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22/04/2017

FULGURANCE INOUÏE

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FULGURANCE INOUÏE

 

 

Dans l'ombre dense de la mort

Scintillent, étonnées, des leçons de vie.

 

Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,

Mais cette vie est un leurre grossier, abject,

Dont on ne peut toujours que redouter le pire.

 

C'est un naturel et incontournable piège mortel

Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.

 

Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,

Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,

Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.

 

Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes

Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,

Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.

 

Comment s'extirper de cette infernale horreur,

De cet effroi saisissant qui déclenche autant

D'interminables et tenaces réactions de panique?

 

Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie

Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,

Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.

 

A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,

Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,

S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe

Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.

 

P. MILIQUE

17/01/2017

NAVIGATIONS

au magma présent de l'écriture,

 

NAVIGATIONS


La porte s'ouvrit sur un impétueux fleuve de mots.
Malgré sa mise en garde, ce fut sans la moindre hésitation que je plongeais dans les eaux tièdes de ma réflexion.
Une barque semblait m'y attendre un peu plus loin.

Sur la rive, je l'entendis qui m'appelait et m'enjoignait de revenir.
Las !
Je dérivais déjà vers d’interminables méandres tandis que là-bas, son cri s'exilait.
Le courant m'entraîna irrésistiblement dans un improbable voyage intérieur.


De loin en loin, je croisais sans pour autant jamais aborder.
Un steamer impassible manqua me couler.
Une tempête faillit me noyer.

Tant bien que mal, je franchis les torrents d'interrogations pour, au final, me laisser aller sur une vaste mer apaisée.
Quand plus tard j'accostais enfin, les sables mouvants de ma pensée venaient tout juste de l'engloutir.


P. MILIQUE

17/10/2016

MARASME 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MARASME

2

 

Maintenant, il n'en peut plus de se nourrir
De révoltes et de s'exténuer en altérations.
Tantôt il exulte sans trop savoir pourquoi
De cette exaltation et d'autres fois,
Surtout au cours de ses errances nocturnes,
Ce sont d'interminables méditations sur la mort.
Il se sait parvenu au cœur d'un marasme cérébral.

Il s'éprouve très souvent dérisoire et ridicule
Ce qui le rend trop souvent agressif, excessif.
En de tels moments, il se fond dans l'isolement.
Mais, pourquoi débauche-t-il ainsi tant d'énergie
A vouloir concéder un quelconque sens à la vie?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/07/2016

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

QUELQUES MOTS DANS UN SOUFFLE
2

 

Quelques mots dans un souffle,
Parce qu'il faut bien résister le temps du désastre
Bâtir une existence qui ne parte pas en lambeaux
En éveillant les fantômes d'une plus authentique,
Celle qui ne cède pas devant le poids des habitudes.
Et, purgé de ses insatisfaisantes obsessions, au sortir
D'interminables parties de cache-cache avec soi-même,
Parvenir, l'espace d'un instant, parier sur l'impossible.

Elle et Lui jettent loin devant eux des flèches de lumière.
Symphonie débridée de scintillements éperdus célébrant
Dans l'opacité invisible du temps, la brièveté de l'éternel.
Étincelles semées dans les strates de notre éternel présent.

Un jour, plus tard, lorsqu'il chutera à nouveau
Dans un abîme de silence au gré d'un rendez-vous
Supplémentaire avec lui-même, quand sera venue
L'heure de retourner les poches de sa mémoire,
Sachez qu'il prendra toujours autant de plaisir
A écrire lucide et à apprécier l'exacte évidence
Du bonheur fascinant qui est résolument le sien
Quand un jour moyen éclot.

(FIN)

 

P. MILIQUE

26/11/2015

GRATITUDE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

GRATITUDE

2


Femme chérie, j'ai une immense confiance en toi.
Je sais mon bonheur intense de me réaliser en toi.
Je sais que le soir je m'endors tout contre toi,
Je sais tes mains douces, mouvantes, émouvantes,
Que tes lèvres mon amour, tes lèvres m'abreuvent.
Je sais que mon plaisir est grand à te savoir blottie,
Serrée fort contre mon corps, affectueuse et suave.


Je sais combien j'aime te prodiguer de tendres caresses,
Que j'aime à te bercer contre moi, mon tout petit à moi.
Enfin, je sais que j'aime vivre au moelleux de notre amour,
Que j'ai bien raison de t'aimer aussi fort et que, parfois,
Je me reproche allègrement de ne pas t'aimer davantage.
Ne t'étonnes pas alors qu'à ton départ mes yeux pleurent.
Ils ne sanglotent, sache-le, que des sanglots de gratitude.

Amour, offre-moi encore ta bouche afin que, éclats de soleil,
Nous échangions cet interminable et tendre baiser d'amour
Qui de nous deux, magique osmose, ne font plus qu'un: Nous!

(FIN)

P. MILIQUE

19/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

2

Aussi affectionne-il de se confronter à la vacuité de certains mots résidant dans la périphérie proche et privilégiée de l'esprit. Il se plaît également à confronter les phrases courtes aux vagues répétées des changements et des ruptures de rythme. De là découle parfois l'enchaînement vif, la presque embardée, de mots vigoureux à la force d'évocation enfin révélée.

Libre face à son unique présence, il poursuit ses obsessions rebelles. Il murmure, en d'interminables rugissements, l'ampleur des désillusions et des révoltes qui saturent ses souvenirs. Lignes de fuite maladroites qui, au comble d'une profonde émotion, interrogent sur ses secrets évanouis.
Il arrive parfois que cela retienne sa plume. Le plus souvent non.

En arrêt sur le qui-vive, il ne peut rester bien longtemps dans l'attente et dans le doute. Artisan de l'imprévu, il s'assujettit à d'obsédantes questions: quel sens, en effet, donner à l'absence de sens? Quelle formule appliquer à l'informulable?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/06/2013

L'INACCEPTABLE RÉFUTÉ

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L'INACCEPTABLE  RÉFUTÉ

 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

Au prolongement intime à l'infini.

Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit peu à peu

Dans le noir fracassé d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout...

Trop plein de souffrances,

Trop plein d'espérances déçues.

 

Alors chaque nuit la retrouve meurtrie,

Toute ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité  exacerbée à l'extrême

Lui est source de douleurs terribles, inacceptables.

 

Bien sûr qu'elle émeut par sa déchirante fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne

Dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur désirée

Au milieu troubles tourments qui mâchurent le quotidien.

 

Et pourtant, avec la poigne irrésistible de l'espoir,

Elle réfute cette vie faite de trop de désenchantements,

En refuse d'instinct l'épuisement des instants

Pour mieux les voir persister dans leur éternité.

 

Le temps est venu pour elle de se laisser aller

A ce bouillonnement permanent qui impose

Que tout ce qui n'est pas merveilleux ennui,

Que tout ce qui ne fait pas rêver désespère.

 

En faisant de sa vie un long poème fou qui,

A peine murmuré, l'ouvrira au possible

De bonheurs éphémères, peut-être, mais urgents.

 

P.  MILIQUE

23/06/2013

QUE FAISONS-NOUS?

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QUE  FAISONS-NOUS?

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie avec trop d'indécence?

 

Il y a ce trop de présence chez certains êtres

Dont les yeux ont fondu au passage,

Un bonheur désespéré en route pour le saut dans le vide

D'une folie tranquille peuplée de fourmillements,

Creusant,jour après jour, l'unique de la ressemblance.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

S'acharner à restaurer, au gré d'infinies maladresses,

Tout un réseau complexe de glissements subtils,

Avant qu'il ne prenne la forme définitive

D'une interminable chute en spirale

Dans le spectaculaire revendiqué

Et démonstratif de l'ultime démonstration.

 

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

Mener au renoncement d'un voyage impossible

Dont on peut croire à chaque instant qu'il peut se briser

Dans le fatras tumultueux de l'autre versant dévalé,

Insatisfait de l'irréparable sort destiné à l'humain

Tout au long d'une histoire tronquée en trompe-l’œil.

 

Dans l'éphémère douloureux de ces nuits implorées

A fixer le regard de la lune au plus vif du cœur,

Que faisons-nous sinon déchirer les silences

De cette vie hautaine jusqu’à l'indécence?

 

P.  MILIQUE

16/05/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 15

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



UNE SI BELLE INCONNUE

15


J'en ai tant entendu de ces phrases sidérantes de beauté qui s'épanchaient en interminables confessions dépourvues de toutes réserves. Et ces mots m'ont si souvent jetée dans les griffes accueillantes d'un amour qui déjà s'échappait. Pour l'unique raison que ces mots-là, toujours, ne sont que miroitements illusoires et contiennent l'intégrale de nos vies. On se retrouve alors assujettis à la dérive lascive de songes palpitants d'émotion. C'est précisément de cette douleur-là que je veux désormais me préserver. Vous comprenez ? La vie m'a appris ça : il faut toujours se méfier des évidences parce que la vérité, à un moment où à un autre, finit invariablement à pointer à travers le voile des mensonges.

Une vérité vraie, une qui ne masque ni ne travestit rien, en voici une : vos paroles m'ont procurée un bien fou. Même votre geste ébauché, en une sorte d'esquisse légère qui aurait caressé mes cheveux qu'il ne vous est pas venue à l'idée d'effectuer, m'eut été un réel plaisir. Cela tient à ce que j'ai, à vous entendre, ressenti à l'immédiat une grande affinité de cœur et d'esprit avec vous. Je me suis à un moment sentie très proche, c'est vrai. Vous êtes même parvenu à faire souffler sur moi une brève mais intense brise de bonheur. De ce bonheur vital arraché à la mélancolie ordinaire. En d'autres temps, cela aurait suffi à vous aimer voyez-vous. Mais je m'interdit cela désormais, vous saisissez ? Je me l'autoriserai plus jamais ! Aussi resterai-je à jamais celle qui ne s'est pas autorisé à vous aimer. Laissez-moi maintenant, car je sens déjà en mon tréfonds la fouine prédatrice de l'amour aiguiser de son malentendu la lame du souvenir. »

(A SUIVRE)


P. MILIQUE

28/04/2013

UNE SI BELLE INCONNUE 1

au magma present de l'ecriture,

 

UNE SI BELLE INCONNUE

1

 

J'étais assis face à elle dans la solitude surpeuplée de ce train anonyme en route pour nulle part.

J'aurais pu être, comme il m'arrive souvent de l'être, en état d'indifférence totale. Mais telle n'étais pas le cas. Elle s'était montrée si belle dans l'abandon serein d'un sommeil installé. Sommeil que j'espérais secrètement interminable pour faire durer encore l'instant délicieux d'une contemplation qui, sans lui, ne serait sans nul doute pas acceptée.

Son visage reposait comme il pouvait sur son épaule, à demi calé entre elle et le bord inconfortable de la fenêtre, tressautant au rythme des vibrations régulières du convoi. Cette femme possédait cette élégance ultime qui tient souvent à peu de choses. Elle était vêtue d'un chemisier à motifs discrets et d'une jupe à peine fendue masquant, en une retenue presque chaste, des jambes étrangement longues aux chevilles fines. On aurait pu croire ces vêtements là directement dessinés sur elle avec une précision dans la coupe tout ce qu'il y a de remarquable. Pour préciser, ils n'en finissaient pas de laisser envisager la réalité d'une plastique irréprochable.


(A SUIVRE...)

21/04/2013

BONHEUR URGENT

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BONHEUR URGENT

 

 

Il sait qu'elle se perd dans un voyage intérieur

aux prolongements indéfiniment privés.
Il sait qu'elle se brise et s'affaiblit dans d'interminables insomnies.

Parce qu'il y a un trop plein de tout.

Trop plein de souffrances, trop plein d'espérances déçues.

Alors chaque nuit la laisse meurtrie, ensanglantée du dedans.

Sa sensibilité extrême est une source de terribles douleurs. Inacceptables...


Bien sûr qu'elle émeut par sa fragilité.

Mais elle bouleverse aussi par la force qui est la sienne,

dans sa recherche forcenée d'une oasis de douceur,

au milieu des troubles et des tourments qui font le quotidien.

 


Et pourtant, avec l'irrésistible force de l'espoir,

elle réfute cette vie faite de trop de désenchantements,

en refuse l'épuisement des instants pour les voir persister dans leur éternité.


Il est temps pour elle de se laisser aller à ce bouillonnement permanent

qui impose que tout ce qui n'est pas merveilleux ennui,

que tout ce qui ne fait pas rêver désespère.
En faisant de sa vie un long poème fou qui, à peine murmuré,

l'ouvrira à des bonheurs éphémères peut-être, mais urgents !

P.  MILIQUE

09/04/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 02/04/2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

02/04/2013