils n’ont pas d’autre but dans la vie
que de ne pas se faire buter.
On peut l’exprimer autrement … cette fatalité…
Avec un terme plus approprié à l’actualité : le ravissement… du verbe ravir…
Verbe ambigu… parce qu’en ce moment, nous ne sommes pas ravis…
C’est le moins qu’on puisse dire.
Non, nous ne sommes pas ravis d’apprendre qu’il y avait ( yahvé… retenez l’homophonie)
Qu’il y avait un français parmi les ravisseurs.
Un Français qui s’en prend aux intérêts français… Ça peut encore se discuter… mais un français qui n’a d’autre intérêt que de livrer la France aux influences des étrangers… Ça ne passe pas du tout.
À moins de considérer que la nation, la patrie, la famille sont des maux qui ne veulent plus rien dire…
C’est du Kafka, nous n’avons plus à faire qu’à des identités illusoires ou dérisoires.
Plus aucun signe fiable d’appartenance… À chacun selon ses convenances
Un passeport pour chaque mission et pour chaque commission.
C’est la forme d’un fond de commerce : échange et mélange de marchandises et de matières grises.
Tout s’achète et tout se vend : c’est la devise… C’est ravissant!
Cette opposition entre ravisseurs et déprimés…
Qui ne sont jamais ravis d’être entre les mains de leurs ravisseurs mais qui ne peuvent malheureusement pas faire autrement.
Que de subir lamentablement l’avis de leurs ravisseurs.
Et ça nous en apprend pas mal sur la lutte des classes…
Sur cette lutte qui n’en est pas une…
Puisque les opprimés ne font souvent que subir l’oppression… sans pouvoir réagir…
Sous peine de se faire mourir
Lutte des crasses : le capitalisme est à ce titre identifiable à une regrettable prise d’otages…
Où les ravisseurs mêmes morts restent les seuls vainqueurs.
Parce qu’ils ont bravé la mort…
Mais surtout, parce qu’ils nous ont rappelé une petite leçon de choses:
Que nous sommes lâches ou héros de naissance. Et que les sorts sont scellés d’avance.
Salut, la France !

26/10/2013

LE TESTAMENT DE L'OLIVARA UNE FEMME EN SICILE « ELLE ÉTAIT HAINEE PAR SES FRÈRES»

 

LE TESTAMENT DE L'OLIVARA
UNE FEMME EN SICILE
« ELLE ÉTAIT HAINEE PAR SES FRÈRES»

(3'21")


Renata est une vieille dame de la vieille noblesse de Palerme. Elle reçoit chez elle, volets fermés au milieu de magnifiques objets d'art. Elle raconte la famille des Sgadari, des nouveaux nobles vulgaires, très riches, pour lesquels sa mère avait peu d'estime. Un des trois frères Sgadari, un des trois barons à l'époque, avait pour maîtresse "una contadina"...
"Histoires vraies" : des récits authentiques forts comme des fictions. Recueillis en Méditerranée par l'écrivain François Beaune pour Marseille-Provence 2013, rassemblés dans le livre "La lune dans le puits (éditions Verticales) et présentés ici comme des contes modernes.


Enregistrement : septembre 12
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : François Beaune

18/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LE SERVICE MILITAIRE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LE SERVICE MILITAIRE

 

Suite des questions politiques au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la conscription.

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Le service militaire a aujourd’hui disparu. En 1913, c’était une institution majeure de notre société. Cette année là sa durée fût portée de deux à trois ans…. Aujourd’hui les adolescents deviennent des hommes au terme d’une longue évolution qui les fait passer progressivement de leur famille et des études à l’autonomie et au travail….


07/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LA BOURGEOISIE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LA BOURGEOISIE

 

Retour dans la France de 1913. Aujourd’hui, l’historien Antoine PROST nous raconte la bourgeoisie de la belle époque…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


La bourgeoisie n'a pas disparu depuis la grande guerre mais elle c'est beaucoup transformée. Pour elle 1913 c'était vraiment la belle époque. La bourgeoisie est un ensemble de familles qui occupe certaines positions sociales et transmette une fortune. La fortune est essentielle. Songez que pour marier sa fille à un officier il faut lui donner 50.000 francs de dot. Ce n'est pas rien. A l'époque un instituteur en fin de carrière gagne 2.400 francs par an....


Ascenseur de la gare, Monte-Carlo © Eugène Trutat - Commons - Flickr - 2013

08/08/2013

LE CERVEAU DROIT: PLUS D'ARGENT, MOINS DE COMPLEXES «ILS SE DROGUENT, ILS MULTIPLIENT LES CONQUÊTES »

 

LE CERVEAU DROIT
PLUS D'ARGENT, MOINS DE COMPLEXES
«ILS SE DROGUENT, ILS MULTIPLIENT LES CONQUÊTES »

(13’17’’)


A bas les impôts, vive les riches ! Millionnaire à 43 ans, Eric Cormier tient un discours libéral très décomplexé. Une pure pensée de droite inégalitaire et réactionnaire à pleurer de rire. Les médias estiment la fortune d'Eric Cormier à 500 millions d'euros. Né dans une grande famille de l'industrie pharmaceutique, héritier de plusieurs immeubles, il réside depuis trois ans en Suisse où il dirige un fonds d'investissement qui intervient notamment dans les matières premières. Célibataire et fêtard, il a ouvert la galerie d'art contemporain "Horizon Artvision". Pascale Pascariello l'a rencontré dans le palace Le Métropole au bord du lac Léman.


Enregistrements : février 13
Entretien : Pascale Pascariello
Montage et mix : Arnaud Forest