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15/12/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE MAL DES MOTS"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LE MAL DES MOTS"

 

Je vais laisser au monde la bonne parole… et opter pour la belle parole.

Celle du conte qui va me permettre de vivre et de raconter…

De me réconcilier avec mon passé et mon avenir… souvenir et survenir… ensemble !

Pour rebondir et cesser de nous mentir, il faut finir par se l’avouer : nul n’est disposé à changer ses désirs… c’est la raison pour laquelle je me propose de changer de point de mire, changer ma vision et la vôtre en même temps… trouver d’autres pôles d’attraction.

Conter, raconter une nouvelle histoire sur les ombres du passé, mais surtout sur les ombres à venir.

Refaire la lumière… sur les secrets de l’univers… de nous autres, vers de terre.

Parce qu’il faut marcher  quand tout le monde dort… au lieu de dormir quand tout le monde marche…

C’est ce que je m’apprête à raconter pour que nous restions éveillés… sans recourir pour autant à une flûte enchantée…

C’est ma nouvelle mission, ma transmission  de la bouche à l’oreille, de mon œil à vos yeux, jetés sur deux corps enlacés: celui du temps et de l’Éternité…

Orphée a perdu sa bien-aimée en se retournant pour la voir… qui ne s’en souvient ?

Vous me remercierez peut-être un jour de vous avoir redonné le goût du passé indéfini en vous répétant inlassablement, il était une foi…

Je ne mets pas d’S parce que la Foi reste à définir.

Encore mille et une nuits à écrire… à ouï-dire… sans rien figer, sans rien anéantir…

L’intonation, le rythme, la mimique, le regard, le geste… tout conte… quand on veut s’arracher à sa finitude, et songer ne fut-ce qu’un instant à l’infini… l’infinité des baisers et l’infinité des risées.

C’est toujours le même qui nous embrasse et nous embrase…

La femme et la flamme…

Je vous épargnerai le petit chaperon rouge qui prend les enfants pour des adultes et je vous conterai l’histoire des bonnets rouges qui prend les adultes pour des enfants.

Et je puiserai dans les biens de tous les particuliers, pour vous restituer votre part d’universel : l’instant unique qui rendra votre histoire inédite… insolite… ou interdite.

14/10/2012

CHARLY 5

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

5

 

 

J'ai compris! Message reçu!

Je le prends délicatement entre mes mains pour l'aider à prendre position sur la table parce que ça, tout seul, il ne sait pas faire.

Une fois là il entreprend, comme à son habitude, une rapide visite des lieux. Coutume mise à contribution uniquement pour faire ce qu'il adore faire: le cabot!

Tu penses bien que l'endroit il le connait fort bien pour l'arpenter quasiment chaque soir dès que la maison s'est endormie et que nous restons, seuls tous les deux encore éveillés dans l'appartement. Il fait son petit tour donc puis revient, comme prévu, se poster la crête fière face à moi.

Et là, qu'est-ce que je vois? Non, je le crois pas ça! Je vois son regard s'arrêter sur ma page encore désespérément blanche et, le museau éclairé d'un sourire déloyalement ironique, qui m'interpelle:

(CHARLY)

  • Ah! Parce que tu as déjà écrit tout ça?

(MOI)

  • Ah non, pas ça! Pas toi! Ne me dis pas que je t'ai une nouvelle fois fait l'insigne honneur de te hisser à mes côtés juste pour que tu viennes m'agonir de tes propos inutilement méprisants?

  • Holà! Holà! Doucement mon beau! Ne monte pas sur tes grands chevaux! Pense à ton petit cœur un peu. Je voulais juste savoir si tu comptais, un jour, parvenir à, ô éventualité bénie, donner de la vie à tes mots. Rien de plus...

  • J'aimerais bien figure-toi! Parce que si tu crois que ça m'amuse.... Mais je souhaiterais aussi, si ce n'est évidemment pas trop te demander, que tu mettes une fois pour toutes un terme à tes plaisanteries  rien moins que vaniteuses. Elles sont insupportable!

  • (A suivre...)