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13/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

6

 

Ainsi, lorsqu'on parle de la maladie, du versatile animal on ne voit plus soudain que l'infâme d'un crustacé aux intimidantes pinces disproportionnées par rapport au corps central, susceptible de déchiqueter et ronger les chairs qu'il parvient à accrocher.
L'image fait frémir.
Au vrai, elle est insoutenable.

Et pourtant, il me faut bien apprendre à le manipuler ce mot!
Parce que parvenir à le maîtriser c'est apprivoiser sa peur un peu.
La solution serait peut-être de le nommer différemment.
Je crois que j'en ai fini d'hésiter.
Changer la dénomination d'une chose permettra peut-être de l'altérer.
Peut-être cela autoriserait-il aussi d'établir, entre elle et moi, une sorte de langage plus intime, codé presque.
Et d'exclure de nos échanges tous ceux, indésirables, que tu n'aurais pas choisi toi-même de convier.
Faiblesse convenue visant à me cacher, me protéger.
Et ce faisant, à m'identifier à toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

10/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

3

 

Il n'y a presque pas de différences donc: le ciel continue à être gris, ou bien bleu, de manière assez déroutante parfois.
Ton emploi quotidien de bibliothécaire, pourtant par essence si riche d'intérêts divers, persiste à se dérouler de façon monocorde et sans relief, tandis que toi-même tu persévères comme si de rien n'était.

Ton attitude honorable tant il n'est guère aisé de côtoyer, drôle ou pathétique, un public constitué d'usagés forcément différents, estimables ou parfois moins, cocasses aussi, et dérisoires.

Rien ne s'est en apparence altéré donc, sauf...
Sauf que j'ai pris connaissance au plus profond de moi, de l’extrême vulnérabilité sous-jacente de l'être aimé que tu es.
Que ta vie, par l'intrusion malhonnête  et toujours redoutée de l'indécente et toujours redoutée qu'est l'obscène maladie, devient subitement gravement menacée et que cela m'est, tu t'en doutes bien,  viscéralement inacceptable. 

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

01/10/2016

DUPES DE RIEN 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

2

 

     Une fois déstructurés, et sous les assauts ravageurs de la réalité, les convictions absolues lentement se dissolvent.

Et nous restons cois devant l'inexistence des métamorphoses. Car enfin, quelque chose vient-il soudainement de changer? Non!

Le ciel n'est toujours pas rose, tout comme l'horizon est encore rectiligne et que le soleil s'obstine à se lever.

Du coup, c'est beaucoup moins drôle qu'espéré.

L'illusion autorise au moins, elle, à quelques frasques du meilleur aloi: les étoiles se désagrèges, comètes filantes, dans le cosmos brûlant, les feuillages verdoyants chantent à tue-tête, les bruits du soir s’élèvent, inspirés, en subtiles symphonies, sans oublier les poètes subitement devenus, éberlués, les princes de la cité.

C'est dire si l'illusion est une belle et bonne chose, indéniable d'utilité publique.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

13/09/2015

AURORE PASTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

AURORE PASTEL

1



Cet enfant de vous, celui que vous portez depuis tant d'années
Est vraiment un beau cadeau que vous vous faites à vous-même.
Savourez comme il se doit cet épisode universellement renouvelé
Et cependant, aussi extraordinairement unique que singulier.

C'est une certitude lumineuse que cette offrande inouïe.
C'est comme une adéquation, un tremblement de l'être,
Un bouleversement de la vie dans l'ordinaire des jours.
C'est un soleil qui se reflète à la surface lisse du quotidien,
Ardente éclaircie transformatrice de pans d'insoupçonné.

La venue ne peut que changer la vision du monde.
Cela crée du réel au-delà des habituelles certitudes.
Il faut en apprécier toute l'attente, s'appliquer à être là
Dans cet éclat d'instant éphémère et comme suspendu,
Moment rare et privilégié qui rattache à l'irrécusable
Des racines et des sources saturées de tous les possibles
Générateurs de ces découvertes prodigieuses qui disent,
Le plaisir incontrôlable et inespéré de l'épanouissement
Des richesses de cœur secrètes depuis toujours présentes en soi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/01/2015

AU TEMPS DU RESSAC 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU TEMPS DU RESSAC

2
Comment faire pour éviter la cohue des choses qui ne changeront jamais?
Une bonne attitude pour cela préconise de se tenir sagement en retrait.
Le détachement est une qualité nécessaire, pour ne pas dire impérieuse,
Tant l’univers des autres semble s’orienter vers ce qu’il y a à prendre.

Cela fait longtemps que nous avons pris conscience de ce que nous sommes.
Usage est fait alors de conceptions naïves engendrant maintes découvertes.
Cela participe d’un bel entendement qui ouvre enfin à l’intelligence du passé.
Avec objectivité on peut considérer l’existence et, à travers le flot continu
Des expériences, en professer et en transmettre l’essence tapie au tréfonds
Hormis si sa mise en abîme se révèle trop difficile ou douloureuse à effectuer.
C’est un véritable trouble de la dynamique au plus pur de ce qu’il reste de soi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/07/2014

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME 1

au magma présent de l'écriture

 

UN SOLEIL AU MIEUX DE SA FORME

1

 

La voilà récompensée par le miel d'une inespérée:

Une petite-fille comme un soleil au mieux de sa forme,

Sorte d'accolade au temps qui ne peut manquer d'inspirer.

 

Ses premiers pas dans la vie changeront forcément le fil de la sienne

En une expérience fondatrice élargissant le champs des applications

Qui offrira l'opportunité d'une reconstruction de soi à travers autrui.

Des scènes aussi primordiales qu'originelles remonteront dès lors

A fleur de conscience, donnant ainsi à percevoir le début d'une réponse.

Sans doute qu'elle se prendra alors à rire de certaines de ses angoisses,

Et à grouper à la surface de ses émotions, ce que ce rire viendra de remuer.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/12/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE MAL DES MOTS"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

"LE MAL DES MOTS"

 

Je vais laisser au monde la bonne parole… et opter pour la belle parole.

Celle du conte qui va me permettre de vivre et de raconter…

De me réconcilier avec mon passé et mon avenir… souvenir et survenir… ensemble !

Pour rebondir et cesser de nous mentir, il faut finir par se l’avouer : nul n’est disposé à changer ses désirs… c’est la raison pour laquelle je me propose de changer de point de mire, changer ma vision et la vôtre en même temps… trouver d’autres pôles d’attraction.

Conter, raconter une nouvelle histoire sur les ombres du passé, mais surtout sur les ombres à venir.

Refaire la lumière… sur les secrets de l’univers… de nous autres, vers de terre.

Parce qu’il faut marcher  quand tout le monde dort… au lieu de dormir quand tout le monde marche…

C’est ce que je m’apprête à raconter pour que nous restions éveillés… sans recourir pour autant à une flûte enchantée…

C’est ma nouvelle mission, ma transmission  de la bouche à l’oreille, de mon œil à vos yeux, jetés sur deux corps enlacés: celui du temps et de l’Éternité…

Orphée a perdu sa bien-aimée en se retournant pour la voir… qui ne s’en souvient ?

Vous me remercierez peut-être un jour de vous avoir redonné le goût du passé indéfini en vous répétant inlassablement, il était une foi…

Je ne mets pas d’S parce que la Foi reste à définir.

Encore mille et une nuits à écrire… à ouï-dire… sans rien figer, sans rien anéantir…

L’intonation, le rythme, la mimique, le regard, le geste… tout conte… quand on veut s’arracher à sa finitude, et songer ne fut-ce qu’un instant à l’infini… l’infinité des baisers et l’infinité des risées.

C’est toujours le même qui nous embrasse et nous embrase…

La femme et la flamme…

Je vous épargnerai le petit chaperon rouge qui prend les enfants pour des adultes et je vous conterai l’histoire des bonnets rouges qui prend les adultes pour des enfants.

Et je puiserai dans les biens de tous les particuliers, pour vous restituer votre part d’universel : l’instant unique qui rendra votre histoire inédite… insolite… ou interdite.

13/11/2013

J'ACCUSE 4

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J'ACCUSE L'HOMME D'AVOIR PERDU SA LIBERTÉ

DE JOUISSANCES, DE PHANTASMES ET DE RÊVES SEREINS,

SOUS LE FALLACIEUX PRÉTEXTE D'UN MONDE

FAIT DE MENACES,DE RÈGLES ET D'INTERDICTIONS

QU'IL S'EST LUI-MÊME CRÉÉS

POUR SE LES INFLIGER AVEC DÉLECTATION.

11/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LES CATHOLIQUES

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LES CATHOLIQUES

 

Aujourd’hui, l’influence de l’Église catholique…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Si nous vivions en 1913, il nous faudrait changer de repères politiques car la question religieuse tenait une place qu’elle a perdue. L’affaire Dreyfus avait coupé la France en deux. D’un côté une conception de la société fondée sur l’obéissance, la discipline, le respect des  traditions et de l’ordre établi, de l’autre, la liberté individuelle et le progrès par la science et la libre pensée…


04/08/2013

LA BOÎTE A LETTRES: SIGNAC A THEO VAN RYSSELBERGHE

 

LA BOÎTE A LETTRES

SIGNAC A THEO VAN RYSSELBERGHE

© Musée des Lettres et Manuscrits)

 

J’ai reçu les tuyaux sur l’arc-en-ciel, mon bon ami et je te remercie. Luce avait eu simultanément la même gentille idée et du haut de l’omnibus il nota le même que tu croquas du bateau de Sheffer. Grâce à ce double dévouement je suis paré. Mais tu as nom de Dieu bien fait de faire changer de mouillage. Le capitaine : où diable vas-tu dénicher que cela puisse me contrarier en quoi que ce soit. Je suis content de ce que tu me dis, au sujet de ce que nous avons à apprendre. D’autant plus que je ne suis pas de ton avis. C’est bon de s’échanger des idées et n’y manquons jamais. Pour moi nous en savons assez, ce qui nous manque c'est d'oser et d'être logiques. Quand bien même nous dessinerions aussi bien que le Pissaro, Van Eyck, Degas, Ingres, les Japonais -enfin tout ce que, avec raison, nous admirons. Cela ne nous servirait à rien. Apprendre quoi ? A dessiner comme ces maîtres, c'est la plus mauvaise leçon que nous pourrions prendre. Il ne faut pas plus désirer dessiner de cette façon, qu'il ne faut leur demander de peindre comme nous. Ce qui nous manque ce n'est pas d'apprendre (d'après ce qui a été fait) mais de trouver (d'après la logique). Ce qu'il nous faut c'est instaurer un dessin conforme à notre peinture, dessin non d'imitation, d'exécution, de trait, de ligne, de mouvement etc, mais un dessin de rythmes, de contraste et de dégradé. Je crois bien qu'Angrand est sur la piste, comme on pourrait peindre facilement d'après ses blancs et noirs ! Le dessin de tous ces maîtres vient à l'aide de leur peinture, le dessin tel que nous le pratiquons vient à l'encontre de la nôtre. Je t'affirme que ma façon de dessiner un paysage ne me semble pas en rapport avec la façon de le peindre, et toi-même, nous en avons causé-tu as senti que tu n'étais pas satisfait du dessin de ta grande toile. Dans la plupart de nos tableaux, le dessin me semble aussi en désaccord avec la peinture qu'un Van Eyck qui serait "divisé" en un dessin d'Ingres couvert de couleurs par Delacroix ou réciproquement etc.

Vois Cross, comme il se débat et pourtant il sait beaucoup dans le sens que tu indiques. Mais je crois que c’est un contre temps. On n’attache pas un cheval à une automobile. Il faut être logique. Pourquoi concevoir son art autrement devant une feuille de papier que devant une toile à peindre, la cervelle et l'œil  du peintre sont-ils autres dedans un portrait à longues séances que devant une aquarelle instantanée Tous les efforts d’un même artiste doivent tendre ;à un but unique, synthétique de ses recherches. Le moindre croquis de Delacroix tend vers le même but que la plus grande de ses toiles. Une eau-forte de Rembrandt est un de ses tableaux. Seurat était aussi un admirable exemple de la logique qui doit guider l'artiste : dans ses dessins, ses panneaux, ses études, ses toiles, il poursuit la même idée (...) Nous manquons d'audace.

Avec ce que nous savons -et de la logique- nous pourrons aller plus loin. Il n' y a pas de raison pour que tu ne t'attaques pas à un Jugement dernier et que je ne tente pas de peindre la Destruction de l'Escadre Espagnole, en feu au soleil couchant (... Nous n'oserons pas dessiner aussi mal (tu comprends ce que j'entends par mal) des figures que celles de la Barque de Dom Juan et que celles des lithos d'Hamlet qui sont grotesques -à certains points de vue- Et pourtant ce sont des merveilles, parce que Delacroix a réalisé ce qu'il voulait sans s'arrêter devant la crainte de rater.

Soyons logiques et osons donc. Qu’en dis-tu ?

On vous embrasse

P . Signac

03/08/2013

LEO FERRE - ARAGON: "EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"

 

LEO FERRE

ARAGON

"EST-AINSI QUE LES HOMMES VIVENT?"

 

Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
À quoi bon puisque c'est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays.

28/07/2013

APOLLINAIRE POÈME

 

APOLLINAIRE

POÈME

 

"Marie" Poème lue par l'auteur Guillaume Apollinaire. Il parut en octobre 1912 dans la revue littéraire et artistique "Soirées de Paris".


Vous y dansiez petite fille
Y danserez-vous mère-grand
C'est la maclotte qui sautille
Toute les cloches sonneront
Quand donc reviendrez-vous Marie

Les masques sont silencieux
Et la musique est si lointaine
Qu'elle semble venir des cieux
Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine
Et mon mal est délicieux

Les brebis s'en vont dans la neige
Flocons de laine et ceux d'argent
Des soldats passent et que n'ai-je
Un cœur à moi ce cœur changeant
Changeant et puis encor que sais-je

Sais-je où s'en iront tes cheveux
Crépus comme mer qui moutonne
Sais-je où s'en iront tes cheveux
Et tes mains feuilles de l'automne
Que jonchent aussi nos aveux

Je passais au bord de la Seine
Un livre ancien sous le bras
Le fleuve est pareil à ma peine
Il s'écoule et ne tarit pas
Quand donc finira la semaine

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)