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13/06/2015

AMOUR FILIAL 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AMOUR FILIAL

4

Alors, applique-toi à lui faire connaître celui qu'il ne voit pas en toi.
Il y a forcément en lui un noyau de tendresse et de douceur à atteindre.
Expose-toi à lui riche de ce qu'il t'a inculqué, et solidement amarré à lui.
Garde l'esprit curieux et porte sur lui un regard empreint de clairvoyance,
Tu ne manqueras pas d’être étonné de tout ce qu'il a déjà compris de toi.
Tu pourras ainsi, au détour du furtif, observer son air secrètement admiratif
Où tu liras la fascination et la fierté qui font briller les yeux des pères heureux.

C'est ainsi que l'amour filial entre un père et un fils existe, solide et profond.
Mais il ne pourra se trouver ailleurs que dans le calme et la sérénité établis.

(FIN)

P. MILIQUE

28/04/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 1

au magma present de l'ecriture,

 

UNE SI BELLE INCONNUE

1

 

J'étais assis face à elle dans la solitude surpeuplée de ce train anonyme en route pour nulle part.

J'aurais pu être, comme il m'arrive souvent de l'être, en état d'indifférence totale. Mais telle n'étais pas le cas. Elle s'était montrée si belle dans l'abandon serein d'un sommeil installé. Sommeil que j'espérais secrètement interminable pour faire durer encore l'instant délicieux d'une contemplation qui, sans lui, ne serait sans nul doute pas acceptée.

Son visage reposait comme il pouvait sur son épaule, à demi calé entre elle et le bord inconfortable de la fenêtre, tressautant au rythme des vibrations régulières du convoi. Cette femme possédait cette élégance ultime qui tient souvent à peu de choses. Elle était vêtue d'un chemisier à motifs discrets et d'une jupe à peine fendue masquant, en une retenue presque chaste, des jambes étrangement longues aux chevilles fines. On aurait pu croire ces vêtements là directement dessinés sur elle avec une précision dans la coupe tout ce qu'il y a de remarquable. Pour préciser, ils n'en finissaient pas de laisser envisager la réalité d'une plastique irréprochable.


(A SUIVRE...)