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26/06/2015

LES MOTS BLEUS: CHRISTOPHE/Christian OLIVIER

 

LES MOTS BLEUS
CHRISTOPHE

par

Christian OLIVIER

(3’39’’)

Chanteur du groupe Têtes raides et amateur de poésie (voir le spectacle Corps de mots), Christian Olivier propose en solo le spectacle Chut ! où il lit des paroles de chansons. On l'a invité à élaborer chez nous des versions radio de Ferré, Bashung ou Boney M. 


Rechutes (7) : Les mots bleus de Christophe, texte de Jean-Michel Jarre (1974)

Enregistrement : 24 mars, 10 avril 15
Réalisation : Arnaud Forest
Texte : Jean-Michel Jarre
Voix : Christian Olivier

24/04/2014

COMPAGNON DE PEU 1

au magma présent de l'écriture

 

COMPAGNON DE PEU

1

 

En matière d'alliance, l'académisme préconise la félicitation,

Mais il semble évident que cela revendique toute autre chose.

Car enfin, l'amour est tout à la fois si loin et si proche de nous!

C'est un sentiment rare et volatile, impalpable le plus souvent,

Que les plus jeunes, dans le langage qui est leur, dirait virtuel.

 

Il n'en est rien bien sûr, et s'il est sans doute à la portée de tous,

Il n'en est cependant pas moins le véritable compagnon de peu,

Tant il est fragile, évanescent, en même temps qu'existence vive.

 

Pourquoi ne pas souhaiter le bonheur à tous, puisqu'il s'agit de lui?

Ce bonheur qui pourrait être comparé à une partition qui ne serait

Faite que de moments inouïs et protégée d'intempestives fausses notes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/10/2012

CHARLY 12

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

12

 

Il faut dire que tu en a de bien bonnes! Ce n'est tout de même pas de ma faute si j'ai le cœur couleur blues plus souvent qu'à mon tour.

 

D'ailleurs, si j'attends toujours la nuit pour entamer le combat contre la virginale page, c'est d'abord parce que l’insomnie est une compagne de toujours qui ressasse, pour mon plus grand malheur, d'incessants et aigres discours.

Ce n'est pas si simple tu sais d'être insouciant comme tu le préconises quand pèsent tant d'incertitudes et de dangers sournois sur le présent et sur l'avenir! C'est même compliqué. Ajoute à cela l'ennui terrifiant que représente le fait de tourner en rond, de façon presque hypnotique, dans les noirs marécages aussi froids que la mort qui peuplent mon tréfonds, et tu comprendras mieux le pourquoi de mon comment!

 

Je préfère rester maître, autant que faire se peut, de mes espoirs et témoin privilégié de mes tribulations personnelles. Je veux posséder l'ultime possible de la révolte. Je vois tant de gens autour de moi n'exprimer que l'abîme intensément noir dans leurs regards éteints comme de grands cris silencieux. Le silence fait partie de leurs habitudes, de leur quotidien délétère. Ils veulent être et ils ne sont personne. Ils pourraient n'être rien. Finalement, ils semblent déjà devenus ce qu'ils seront bientôt. Et ça me fait mal à la vie. Et ça me fait peur. Je m'éprouve harcelé au-dedans, englouti de l'intérieur. Et je me retrouve en ces noires circonstances locataire  de salles obscures aux recoins déserts.
De toutes les façons, je ne peut y échapper! Les choses s'incrustent toujours dans la pâte trop sensible de nous-même, alors...
Dans ces conditions, comment et pourquoi ne pas partir à la recherche d'un autre espace de vie? Elle est peut-être autre chose qu'une apparence incertaine ouverte sur l'infini!

(A Suivre...)