Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

26/12/2015

FAIRE L'OSMOSE

au magma présent de l'écriture,

 

FAIRE L'OSMOSE

Le temps se dilate ouvrant ainsi
A de naissantes dimensions.

Découverte substantielle,
Joie, bonheur, folle griserie:
En chacune, elle est là qui brille.
Elle, enfin au centre de son espace.
Elle, devenue l'unique vraie raison
De prolonger encore l'existence.
Il préférerait juste être persuadé
Qu'il n'est encore inscrit nulle part:
Trop tard pour commencer à vivre!

Il veut que vienne son amour,
Il le revendique tout contre lui!
Qu'ils mêlent leurs doigts,
Qu'ils allient leurs souffles.
Qu'ils se rassérènent comme
Ils savourent à l'expérimenter,
Cœur à cœur, corps à corps.
Au plus près, intimement proche,
Afin que l'amour fassent l'osmose.

P. MILIQUE

31/03/2014

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT: JULIETTE

 

DERNIÈRES PAGES AVANT LA NUIT

  JULIETTE

 

La chanteuse Juliette se décrit comme une lectrice assidue. Mais en ce moment, elle avoue être dans une période "sans". Elle se rattrapera pendant la tournée qu'elle prépare. 

 

Juliette aime les lectures liées à l'enfance, peut-être parce que ses premiers souvenirs littéraires la ramènent à Marcel Pagnol, qui raconte sa propre enfance.

La chanteuse aime découvrir des livres du monde entier, souvent conseillés par sa mère.

Sur sa table de nuit, elle a posé des livres qui traînaient sur son bureau : du Dino Buzzati, l'auteur du "désert des Tartares" du Charles Bukowski "Au sud de nulle part", qu'elle ne connaissait pas.

20/03/2014

SANS ME RELEVER TOUT A FAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

SANS ME RELEVER TOUT A FAIT

1

 

Dans ma recherche nocturne de souvenirs,

Je perçois le chuchotis feutré de mon silence

Au centre d'une mémoire qui peu à peu se défait,

D'une conscience cisaillée par le tranchant de l'instant,

D'une démarche approximative privée de l'unique étoile

Un peu comme une embarcation qui a rompu les amarres

Partie vers cet ailleurs de nulle part que la houle façonne.

 

Pourquoi traîne-t-on ainsi derrière soi, et pour toujours,

Les relents un peu fétides d'une culpabilité boursouflée

Par l'impossibilité récurrente à trouver place en ce monde?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

 

07/02/2014

CULTIVER L’ÉCRITURE 2

LABOURS.jpg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CULTIVER L’ÉCRITURE

2

Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact,
Foyer de subversion,
Et découper en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques, les visions idylliques
Et les mélodies de nulle part.

Pour la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Pour faire taire les rumeurs insidieuses,
Désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.

(FIN)


P. MILIQUE

28/04/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 1

au magma present de l'ecriture,

 

UNE SI BELLE INCONNUE

1

 

J'étais assis face à elle dans la solitude surpeuplée de ce train anonyme en route pour nulle part.

J'aurais pu être, comme il m'arrive souvent de l'être, en état d'indifférence totale. Mais telle n'étais pas le cas. Elle s'était montrée si belle dans l'abandon serein d'un sommeil installé. Sommeil que j'espérais secrètement interminable pour faire durer encore l'instant délicieux d'une contemplation qui, sans lui, ne serait sans nul doute pas acceptée.

Son visage reposait comme il pouvait sur son épaule, à demi calé entre elle et le bord inconfortable de la fenêtre, tressautant au rythme des vibrations régulières du convoi. Cette femme possédait cette élégance ultime qui tient souvent à peu de choses. Elle était vêtue d'un chemisier à motifs discrets et d'une jupe à peine fendue masquant, en une retenue presque chaste, des jambes étrangement longues aux chevilles fines. On aurait pu croire ces vêtements là directement dessinés sur elle avec une précision dans la coupe tout ce qu'il y a de remarquable. Pour préciser, ils n'en finissaient pas de laisser envisager la réalité d'une plastique irréprochable.


(A SUIVRE...)