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30/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

4

 

Au plus profond de son intime ça ne parle plus, ça éructe et ça vocifère.
Ça sculpte avec ténacité la douleur au creux des viscères.
Calamité supérieurement dégradante.
Il est persuadé que tout le monde n'a de cesse de se catapulter en lui.
Que chaque être rencontré lui veut le plus grand mal et entreprend de l'assujettir par de multiples bassesses inquisitrices.
Paranoïa sous-jacente, voix d'ailleurs diverses et étrangères, claustration hermétique, prostration soumise et, parfois, violence explosive.
Et puis, toute cette machinerie en apesanteur qui, imperturbables, ont pris possession de son cerveau, lui broyant sans ménagement la raison, le remplissant de mort noire et glaciale...

Pour aller à sa rencontre, il n'emprunte plus que d'étroites et délirantes passerelles sensées le mener , du moins le croit-il, à d'ultime refuge.
Il y façonne sans discontinuer d'effrayantes bestioles, et aussi d'improbables et inquiétants personnages à becs d'oiseaux.
Ce ne sont plus qu'inclassables constructions fruits de sa définitive mise en dérangement.
Sculptures bancales en gésine qui le laissent en proie à ses démons et à sa frayeurs de tous les instants.
Cri ultime précipité à la gueule du monde, celui proféré par un homme à jamais cadenassé par sa maîtresse folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/02/2014

A L'APPROCHE DE TOI 1

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A L'APPROCHE DE TOI

1

 

Les mots m’ont déclaré une guerre qu’il m’est malaisé d’endiguer,

Et pourtant il me faut relever l’affrontement pour pouvoir te dire…

 

C’est le premier anniversaire célébré de mon pur amour pour toi.

Le premier d’une longue série de ce patrimoine commun entrepris.

Que seul désormais le destin, cet intrus familier, pourra interrompre.

 

Alors plutôt que de les combattre futilement ces mots récalcitrants,

Je prends option de faire l’amitié, la connivence, la complicité avec eux.

Ce besoin m’est vital, pour le meilleur certain et ce pire qui ne sera pas.

Car je t’aime tu sais à quel point. Je suis heureux de toi, pour toi, avec toi.

Tu es comme le soleil rieur qui de ses rayons m’enveloppe et m’embrase

Tu me donnes beaucoup. Tu me donnes tellement. Peut-être trop parfois!

Je suis formidablement heureux que tu existes, si chaleureuse, si apaisante.

Tu m’as récupéré en ce temps de désintégration et a su me rendre entier.

Comprends le choc provoqué ce jour-là où tu m’as fait don de ton amour !

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

 

23/12/2013

CORPS SPECTRAL

HURLEMENT.jpg

 

CORPS SPECTRAL

 

En prise avec sa mauvaise conscience,

Il entreprend un voyage semé d'embûches

Au cœur même d'un vertige qui rend fou.

 

Malgré la fréquence des fulgurances visionnaires

Qui ont fait sa grandeur, mais sa petitesse aussi,

Il s'est progressivement réfugié dans un intime

Où, peu à peu, l'inquiétude à basculé

Dans l'impitoyable éveil d'une traque

Face à l'éventuel insistant du froid mortel.

 

C'est un homme qui chute

Parce qu'une main indispensable l'a lâché!

Violence du réel, et impuissance à l'expérience,

Le voilà pantelant qui hurle ses viscères à la nuit,

Corps spectral éructant des vérités impossibles à garder,

En un exorcisme libérateur d'un désir angoissé d'indicible.

 

P. MILIQUE

28/07/2013

COMME UN HOMME

GALETS DANS LE TORRENT.jpg

 

COMME UN HOMME

 

Il s’est retrouvé assujetti à une douleur infinie,

De celle que l’intelligence seule ne peut soulager.

 

Caricature de la misère et de la déchirure,

Fragile et désemparé, il a refusé de toutes ses forces cette fatalité.

 

Et il a survécu à l’importance de ses blessures

Parce que, tout de suite, il a exclu de lui un lâcher-prise définitif.

 

L’hébergement de cette déchirante solitude d’avant la reprise d’équilibre

L’a propulsé en d’innombrables interrogations centrales

Qui l’ont incité à entreprendre une grande reconstruction générale,

Indispensable épreuve dans la nécessaire découverte du chemin

Qu’il lui faudra, l'impératif est là qui réclame, emprunter

Pour initier le retour progressif au monde des autres

Et l’installer, enfin, dans un quotidien qui lui offre consistance.

 

Désormais, il n’a plus à agir pour être comme un homme,

Parce qu’il sait que dans son retour à soi réussi, il en est un.

A nouveau.

 

P. MILIQUE

12/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE: 3

RETROUVAILLES.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

3

 

Ça et là, des petits groupes immobiles et silencieux arborent une mine déconfite, contrite. Celle-là même qui accompagne d'ordinaire les événements tragiques. Ils encerclent, avec une attention teintée de curiosité, une ambulance qui, sirène branchée et gyrophare clignotant de sa lumière bleutée, entreprend son précautionneux trajet en direction, du moins le suppose-t-il, de l'hôpital le plus proche. Machinalement, mécaniquement presque, il s'approche jusqu'à l'assemblée réunie. C'est que, une boule au ventre, il éprouve le vif besoin de savoir de quoi il en retourne, mais plus encore, de tenter ainsi de contenir une anxiété déjà grandissante.

 

 

 

La voix d'un type de forte stature prend le pas sur celles d'autres, et il entend distinctement ce qu'il est en train de dire:

 

«C'est terrible, terrible. C'est qu'il faut être sacrément désespéré pour en arriver à de telles extrémités, croyez-moi! Quelle insupportable tragédie personnelle a bien pu la pousser à commettre un tel geste? Commettre un acte aussi définitif, croyez-moi...»

(A SUIVRE...)

 

14/10/2012

CHARLY 5

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

5

 

 

J'ai compris! Message reçu!

Je le prends délicatement entre mes mains pour l'aider à prendre position sur la table parce que ça, tout seul, il ne sait pas faire.

Une fois là il entreprend, comme à son habitude, une rapide visite des lieux. Coutume mise à contribution uniquement pour faire ce qu'il adore faire: le cabot!

Tu penses bien que l'endroit il le connait fort bien pour l'arpenter quasiment chaque soir dès que la maison s'est endormie et que nous restons, seuls tous les deux encore éveillés dans l'appartement. Il fait son petit tour donc puis revient, comme prévu, se poster la crête fière face à moi.

Et là, qu'est-ce que je vois? Non, je le crois pas ça! Je vois son regard s'arrêter sur ma page encore désespérément blanche et, le museau éclairé d'un sourire déloyalement ironique, qui m'interpelle:

(CHARLY)

  • Ah! Parce que tu as déjà écrit tout ça?

(MOI)

  • Ah non, pas ça! Pas toi! Ne me dis pas que je t'ai une nouvelle fois fait l'insigne honneur de te hisser à mes côtés juste pour que tu viennes m'agonir de tes propos inutilement méprisants?

  • Holà! Holà! Doucement mon beau! Ne monte pas sur tes grands chevaux! Pense à ton petit cœur un peu. Je voulais juste savoir si tu comptais, un jour, parvenir à, ô éventualité bénie, donner de la vie à tes mots. Rien de plus...

  • J'aimerais bien figure-toi! Parce que si tu crois que ça m'amuse.... Mais je souhaiterais aussi, si ce n'est évidemment pas trop te demander, que tu mettes une fois pour toutes un terme à tes plaisanteries  rien moins que vaniteuses. Elles sont insupportable!

  • (A suivre...)