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09/11/2017

RESONANCE INFINIE

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RÉSONANCE INFINIE

 

Sommes-nous donc destinés aux destins chaotiques?

 

Un jour les lumières se font un peu hésitantes,

La clarté se couvre d'ombres saumâtres

Donnant à la vie une dimension douloureuse.

 

Les liens humains essentiels ne sont plus que ruptures

Et nous précipitent avec la régularité d'un métronome

Dans une suite ininterrompue d'interrogations.

 

Et l'on se retrouve irrémédiablement projetés

Dans les affres fielleux du mal-être ordinaire.

 

Et pourquoi cela?

 

La plupart des mystères ont pour vocation

De n'être jamais vraiment résolus, mais l'on sait,

Que le temps venu du désenchantement ultime

Est parfois promesse d'aube enchantée.

Une sorte de porte ouverte sur le futur.

 

Alors, il devient urgent d'aimer la vie.

Et, plus encore, à continuer d'aimer aimer

Pour que résonne jusqu'à toujours

Le rire-cascade, le rire-cristal

Qui, enthousiaste, fait briller le soleil.

 

P. MILIQUE

16/10/2017

LE CADRAN SOLAIRE

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LE CADRAN SOLAIRE

 

Sur un vieux cadran solaire, cette devise :

 Il est plus tard que vous ne croyez !

 

Et pourtant, il est déjà bien tard semble-t-il !

 Malgré la vie qui se consomme,

Qui se consume de toutes ses passions.

Sans aucune modération.

Mais..

 

Il y a l'enchaînement fatal,

L'effritement tragique,

La réalité rigoureuse et imposante

De proximité d'un vieillissement inquiétant.

 

Au moins n'aura-t-il jamais existé l'angoisse de ne pas savoir !

 

Il a toujours cru pour sa part

A la malveillance acharnée du destin.

A cause de cela, arrive fatalement le moment,

Où il devient vital de mettre un terme à cette mascarade.

De s'arracher violemment de l'histoire pour,

Si possible, investir l'imaginaire.

En épouser les possibles en se dotant de certitudes...

 

Des yeux indéchiffrables posent sur le monde

Un énigmatique regard dépourvu d'avenir.

Avec pour seul lien, gravé au creux de l' intime,

Un soleil noir qui consume l'enfer.

Un enfer à la beauté parfaitement dépouillée

Qui restitue l'ample périple indolore,

Et soulage la désespérance en réveillant les ombres.

 

Les apparences sont là, irréfutables.

Il est déjà bien tard, mais :

Il est plus tard que vous ne le croyez !

 

P. MILIQUE

15/07/2017

PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

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PERSPECTIVES D'APOCALYPSE

 

Affolement des repères de la certitude

Au parfum de mémoire partagée,

Attentif à l'imprévisibilité du monde.

 

Dans l'accumulation lente d'impasses

De noires perspectives d'apocalypse

Nourries au fiel d'ultimes convulsions,

Prospèrent, farouches, sur les décombres.

 

Il est urgent, alors, de réfuter l'effervescence de cet instant-là

Où, l'inavoué d'une voix cynique qui hurle et lacère,

Se projette en une dernière ombre d'avant le crépuscule.

 

P. MILIQUE

30/12/2016

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

au magma présent de l'écriture,

 

A LA CONQUÊTE DU NÉANT

Depuis trop longtemps, c'était un vingt avril,
Mon père s'est absenté à la rencontre du néant.
Et depuis, la vie s'est comme parée d’obscénité.

Ensemble, on s'abreuvait à la même source
Et, depuis ce temps, ma trajectoire lumineuse
Paraît s'être perdue dans une vallée d'ombre.


Sous le masque fallacieux de la désinvolture,
Est apparu l'amer constat de l'irrémédiable,
La résignation muette et l'abandon troublé
Par toutes les larmes depuis lors répondues.


P. MILIQUE

08/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

1



C'est une beauté longue et brune, sombre et attirante.
Elle a la silhouette sportive et la peau foncée et mate, un visage aux traits fluides qui semble avoir été modelé dans la patience et dans l'attente.
De prime abord il paraît fermé, alors qu'il n'est qu'ouvert sur l'intérieur comme pour mieux garder on ne sait quel secret.

Son regard posé est ombré, avec des yeux immenses ardemment embrasés.
De grands yeux bruns qui s'emplissent de larmes à la moindre émotion, des yeux sombres qui savent aussi rire et flamber de malice.
Dans son visage lisse et bistre, des lèvres finement ourlées affichent parfois un large et blanc sourire.
Un sourire somptueux. Beau.
De sa bouche s'exprime le vif précipité d'une voix chaude, caressante de velours.
Et puis son rire aussi. Contagieux.
Celui qui traduit sa pétulance explosive, sa joie de vivre ébouriffante et indestructible.
C'est une femme drôle et impertinente, belle et joyeuse.
C'est une femme sensuelle, cultivée et un peu complexe.
Cette femme-là est pour moi une présence lumineuse.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

31/08/2016

PARFUM 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

PARFUM

2

 

Pour parvenir à humer l'à venir,
Il convient de faire le deuil du passé,
Ce qui nécessite de bien se connaître
A défaut de pouvoir se maîtriser.


Nous sommes des petits d'Homme
Partis à la recherche de notre ombre
Qui n'a pourtant de cesse de s'enfuir,
C'est si facile pour elle de nous ignorer.


La défiance d'être trop similaire,
L'inquiétude sourde du lendemain,
L'incohérente marche de la société,
Tant de choses volent de votre ombre!

Et puis un jour, on se rend compte
Qu'on déambule plus seul que jamais
Parce qu'on n'a plus ni ombre ni reflet,
Parce qu'un jour on s'est détourné
Et que depuis on ne se reconnaît plus.

Dès lors, notre âme qui appréhende la solitude
S’exile dans la douceur fœtale de l'imagination.

C'est ainsi que l'ombre affirme sa fidélité,
Tout en ignorant la contrariété,
La monotonie et l'intolérance!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/08/2016

IL EST DES REGARDS 1

au magma présent de l'écriture,

 

IL EST DES REGARDS
1



Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

Afin de ne pas se laisser entraîner
Dans les remous de la désespérance,
Il doit s'opposer avec une vive fermeté
Aux miasmes destructeurs de l'existence,
Et refuser, au plus profond de ses viscères,
Le constat d'un présent muer en regrets.

Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

Après l'altération puis le discrédit
De ses ancrages et de ses fixations,
Émerge l'apathique introspection
De son destin parfaitement immobile.
Dans son comportement assujetti
Aux frissons du moindre soubresaut,
La douleur s'engouffre dans l'ombre
Lancinante d'une improbable rencontre.

Il est des regards qu'il faut s'interdire de porter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/08/2016

FIBRILLATIONS ARCHAÏQUES

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FIBRILLATIONS ARCHAÏQUES

C'est un poète de l'affectif qui redoute le sentimentalisme
Et se méfie des élans romantiques érigés en systématismes.
Pourtant, même le mot poésie peut se révéler être une ruse.

Lui, il interroge son expérience pour mieux la partager
Et fait en sorte qu'elle alimente ses idées et son écriture.
Il vise à mettre au présent les soubresauts ardus du passé,
Espérant donner à voir et à entendre le monde différent
Qui laissera aux cœurs la vie empreinte de son passage.

Se mettent en place les fondations d'une poésie balbutiante
Qui ne chemine, si peu sûre d'elle, qu'à petits pas prudents.

La nature est si riche de ce qui émane de chaque signe envoyé,
Que peuvent surgir d'un paysage, d'une douleur ou d'un détail,
De longues phrases qui roulent en une multitude de cascades
Fébriles dans l'attente ombrée de l'espoir fou d'être comprises
En fiévreuses fibrillations archaïques extravasées de son âme.


P. MILIQUE

25/04/2016

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma présent de l'écriture,

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891) dessiné par Paul Verlaine

(Copyright BNF/SIPAS)

 

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inexpugnables et furtives.

Bercer cette parole lumineuse, la question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour la dire.

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge
A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'aléatoire instable du mouvement.

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil du réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini en mal de sensations,
De l’ivresse des sens et des fragrances musquées,
Qui seuls autoriseront les mots impudiques
A faire une fois encore l'amour à la page...

P. MILIQUE

01/04/2016

NE ME QUITTE PAS!1

au magma présent de l'écriture,

 

NE ME QUITTE PAS!
1



Ma plume décline, face à l'irréfragable,
Un encens dédié à celui qui squatte notre mémoire
Pour ce qu'il a été: un humaniste d'exception.

Ne me quitte pas chantait Jacques Brel!
Je serai l'ombre de ton ombre, celle de ton chien,
Et même si je suis rebelle, je saurai rester fidèle,
Pourvu que tu sois encore présente en mon demain.

Ne sommes-nous en présence d'un tercet dérangeant?
Depuis leur édiction ces mots s'énoncent provocateurs,
Et il y a de quoi être étonné de l'étrange mansuétude
Dont ont toujours fait preuve les femmes à leur égard.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/03/2016

OMBRES INJUSTES

au magma présent de l'écriture,

 

OMBRES INJUSTES



Son ordre naturel est troublé
D'ésotériques ombres injustes.

Entouré d'un large cercle d'étonnements,
Il s'éprouve en partance pour une obligation
Dont l'empreinte objective s'évade aux autres.

En vérité il part peut-être pour cette sagesse
Qui offre la possibilité d'un voyage différent
Dont l'absolue magie serait d'infléchir le temps.

Comme tout est délicieusement simple à présent!...

P. MILIQUE

14/03/2016

LA DÉSILLUSION

au magma présent de l'écriture,

 

LA DÉSILLUSION



L'homme est un animal trouble et douteux,
Artisan de la grande imprévisibilité de la vie.

Tout faire pour esquiver, autant que possible,
La flagrante évidence ne ferait que confirmer
Une fantasmagorie consciente de son illusion:
Elle est si ordinaire à rencontrer la désillusion.

On à peine à l'imaginer plus profonde encore
Que celle qui se détermine à l'aune incertaine
D'un processus trop enfoui au cœur du silence.

Quand l'harmonie dissone soudain et entraîne,
Sournoise, la tardive dissolution des certitudes.
Quand, de joutes familiales en failles internes,
S'installe la genèse d'une perturbation durable.


Quand, à travers chaque pièce de l'appartement
Désormais vide n'est plus que l’ombre sans présence,
On a le cœur et l'âme lacérées par d'atroces blessures:
Les blessures non cicatrisables de l'insupportable.

Ne reste plus à ce moment
Qu'à fuir la dure réalité
Pour se réfugier, meurtri,
Dans un autre tout proche
A l'attrait éperdu et fou
Pour le bonheur de vivre.

P. MILIQUE