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25/04/2016

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma présent de l'écriture,

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891) dessiné par Paul Verlaine

(Copyright BNF/SIPAS)

 

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inexpugnables et furtives.

Bercer cette parole lumineuse, la question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour la dire.

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge
A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'aléatoire instable du mouvement.

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil du réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini en mal de sensations,
De l’ivresse des sens et des fragrances musquées,
Qui seuls autoriseront les mots impudiques
A faire une fois encore l'amour à la page...

P. MILIQUE

24/09/2013

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma present de l'ecriture

 

A  L'UNI  DE  L'IMPROBABLE

 

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,

Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures

D'un texte de presque rien aux fissures majeures,

A la fois furtives et inexpugnables

 

Bercer cette parole lumineuse! La question est vive

De justifier l'apport de nouvelles sensations....

Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois

Un réel manque de mots pour le dire.

 

Le temps de la poésie est lent tendis que le présent urge

A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce

Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement

De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,

Unissant parfois l'improbable du stable et du mouvement.

 

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,

Quintessence d'un temps modulé au fil d'un réel réfuté,

Et user de la puissance de rassemblement du langage

Dans l'entrelacs indéfini des sensations, des odeurs et des sens,

Qui seuls autorisent les mots, impudiques, à faire l'amour à la page...

 

P.  MILIQUE

23/10/2012

CHARLY 12

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

12

 

Il faut dire que tu en a de bien bonnes! Ce n'est tout de même pas de ma faute si j'ai le cœur couleur blues plus souvent qu'à mon tour.

 

D'ailleurs, si j'attends toujours la nuit pour entamer le combat contre la virginale page, c'est d'abord parce que l’insomnie est une compagne de toujours qui ressasse, pour mon plus grand malheur, d'incessants et aigres discours.

Ce n'est pas si simple tu sais d'être insouciant comme tu le préconises quand pèsent tant d'incertitudes et de dangers sournois sur le présent et sur l'avenir! C'est même compliqué. Ajoute à cela l'ennui terrifiant que représente le fait de tourner en rond, de façon presque hypnotique, dans les noirs marécages aussi froids que la mort qui peuplent mon tréfonds, et tu comprendras mieux le pourquoi de mon comment!

 

Je préfère rester maître, autant que faire se peut, de mes espoirs et témoin privilégié de mes tribulations personnelles. Je veux posséder l'ultime possible de la révolte. Je vois tant de gens autour de moi n'exprimer que l'abîme intensément noir dans leurs regards éteints comme de grands cris silencieux. Le silence fait partie de leurs habitudes, de leur quotidien délétère. Ils veulent être et ils ne sont personne. Ils pourraient n'être rien. Finalement, ils semblent déjà devenus ce qu'ils seront bientôt. Et ça me fait mal à la vie. Et ça me fait peur. Je m'éprouve harcelé au-dedans, englouti de l'intérieur. Et je me retrouve en ces noires circonstances locataire  de salles obscures aux recoins déserts.
De toutes les façons, je ne peut y échapper! Les choses s'incrustent toujours dans la pâte trop sensible de nous-même, alors...
Dans ces conditions, comment et pourquoi ne pas partir à la recherche d'un autre espace de vie? Elle est peut-être autre chose qu'une apparence incertaine ouverte sur l'infini!

(A Suivre...)