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07/09/2017

BOÎTE DE NUIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

BOÎTE DE NUIT

3

Des ombres cherchent, glissent, effleurent d'autres ombres dont on ne sait si elles ont été reconnues.

Puis le ballet initié rompt son cours.
Il se disloque.

La logique disparaît comme elle était apparue, en toute discrétion.

 

Les heurts n'existent pas.

La nuit, ils prennent une toute autre couleur.

Ils se déguisent, s'effacent colorés de vif ou de teintures que l'on n'identifie pas d'emblée

Aucune logique ne prévaut sinon celle qui est issue du hasard.

 

C'est la surprise.

On ne sait et on ne saura jamais.

Aucune logique ne prévaut jamais sinon celle qui est issue du hasard.

 

C'est là maintenant: aux confins du labyrinthique hasard.

On ne peut s'attendre à rien mais on attend.

Chacun se place comme il le sent, comme il lui convient.

De fait, chacun paraît libre.

Les codes, pourtant nombreux, n'ont rien de fixe, de figé une fois pour toutes.

Ici encore, la surprise interviendra lorsque sera venue l'heure de rencontrer l'essentiel.

(FIN)

 

P. MILIQUE

24/11/2016

HISTOIRE ENCHANTERESSE

au magma présent de l'écriture,

 

HISTOIRE ENCHANTERESSE

Nous avons vécus d'intenses moments,
Dans le feutré d'un endroit fascinant
Et, pour ce qui me ravit l'âme et le cœur,
En compagnie d'une femme magnétique.

Comment ne pas croire en de tels auspices avérés,
A la fervente réalité de notre histoire enchanteresse?

Nous avons connu le délice de protéger notre amour
En un lieu d'exception. Un endroit rare et onirique.
Au cœur exalté d'une nature chatoyante, luxuriante.
Authentique hymne de vie à l'amour grandiloquent.
Un lieu de verdure consacré, unanime et chaleureux,
Grondant de ses cascades, grandes frénésies liquides
A l'impétuosité impavide de roches sublimes et sereines.

En de tels lieux, l'infinie tendresse et l'amour évident
N'ont pas à prendre des dispositions pour être discrets.
Il leur suffit de se maintenir au plus proche de l'osmose
Des mots et des images qu'ils n'en finissent pas d'admirer.
Oui, nous avons vécus-là quelques heures hors du temps,
Quelques éclats d'infime qui sont déjà de notre éternité.
Folle communion, seuls parmi les autres. Nous, uniques.

P. MILIQUE

07/04/2016

SUBTIL ÉQUILIBRE

au magma présent de l'écriture,

 

SUBTIL ÉQUILIBRE

Simplement s'extraire de l'indifférence
Habituelle quand on utilise les mots,
Alors que chacun à conscience que le mot
Est une arme particulièrement efficace
Avec laquelle il s'éprouve judicieux
De garder un minimum de distance.

Nul ne peut cependant ignorer qu'il s'agit-là
D'une façon généreuse de parvenir à l'autre.

La jubilation est intense et délicieuse d'y arriver parfois,
Même s'il est rare d'accéder au but d'une seule tentative.
Réflexion profonde et fructueuse si l'on veut bien considérer
La difficulté réelle à débusquer chez l'autre la part du silence
Dissimulée dans l'imperceptible lumière qui pourtant fait signe.

Elle est inflexible cette lucidité qui permet d'aborder à l'émotion
Limpide, enfantine presque, lorsque s'ébauche le subtil équilibre
Nimbé à l'aube d'un soleil de grande espérance prêt à fluidifier
N'importe quelle atmosphère délictuelle, aussi épaisse soit-elle.

Il est muré dans une révolte aux exigences contraires.
Tout cela sans la moindre once de ridicule subalterne
Au cœur d'un essentiel restant indéfiniment à définir.

P. MILIQUE

16/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 13

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

13

Au cœur du Phare, le noyau protecteur s'est inséré dans les mailles immuables de l'instant. Tandis qu'à l'extérieur l'avenue régurgite avec difficulté le trop-plein d'automobiles prises au piège de la transhumance quotidienne, et que nous sommes l'un et l'autre retournés à la véhémence discrète de nos vies intérieures s'installe, sur la pointe du silence comme pour ne pas nous importuner, un calme de solitude dans la lumière affaiblie par le fléchissement du jour.

Monsieur Eliott?

Il ne manque pas d'air le félin! Monsieur, éprouvant peut-être l'irrépressible besoin de dégourdir ses pattes ankylosées, n'a pas trouvé plus amusante idée que d'emprunter le trajet habituel, qu'il sait pourtant parfaitement ne pas être autorisé à faire. A savoir, celui qui passe très précisément par le clavier d'ordinateur. Pourquoi considère-t-il cette endroit-là, justement celui-là, comme l'indéfectible sien? Mystère.
Pour me répondre, il adopte son bien connu air le plus ironiquement étonné puis, non sans une lourde pointe d'agaçante minauderie, s'adresse à moi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

23/09/2015

CRÉPUSCULE FINAL

CREPUSCULE.jpg

 

CRÉPUSCULE FINAL

 

Le vieil homme semble accablé.

Il se dirige d’un pas lourd et traînant jusqu’au banc le plus proche, là où il pourra se reposer et donner, l’espace de quelques précieux instants, congé à son corps.

Une fois installé, la sensation d’apaisement est tellement réelle et libératrice, que déjà les considérations d’ordre physique s’estompent et laissent une place progressivement totale à d’autres, plus cérébrales.

Le vieil homme maintenant installé, le menton posé sur ses deux mains réunies tenant avec fermeté le pommeau mal ouvragé de sa canne, le regard parcimonieux, presque éteint, parait véritablement absorbé. Il l’est en effet. Parce qu’il pense.

Il songe à l’opiniâtre sensation de malaise désormais quasi permanente qui est la sienne, inspirée par la fusion forcenée d’hallucinations cauchemardesques, aussi par la conscience évidente d’implacables lendemains. Il subit, en une sorte de chaos originel, le coup de fouet vif et cinglants des blessures qui se ravivent, déchirantes.

Au crépuscule de sa vie, il sait qu’il demande trop. Mais c’est un besoin. Alors, il exige.

Il exige l’absolu. Il le veut sublime. Jusqu’à, s’il le faut, l’apothéose mortelle et libératrice.

Mais le verdict de la vie lui reste obstinément hostile et défavorable et, il demeure un éternel errant malgré l’étonnante vitalité de ses cris de révolte et ce, en dépit de l’exorbitant privilège que lui octroie sa grande expérience de l’humanité, et trace avec obstination les frontières évidemment invisibles de son cœur maltraité.

Il s’épuise ainsi, au quotidien, dans la quête du plus infime de chaque instant à tenter de démêler la pelote très enchevêtrée de ses incohérences. Et toute la souffrance de l’existence reste là. Parce que chez lui, elle est chez elle. C’est ainsi.

Le pépiement des oiseaux maintenant rassemblés autour de lui comme s’ils voulaient participer à ses réflexions, le comprendre, l’aider, l’apaiser peut-être, l’arrache soudain à ses méditations. Un sourire incertain, un rictus plutôt, se dessine alors à l’embrasure de ses lèvres. Parce qu’il pense que jamais, même animé de regards multiples, le souci de l’autre ne saura pénétrer suffisamment l’épaisseur de l’intime. Jamais.

Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.

Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.

Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.

 

P. MILIQUE

31/07/2015

JEHAN JONAS "LE PHARE" (1968)

JEHAN JONAS

"LE PHARE"

(1968)

Extrait de "Paris club" de Février 1967.

«Jehan JONAS, tu connais?

Né en août 1944, Jehan JONAS a écrit des centaines de chansons, des poèmes, des sketches, des nouvelles, une comédie musicale pour enfants...

Animé par se permanente révolte et son Amour de la Liberté il écrit insatiablement.

Usant d'humour et d'ironie il se bat inlassablement contre la bêtise.

Souvent tendre, il nous emporte dans son univers où l'Amour règne en Prince.

Toujours lucide, il ne voulait pas devenir un «vieux con».

 Il meurt en 1980.

 

Jehan JONAS appartient à ces grands auteurs intemporels et pourtant il fut occulté par les médias.

 Cette censure, cette confiscation, sa compagne nous la raconte sans retenue et nous dessine un portrait de cet homme à qui il serait difficile d'attribuer une étiquette...»

 (Laure COUSIN)

 «Une Confiscation»

 

Laure COUSIN vient de consacrer quelques années à la réalisation de cette «histoire humaine» qu'elle s'était promis d'écrire un jour.

Depuis l'année 2002 elle est présidente de l'association «Jehan Jonas Second Souffle» qui a pour principal objectif de sortir de l'ombre l’œuvre de son compagnon de vie.

Rendez-vous sur le site de l'Association!
Vous y trouverez, et pourrez vous procurer «Une Confiscation» bien sûr.
Mais aussi, et entre autres, vous aurez l'opportunité de vous offrir la discographie intégrale de Jehan JONAS.

http://www.jehan-jonas.fr/

 

 

19/05/2015

LARMES DE BRAISE

au magma présent de l'écriture,

 

LARMES DE BRAISE

Ce poète est libre telle une lune singulière,
Exalté, passionné d'instants inconsolables
Comme cette insuffisance qui transparaît
Dans l'ébauche d'une discrétion introvertie.

Pyramide d'émotions blêmes et regard fiévreux
Allumant un incendie de sanglots irréfutables,
Le poète est la bûche dans l'âtre qui se consume
En pleurant sans honte un flot de larmes de braise.

P. MILIQUE

12/01/2015

AU TEMPS DU RESSAC 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU TEMPS DU RESSAC

2

C’est ainsi: le fil de la vie se dévide et, peu à peu, les choses changent.
On se souvient sans précision avoir été un jour projeté dans l’existence.
Promiscuité non désirée avec l’espèce humaine. Bien pervers cadeau.
Ça, on le perçoit avec suffisamment de violence pour se persuader que,
Erreur et vérité se fondent jusqu’à les rendre presque indiscernables.
Il faut employer tous les moyens pour régler la cohabitation des humains
Et opposer au brouhaha ambiant un silence aussi obstiné que tonitruant.
Cette connaissance-là, évolutive et discrète, ne laisse personne de marbre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/07/2014

ANACHRONISME 1

au magma présent de l'écriture

 

ANACHRONISME

1

 

Vois le rouge de la confusion qui barre mon front

Avec, je tiens à le préciser, une certaine jubilation,

Ce moyen éminemment moyenâgeux et anachronique

Que représente de nos jours le crayon et le papier.

 

D’aucuns s’en émeuvent, me passent sans grande discrétion,

Un message tendant à me culpabiliser de pseudo-rétention

De modernité. A ceux-là je réponds: de quoi je me mail!

 

Certes, cela pourrait se faire rapidement, mais je coopère peu.

Alors on m’observe d’un regard intrigué, et pire encore, inquiet.

On continue à s’étonner de ma graphomanie monomaniaque

Tracée tous azimuts de signes précis sans véritable signification.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

08/03/2014

GIEDRE EN CONCERT LE BIKINI TOULOUSE 2 FÉVRIER 2011


(Captation Personnelle)

 

GIEDRE

EN CONCERT

LE BIKINI

TOULOUSE

2 FÉVRIER 2011

01/03/2014

GIEDRE EN CONCERT LE BIKINI TOULOUSE 2 FÉVRIER 2011


(Captation Personnelle)

 

GIEDRE

EN CONCERT

LE BIKINI

TOULOUSE

2 FÉVRIER 2011

12/02/2014

POLAROÏD: TEXTE MARIE RICHEUX MUSIQUE GRASS HOUSE

 

POLAROÏD

14/11/2013

 

TEXTE

MARIE RICHEUX

MUSIQUE

GRASS HOUSE

"AND NOW FOR THE WILD"