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27/05/2012

FISSURES SOURNOISES

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FISSURES SOURNOISES


 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

 

A toutes les cassures potentielles.

 

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

 

Les sources du désenchantement

 

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

 

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

 

Il serait inconsidéré,

 

Même par immense lassitude,

 

De banaliser le cheminement qui nous mène

 

Jusqu'au désastre final,

 

Jusqu'à l'inéluctable.

 

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

 

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

 

De ce qui passe, de ce qui meurt !

 

Et vaine la tentative de calfatage

 

Des fissures sournoises de la vie.

 

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

 

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

 

Celui de nos existences démontées.

 

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

 

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

 

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

 

Ne plus être du nombre des égarés.

 

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

 

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

 

Pour que la couleur de l'inquiétude

 

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

 

Qu'à masquer nos angoisses.

 

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

 

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

 

Que l'on ne dit pas !

 

Alors, on l'écrit...

 

 

P. MILIQUE

12/04/2012

SONGE CARESSANT

SONGE.jpg

 

SONGE CARESSANT

Sur l'étroit sentier du jamais encore foulé
Surgit parfois l'inattendu et le déroutant.

Les forces de l'ordre et du désordre
Qui trament l'imaginaire amoureux
Installent un rapport inédit au monde.

S'il est un chemin sur lequel il est aisé de se perdre,
C'est bien celui, quêteur, qui se cache
Sous l'envoûtante flambée d'amour.

Victime de ses propres égarements,
Il perçoit le retour d'une lumière dans le désert
Qui devient rayonnement d'extrême douceur.

Petit miracle de sensibilité et de délicatesse
Débordant d'une toute puissance sublime et dérisoire
Qui ouvre grand l'horizon d'un probable
Et transforme la vie en songe caressant
Ne serait-ce que pour en brûler le désespoir.

P.  MILIQUE