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10/10/2016

DUPES DE RIEN 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

11

 

Prenons garde donc de ne pas immoler inconsidérément l'illusion au brasier de la raison tant il est bon de garder la mesure en de pareilles circonstances.

De ne pas se donner l'occasion d'avoir à pleurer les illusions perdues. Et au contraire, s'attacher à garder l'illusion de pouvoir en finir un jour avec l'illusion.

C'est là une philosophie de plomb qui autorise à bouger encore parmi les immobiles.

     On peut mourir de lucidité!

Refusons de devenir des martyrs d'un idéal fantaisiste et aléatoire!

     Et, comme pris d'une soudaine compulsion, disons la vérité!

Par illusion du vrai.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

12/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

9

A l'intérieur du Phare, le temps semble s'être ralenti. Il semble en apesanteur. Le flot de paroles lancées en un seul jet par Eliott s'est évanoui en murmure progressif. Ne reste plus, assourdi et régulier, que celui vibrant de l'avenue qui glisse dans le jour finissant.


Eliott est impassible. Son regard se fait comme hypothétique. Il paraît en proie à de perturbantes méditations qui le font osciller dans le vertige d'une pensée résiduelle. Sachant d'expérience qu'une pensée mal formulée est par essence confuse, il s'attache à y porter une attention toute particulière.


Pour ma part, un peu étourdi par sa longue tirade un peu exaltée et décousue, je m’éteins progressivement. Mon imagination alertée part à la dérive. Et je m'absente; je le sens bien. Il est presque impossible de faire autrement: imaginer, c'est s'absenter.


Tu sais Eliott, ta maîtresse fait vraiment montre d'une force hors du commun. La quantité de volonté investie dans le renouveau de son corps est hallucinante. Elle s'acharne sur les fondamentaux, et les résultats obtenus sont considérables. Absolument considérables.

L'issue de ce combat-là sera d'une importance infinie pour le bien-être à venir. Cependant, et je sais de quoi je parle tu le vois bien, cette démarche est tellement démesurée. D'ailleurs, parvenue à la moitié du parcours qu'elle s'est arbitrairement fixée, cela semble soudain se compliquer davantage encore.

Il est vrai, et cela participe de l'inéluctable, que désormais la fatigue s’amplifie et prend des proportions...

(A SUIVRE...)

 

P.  MILIQUE

10/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 7

 

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

7

-- Eliott !
-- Oui! Plaît-il ?
-- Toi qui est au plus proche d'elle, qui est son confident même, comment elle va Grande Nancy ?

Il prend son temps, paraît regrouper ses pensées comme pour mieux synthétiser ses propos, puis...


-- A moi, il me semble que peu à peu elle s'affranchit de l'ombre en laisser filtrer sa propre lumière, tu vois ? Je la perçois en pleine réconciliation avec elle-même et s'attache à colmater le temps trop longtemps éparpillé en réintégrant le flux de la vie. C'est rassurant, oui, de la voir ainsi se révolter enfin contre les contraintes du destin. Il reste que...
-- Que ?... Qu'est-ce qui te préoccupes ?
-- Non, pas vraiment. Préoccupé je ne le suis plus désormais. Et puis, tu le sais, elle a cette grande élégance de ne pas exhiber en permanence l'étendue de sa colère. Pas plus que celle de ses blessures. Elle se contraint, nécessité douloureuse parfois, de garder contre vents et marées un comportement positif. Pour se revitaliser. Pour re-naître. En même temps, elle demeure toujours à la recherche d'une possibilité qui lui permettrait de s'exposer tout en se dissimulant. C'est son combat du présent. Évidemment, ça n'est pas simple !...
-- A interpréter ton propos et à ton intonation, j'imagine qu'elle a trouvé !

 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

2

Certains auront cependant bien du mal à se livrer ainsi sans retenue. Ils souhaiteront plutôt rester cloîtré dans l'univers autosuffisant qui est le leur. Ce sont des solitaires qui le sont parfois tellement qu'ils préféreraient même rester à l'écart d'eux-mêmes. Ils sont au cœur d’une incohérence faite de minutieuse justesse. Il leur est difficile de se contenter de se projeter dans ce qu'on leur prédit comme un bel avenir. Ce ne sont guère pour eux que des intuitions qui se laissent tout juste entr'apercevoir sans jamais bien sûr ne préjuger de rien. Comment leur seraient-ils possible alors de s'attacher à ce qui leur apparaît comme choses insignifiantes, ombres et poussières? Pourquoi se précipiteraient-ils, même avec lenteur, en un lieu aussi incertain et peu accueillant?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

14/07/2015

INTERROGATIONS EN DOUBLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

INTERROGATIONS EN DOUBLE

1



Le couple n'est pas nécessairement une chose rassurante en soi.
Certes cela peut offrir de nouvelles promesses de vie d'une rare pertinence.
Mais sa réalité encore méconnue ressemble parfois à un véritable saut dans l'inconnu. C'est une extraordinaire possibilité d'existence, un imaginaire qui investit le quotidien de son souffle et génère ds sensations jusque-là inédites.

Le couple peut se révéler central ou marginal, classique ou novateur. Il peut être le lieu où chacun est amené à s'interroger sur sa propre maturité. Où chacun s'efforce de préserver son identité propre et s'attache à exprimer son tempérament ou sa singularité. Il le fait en idéalisant quelque peu la place à tenir l'un par rapport à l'autre.
Il s'agit toutefois de se jeter cœur et âme dans des discours sincères et crédibles. De s'éprouver précipité, avec une vraie concordance, au cœur d'un tableau. Représentation choisie et formidablement vivant d'une sorte de vitalité tendre et généreuse. Il arrive qu'elle conduise à l'épanouissement total.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

2

Il faut bien, c’est ainsi et c’est vital, prendre son destin en main
Et s’attacher, avec obstination, à l’espoir qui existe forcément.
Il s’agit de venir à bout de l’amertume, renouer avec l’énergie et,
A l’affût de chacun des signes entrevus, s’agripper au moindre détail
Et d’archiver, au creux de la mémoire d’un instant, même insignifiant,
Pragmatisme cependant lesté d’attirance folle pour le déraisonnable.

Une fois l’apaisement nécessaire, indispensable même, retrouvé,
D’aveuglantes évidences s’affichent de manière fortement différente
Parce qu’à repriser avec tant d’obstination les déchirures du temps,
La lumière se faufile jusqu’à forcément retrouver le fil de l’essentiel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

11/11/2014

ELLIPSES INCONGRUES 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ELLIPSES INCONGRUES
2
La métaphore acérée ne s’affuble pas de détours
Et va s'attacher à redessiner de l'intérieur
Ce que l'on entend comme une révélation
Qui se dérobe soudain aux mots de l'éperdu
Parce qu’égrenée parfois en gouttes mortelles.

Dans un inventaire désespéré, au final morbide,
Quelque chose de l'être s'enfuit en forces rythmées
Dans l'intonation sincère et sublimée d'une vocalise
Composée dans la perspective de phrases vivantes.
 
(FIN)


P. MILIQUE

05/10/2014

AUX MARGES CACHÉES ….. 1

au magma présent de l'écriture,

 

AUX MARGES CACHÉES …..

1

Aux marges cachées de nos vies scintillent
Ces miettes d'or que sont le mystère d'un regard porté,
La douceur d'une peau ou la beauté d'une fleur...

Il faut s'attacher à regarder cette réalité en face.
Succession de moments de grâce et de sang
Dans le mince filigrane du vivant qu'elle met à nu,
Dans la traque des affleurements de l'entrelacs
Contraints et compressés au passé et au présent.

Le fil rouge du parcours épouse au plus près
La courbe fluctuante de l'inspiration.
Perspective et temporalité différentes
Aident à voir ce qui n'est jamais que suggéré.
Vie saisie en mouvement avec une sorte perception
Aussi intuitive qu'animale. Mise en évidence
De tous ces petits riens qui décident
De l'amour ou de la mort, du bonheur ou du malheur,
Et révèlent l'insoupçonnable profondeur
D'une existence de lumières et de couleurs.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/10/2013

BÉANCE ATTIRANTE

 

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BÉANCE ATTIRANTE

 

Il a dans sa plume assez d'aisance, de souffle et d'acuité,

Pour donner forme sans aucune complaisance

Ni rien de ce qui tiendrait du spectaculaire racoleur,

A la relation crue et désespérée de nos vies misérables.

 

Il possède un regard à la fois tendre et lucide

Qui s'attache à trouver le précieux des mots justes,

Des mots simples mais jamais fades

Pour offrir, rageur et ravageur

Un texte ambitieux et foisonnant

Au phrasé fluide dont l'inutile est banni.

 

Ce tout puissant artisan de l'écrit

Cisèle des fragments d'une beauté parfois lancinante

Et invente un ton précis entre sérénité et pathos

Qui dit la blessure vive de chacun

Dans la béance attirante qui crevasse au grand jour.

 

P. MILIQUE

26/07/2013

POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?

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POURQUOI ÉCRIT-ON CE QU'ON NE DIT PAS ?

 

Pourquoi écrit-on ce qu'on ne dit pas ?

 

Il faut être attentif à toutes les dissonances,

A toutes les cassures potentielles.

Ce sont elles qui constituent, inépuisables,

Les sources du désenchantement

Et contribuent à emmêler un peu plus encore

L'écheveau tumultueux de ce grand naufrage qu'est la vie.

Il serait inconsidéré,

Même par immense lassitude,

De banaliser le cheminement qui nous mène

Jusqu'au désastre final,

Jusqu'à l'inéluctable.

 

Qu'il est donc douloureux d'éprouver à ce point

Le sentiment trop présent de ce qui fuit,

De ce qui passe, de ce qui meurt !

Et vaine la tentative de calfatage

Des fissures sournoises de la vie.

 

Il faut pourtant bien s'attacher à sauvegarder l'essentiel.

Et crever un jour l'abcès obsédant du désespoir.

Celui de nos existences démontées.

 

Certes nos échecs sont criants, nos réussites sont invisibles,

Aussi invisibles que les ténèbres durant l'éclat du jour.

Alors, il s'agit d'entrer en dissidence,

Ne plus être du nombre des égarés.

Et s'obstiner à creuser un autre sillon

Pour aller encore d'étonnements en éblouissements.

Pour que la couleur de l'inquiétude

Se soumette enfin à celle de l'espoir.

 

Et l'on se mure dans un silence qui ne sert

Qu'à masquer nos angoisses.

Cela nous sert aussi à oublier le temps qui enterre nos rêves.

Car il y a tant d'autres choses derrière nos illusions

Que l'on ne dit pas !

Alors, on l'écrit...

 

P. MILIQUE

22/03/2013

JAILLISSEMENTS PROVOQUES

OR ET EBENE.jpeg

 

JAILLISSEMENTS PROVOQUES

 

C’est pour tenter d’échapper à un passé qui le poursuit

En donnant l’oppressante sensation de vivre dans l’ombre

De ce monde où tout se dresse, obstacle, refus,

De cet univers décadent où l’humanité est un souvenir,

Qu’il s’attache à effacer la poussière saupoudrant de lumière noire

Le drapé du repli temporel en cache au chevet de l’impossible.

 

Il veut, la conscience au repos,

Amorcer le beau d’une autre histoire,

S’appliquer à être toujours, à l’intérieur de ce voyage en vertige,

Cet enfant aux yeux de merveille ouverts

Sur l’incroyable régénérescence d’un temps

Qui réinvente d’inexistantes lumières.

 

Jusqu’aux jaillissements provoqués d’autres clartés envoûtantes,

Aux bandes minérales alternées d’or et d’ébène.

 

P. MILIQUE

05/10/2012

DISSEMBLANCE AVÉRÉE

CREPUSCULAIRE.jpeg

 

DISSEMBLANCE AVÉRÉE

 

S'estimant en possession d'un peut-être créatif,

Il s'attache à véhiculer une puissance poétique rare

Dans l'éventuelle fulgurance d'une phrase lumineuse

Qui, dans le scintillant de l'avant, n'était encore que frêle.

 

Association de mots qui laissent parfois rêveur

Suggérant des ailleurs tout imprégnés d'enfance,

Tout en peignant au près la magnifique déclaration d'amour

Qui foudroie au mitant de la nuit l'envol léger des songes.

 

Il n'est pas du tout indiqué de se fier aux apparences

Car, les phrases sont si difficiles à coucher sur le papier

Qu'il est fréquent de voir certains mots disparaître.

 

Se met alors en place une écriture un peu plus âpre

Dont le débit devient haché, aux séquelles incertaines.

Se noircissent aussi des pages au tableau des sombres peurs,

D'une puissance évocatrice rare, parfois terrifiante,

Extrudée au vivant de cet authentique de la vie

Qui s'approche, inexorable, en sombres impasses,

Dans la densité pierreuse d'une structure éclatée.

 

Les tentatives souterraines, toujours aussi désespérées,

Ces tentatives mêmes qui s'agitent, caverneuses et crépusculaires,

Et qui ne présentent guère de similitudes et cependant bouleversent.

Cette appréciation au vif du moment se confirme très vite:

Ces deux-là, est-ce une surprise, ne se ressemblent pas!

Pas plus qu'ils ne sauront jamais jouer la même musique.

 

P. MILIQUE