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09/01/2017

HISTOIRE DE POÉSIE 1

au magma présent de l'écriture,

 

HISTOIRE DE POÉSIE

1



Qu'est-ce que la poésie?
Voilà une bien vaste question!

Pour certains, elle se résume à quelques strophes, à quatre ou cinq vers ou à une pincée de rimes, le tout assaisonné d'une délicate mélodie qui va bien.
Définition scolaire, singulièrement étriquée s'il en est.
Elle paraît d'autant plus restreinte qu'aujourd'hui l'auteur peut tout aussi bien s'affranchir de strophes et de rimes. De la poésie libre ça s'appelle.
Mais la vraie question serait plutôt celle-ci: pourquoi le poète écrit-il?
Élucider ce mystère reviendrait à extraire l'essence même de la poésie.

Certes, le poète possède un indéniable don: celui de savoir jouer avec les mots à sa guise.
Le don de poésie est comme une graine de cerisier.
Cette dernière naît, dirait-on, avec l'homme.
Puis elle prend racine en son esprit tel un arbre.
L'arbre grandit.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

4


Cependant, jules était persuadé qu'il n'y avait pas erreur.
Aujourd'hui, Jim l'écouterait jusqu'au bout, le comprendrait et l'approuverait, sans aucun doute.
A nouveau, il avait tout gâché par sa prétention démesurée.
Leur fraternelle intimité s'était rompue.
Ils étaient revenus, claquemurés dans mutisme respectif, figés par une honte réciproque.

C'était cette crainte, il en était sûr, qui l'avait arrêté aujourd'hui encore au moment de soutenir son avis.
En l’occurrence pourtant, il n'était nulle question cette fois de le raisonner.

Jules avait bien vu, de ses yeux vus, que cette partie du chemin était devenue particulièrement dangereuse depuis le dernier redoux.
De loin, la veille, il avait évalué, après l'avoir constaté, le décollement des schistes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/07/2016

DELIT DE FEMMES

 

006_valhere_delits_de_femmes.jpg

(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense  mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)

http://valhere.blogspot.com/ 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

 

P. MILIQUE

12/01/2016

OBSCURITÉ SUBITE

au magma présent de l'écriture,

 

OBSCURITÉ SUBITE


Désarmé, je veux dormir
Dans l'au-delà du partir,
Tant cette vie je veux fuir
Pour n'y jamais revenir.

C'est toute la complexité de la vie
Enserrée dans un regard qui doute
Qui soudain ressasse l'interrogation
D'un équilibre patiemment constitué.

Il sait ne pas devoir s'engager davantage
Dans ce qui serait une dangereuse solitude,
Ni accroître l'étendue du désert qui déjà,
Tout autour, ne demande qu'à s'amplifier.

Dès lors, il est requis de faire crédit au temps!

L'obscurité subite résulte du soleil qui part.
Elle disparaîtra, majestueux enchantement,
Dès que, fier aristocrate, l'astre s'éveillera,
Hérissé d'ardentes magnificences nouvelles.



P. MILIQUE

10/01/2016

LA COULEUR DE MON CIEL

au magma présent de l'écriture,

 

LA COULEUR DE MON CIEL

Je n'ai même pas tenté de résister davantage
Tant il m'a vite semblé impératif d'être celui
A qui revient la joie de t'ouvrir au jour neuf.

Je voulais, avant de disparaître dans mon quotidien,
Que, ne serait-ce qu'une fois, tu m'entendes t'aimer.

Je ne peux oublier ta voix, encore lourde de sommeil,
Me chuchoter de ce ton naturel qui te détermine tant,
Un jovial «ah c'est toi» moucheté d'aucune surprise,
Comme si nous ne nous étions pas quittés de la nuit,
Comme si ma voix t'assurait de ma réalité à tes côtés.

Cet instant exclusif, privilégié, fut d'une douceur inouïe.
En son cocon je t'ai embrassée d'une grande tendresse
Car tu venais d'iriser mon ciel des couleurs de l'amour.

P. MILIQUE

12/09/2015

AU SAFRANE DES ÉTOILES

au magma présent de l'écriture,

 

AU SAFRANE DES ÉTOILES



Il sert à quoi de vagabonder dans le vaste monde,
D'expéditions lointaines en pérégrinations insolites,
Pour se forger les destins les plus rocambolesques,
Si rarissime est le plaisir exquis de moments intenses!

La vie est ailleurs, dans la complicité d'un soir ici ou là,
Ou l'imprévu s'apprête de son plus bel habit de fête
Pour, aux heures flamboyantes en lesquelles s'entend
Le hululement de la chouette et le chant des grenouilles,
Faiblir progressivement jusqu'à tisser le silence parfait
D'une nuit de poésie étanchée aux belles étoiles safranées.

Moments qui ne reviendront peut-être jamais plus
Dans l'insondable mélancolie d'un temps finement
Ajusté aux reflets parchemin, rehaussés de mystère,
Obstiné toujours à tricoter les heures avec les siècles.

P. MILIQUE

20/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

4

Dans le feutré de là-bas j'aimerais être auprès d'elle
Et savoir la soutenir, la réconforter de mots,
De gestes affectueux où simplement de regards.
Lui faire un berceau de mes bras, lui confirmer
Qu'il faut parfois beaucoup de temps, de paroles,
De recul, pour revisiter la magnificence de la vie
Inexorablement écornée par le manque du père.

D'ordinaire elle m'écoute avec attention, paisible.
Je pressens qu'il en sera de même cette fois encore,
Car elle possède l'indispensable potentiel nécessaire
Pour effectuer ce travail sur elle et qui lui est imposé.

L'aube neuve se lèvera au premier éclat de rire revenu.

(FIN)

P. MILIQUE

16/05/2015

RÊVE ÉVANESCENT 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÊVE ÉVANESCENT

5

Elle est ce pur rayon qui enflamme les trésors cachés.
Ainsi, dans la multitude de ses lumières ténébreuses
De nombreuses ondes fulgurantes captées traversent
Son âme comme les fils d'or d'un feu d'artifice ardent.

Mise à feu subite d'une mèche ancrée en son tréfonds...
Depuis, la vie se fait douce et colorée, voluptueuse aussi.
Et il laisse déambuler son quotidien sous le soleil revenu,
Les doigts, l'âme et le cœur amoureusement enlacés au sien.

(FIN)

P. MILIQUE

05/09/2014

A L'INSTAR DE L'AMOUR 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L'INSTAR DE L'AMOUR
4

 

Il semble matière de bonheur...

La quête d'un sens à donner à la vie

Nous la fera toujours aimer malgré tout,

En l'irradiant d'infini et de lucide beauté.

 

Et ceux qui tenteraient de le fuir

Par la seule crainte qu'il ne se sauve,

En reviendraient, c'est un comble,

A choisir de se tuer par peur de mourir

Tant le bonheur, à l'instar de l'amour,

S'attache mythomane magnifique,

A être sans limites... ou ne pas être.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

04/08/2014

NE PAS CÉDER 1

au magma présent de l'écriture,

 

NE PAS CÉDER

1

 

Chez certains, le courage semble s'imposer d'emblée, sans préméditation aucune.

C'est une sorte de bienfait aussi soudain qu'inexplicable. D'ailleurs, le délayer dans l'aléatoire d'une quelconque réflexion reviendrait à l'amoindrir, l'anémier pour de bon. On ne peut pas davantage le réduire au simple exacerbé d'un orgueil. Dans la plupart des cas, il se révèle plutôt le résultat d'un vif refus du désespoir. Surtout ne pas s'abolir. Ne pas céder à l'humaine tentation de courber l'échine. De fait, il s'agit de ne pas vivre à genoux et, dans cette occurrence, nul doute que la raison ne soit que secondaire.

Toutefois, s'il est certes vertueux de faire acte de courage, encore faut-il, chacun le sait, être suffisamment armé pour ne pas le perdre. L'expérience collective indique qu'en la matière, l'être une fois ce n'est pas l'être une fois pour toute !

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

03/08/2014

A L’AUBE TOURMENTÉE

 

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Crédit photo: http://sergecar.club.fr/cours/temps3.htm

 

A L’AUBE TOURMENTÉE



Au miroitement prétentieux des mots,
Il cherche dans l’écriture le moyen de dire l’indicible.
Chaque mot est pesé à revenir sans cesse sur des phrases
Qui se déplient, se renouvèlent encore, à nouveau,
Parfois s’étirent et se réinventent.

Mais le danger est grand que l’écriture se substitue
Au monde sans jamais parvenir à l’imiter .

A l’aube tourmentée de ses écrits fragmentaires
Bouillonne un turbulent ressac de mots
Aux fragrances savoureuses qui offrent l’essence
D’un plaisir coulant d’une plume-émotion,
Jusqu’à marquer la page au réel de merveilles
Dans la prise de conscience au pouvoir subversif.

P. MILIQUE

25/05/2014

UNE PETITE LAINE AU CŒUR 1

au magma présent de l'écriture,

 

UNE PETITE LAINE AU CŒUR

1

 

Un jour la page se tourne et l'absence s'installe dans le présent.

Il n'est rien d'extraordinaire, je le sais, à ce que cela se termine ainsi.

Le temps passe et, tout naturellement, les forces s'amenuisent.

La course s'accélère obligeant à puiser tout au fond de soi-même,

Mais rien n'y fera car la partie est depuis longtemps perdue,

Ne suggérant plus qu'une impasse forte d'une seule injonction: laisse tomber la vie!

 

Cesser de vivre, c'est en quelque sorte le dernier pouvoir qui reste,

A opposer en finalité aux souffrances les plus intimement personnelles.

Il ne reste plus alors qu'à entamer l'intemporel voyage dont on ne revient pas,

Et à se laisser glisser dans l'enveloppe séduisante du silence définitif.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE