12/05/2012
INDICIBLE NERVOSITE
INDICIBLE NERVOSITE
Le problème n'aurait pu être qu'à peine perceptible,
Mais sa tête devient à nouveau lourde
Et il s'éprouve en proie à un état étrange,
Une profonde gêne, une nervosité indicible, accablante.
Il est sec d'une d'une contraignante et inextinguible soif
De ce rare lieu du cœur où se pavane l'esprit
Et, condamné à jeter beaucoup de temps au rien,
Il crie par la fenêtre à des voisins invisibles.
P. MILIQUE
06:19 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, nervosité, indicible, oroblème, solution, imperceptible, tête lourde, s'éprouver, en proie, état de grâce, étrangeté, gêne profonde, accablement, assécher, contreignant, soif inectinguible, lieu rare, coeur, là où se pavane l'esprit, condamner, jeter aux orties, le temps de rien, crier par la fenêtre, assassin, voisin invisible, crier au-secours, la terre qui gronde, faire sauter le monde, tout fout le camp
11/04/2012
REVE MINERAL
REVE MINERAL
Ce rêve est d'abord minéral, et absolument réaliste,
Qui balaie d'ombres géantes l'ampleur des paysages.
Dans l'espace d'un autre temps aux rives de l'impénétrable,
Se structure un chaos d'incohérences bordé d'austère,
Offrant aux yeux étonnés l'étrangeté sourde
D'une vision modulée, fraîche et remarquable esthétique,
Aux apparences criantes de l'instantané.
Au cœur de ce rêve d'abord minéral, et absolument réaliste
S'amplifie l'écho infini d'interrogations métaphysiques
Qu'il faut d'emblée écarter d'un rire provocateur
Pour ne pas avoir à hurler sa peur de l'abandon !
P. MILIQUE
05:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, rêve, minéral, absolu, réaliste, balyer, ombres géantes, ampleur, paysage, espace, d'un autre temps, rives impénétrable, structure, chaos, incohérence, border, austérité, offrir, yaux étonnés, étrangeté, sourd, vivion, modulation, fraîcheur, remarquable, esthétisme, apparence, criard, instantané, coeur, amplifier, echo infini, interrogation, métaphysique, d'emblée, écarter, rire, provocateur, hurler sa peur, peur de l'abandon
15/03/2012
A L'INFINITIF
A L'INFINITIF
Rester une fois encore à l'écoute de la nuit qui tombe,
Flâner, en marche pour l'insaisissable,
Tenter de se soustraire à la brutalité du monde.
Se révolter avec la délicatesse d'un espoir insensé,
Irradier de tout son éclat les noires interrogations,
Arpenter des territoires à la fois charnels et invisibles.
Se dresser face à l'absurdité dominante,
Changer le cours vertigineux de la passion,
Déchiffrer les ténèbres jusqu'à la démesure.
Explorer pour cela d'imperceptibles intérieurs,
Fragmenter les rêves trop souvent réducteurs
Et regretter encore les espérances déchues.
Perturber avec sérénité la trop parfaite harmonie,
Saigner à l'intérieur pour ne pas être vu,
Se reconnaître au loin malgré l'obscurité.
S'abolir dans la conscience d'une chape d'amertume,
Avoir le sentiment poignant d'une présence illusoire,
Dériver prostré sur un lac d'étranges impressions.
Obéir aux tourbillons sensoriels,
Partager le malaise des forces obscures,
Neutraliser les contraires d'un monde disparate.
Détester la beauté, surtout si elle est silencieuse,
Estomper les lieux aux apparences fuyantes,
Traverser la démesure ravageuse du sublime.
Aimer les tourments, les envolées émotionnelles,
Disperser les lignes de rupture des zones déjà lointaines,
Mettre en évidence la présence supposée des possibles.
Se désespérer au quotidien de la solitude tendu à l'extrême,
Être aux prises ardues avec ses propres déchirements,
Avoir, soudain illuminé, des fulgurances surréalistes.
Se faire voler la vie par inadvertance,
Proférer avec sérénité de misérables mensonges,
Respirer rien que pour soi, tout en pudeur.
Faire une troublante rencontre à l'aube d'horizons magiques,
Chercher instinctivement la douceur dans le souvenir d'une tendresse,
Se sentir aspiré par l'impétueux tourbillon des eaux troubles.
Avoir des exigences démesurées
Faire passer la vie dans les mots
Relier la totalité de tous les fils, même ténus.
Se préserver des effets pervers
D'une mémoire seulement désireuse d’oubli,
Maintenir la lumière vive de l'absent
Dans l'ombre incongrue de l'absence,
Observer avec une certain soulagement
Que les morts aimés ne meurent jamais.
Comment échapper à la pesanteur des mots?
A leur rugosité dérangeante?
Avec une ostensible inconscience,
J'ai ouvert l'armoire où je les savais entreposés
Pour les coucher, ici, drapés d'humilité.
Et maintenant, les voilà jetés....
Ils s'abiment déjà et crissent
Sous les pieds agressifs d'un temps
Qui passe au plus près d’une trace défaillante:
Celle, obsédante, du miracle précaire de l'écriture.
P. MILIQUE
06:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'éciture, à l'infinitif, la nuit tombe, reste à l'écoute, flâner, en marche pour, insaisissable, tenter de se soustraire, la brutalité du monde, se révolter, avec délicatesse, espoir insensé, irradier, éclat, noirceur, interrogation, armenter le territoire, charnel, invisible, se dresser face, absurdité dominante, changer le cours, vertigineux, la passion, déchiffrer les ténèbres, jusqu'à la démesure, explorer, imperceptible, intérieur, fragmenter, rêve, réducteur, regretter, espérance, déchu, perturbateur, sérénité, parfaite harmonie, saigner à l'intérieur, se reconnaître, obscurité, abolition, conscience, chape d'amertume, sentiment poignant, présence illusoire, dériver, prostré, étrangeté, impression