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21/06/2017

OBSCURE SEDIMENTATION

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OBSCURE SÉDIMENTATION

 

Il y a plus ou moins de délicatesse chez les êtres.

 

Lui, c’est un homme lumineux et persévérant,

Riche malgré lui d’une âme douce et paisible.

 

Mais il ne sait plus!

Son temps est trop étroit.

 

Dans le prétentieux déroulé des circonstances de la vie

S’affiche l’obscure sédimentation des images et des souvenirs

Qui l’incite à ne plus vivre que reclus, à l’écart du monde.

 

Cependant, il aimerait quelquefois embarquer

Sur le beau navire de la mémoire

Et retrouver, dans certaines bribes rescapées des rêves,

L’enfance des paysages dans leur immuable sagesse

Et la perception intime de cette chose singulière

Exprimant l’évocation magistrale d’un éternel devenir.

 

P. MILIQUE

28/11/2016

SUR LA PIERRE DE SON CŒUR

coeur de pierre.jpg

 

SUR LA PIERRE DE SON CŒUR

 

Dans l'épuisante inexistence de chaque jour,

Il scrute l'infini qui le ronge du dedans.

 

En proie à un flux torrentiel de noirceurs,

Ses tentatives étant restées infructueuses

A éviter les pièges sensoriels et routiniers,

Il tombe, vaincu par une terrible détresse morale,

Dans la totale désespérance

D'une pure détestation de la vie.

 

Au vif de cet instant, plus rien ne bouge en lui,

Pas même l’éventuel du temps obstiné.

 

Le baiser est venu trop tard se poser

Sur la pierre de son cœur durci,

L'onde s'est égarée dans un vertige sans étoiles

Et il marche dans l'ailleurs d'un profil spectral,

Sillage écumant d'une voix aimée que la mort éteindra.

 

L'azur se prépare, linceul dans l'obscurité,

D'une camarde glacée par le feu tombé du soir,

Et le ciel bienveillant l'apaise d'un battement d'amour

Tel un drap protecteur le couvrant de nuages noirs.

 

P. MILIQUE

30/08/2016

PARFUM 1

au magma présent de l'écriture,

 

PARFUM

1



Le petit matin a un parfum bien à lui,
Il a l'effluve d'une nuit bannie et rejetée.

La nuit que nous oublions tous,
Juste le temps de faire semblant,
Juste le temps de s'ébrouer.

Il n'est finalement pas si désagréable que ça,
Ce jour venant qui nous interpelle
Et nous ébauche les yeux et le cœur.


On arrive à consentir la place
En notre essence aux étoiles,
Et, pour peu que l'obscurité
Accepte de desserrer les doigts,
On peut goûter à chaque matin nouveau.


Le quotidien revendique deux parfums:
Celui de la révélation et celui du souvenir.

Entre les deux, il est difficile de choisir...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

23/05/2016

SANS COMPROMIS

au magma présent de l'écriture,

 

SANS COMPROMIS



Il est des situations de vie
Génitrices d'infinies douleurs.

Elles nous obligent à l'analyse acharnée
Des zones obscures de notre conscience,
A méditer au désordre de notre existence,
A nous attaquer aux mystères fondamentaux
Et aux méprises variées qui hantent l'humain.

Mais le combat ainsi mené, soumis qu'il est
A l'intolérable expérience de l'incertitude,
S'avère parfois difficile et souvent désespérant.

L'unique espoir réside dans la faculté
A discerner l'essentiel de l'accessoire,
A procéder aux distinctions fondamentales
Pour ne pas succomber à la vulnérabilité.
Pour ne pas se retrouver atomisés, inutiles.

Nous savons combien ce processus singulier,
Et âprement complexe, est coriace à maîtriser.
Il faut se maintenir dans un état intermédiaire,
Un état juste coloré de sentiments différents.
Avec des aménagements et des adaptations.
Mais surtout pas de compromissions, jamais.
Elles nous enchaîneraient à nos cauchemars.

P. MILIQUE

17/04/2016

ULTIME RANDONNÉE 8

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME RANDONNÉE
8

 

Franchement Greg, tu n'hallucines pas un peu là?

Je ne te reconnais pas!

C'est un peu comme si une paranoïa galopante avait investit ton esprit.

Laisse tomber ça Edgardo! Je suis sûr de ce que je dis. C'est mon intime conviction. Mais il est tant de révélateurs qui ne trompent pas. Ils instillent en moi l'incontournable conclusion. S'excite en mon tréfonds le sentiment d'un désastre imminent, d'une catastrophe inéluctable. Et je n'ai pas la force de résister à cela. Je n'en ai même pas l'envie, tu comprends? Tout mon être m'incite à quitter l'obscurité de ma caverne pour rejoindre la lumière. L'apaisante lumière.


Non Greg, ne dis pas n'importe quoi tu veux! Ton délire n'a plus rien de drôle là! Allez reprends-toi vieux,on va rentrer à la maison et...

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

12/01/2016

OBSCURITÉ SUBITE

au magma présent de l'écriture,

 

OBSCURITÉ SUBITE


Désarmé, je veux dormir
Dans l'au-delà du partir,
Tant cette vie je veux fuir
Pour n'y jamais revenir.

C'est toute la complexité de la vie
Enserrée dans un regard qui doute
Qui soudain ressasse l'interrogation
D'un équilibre patiemment constitué.

Il sait ne pas devoir s'engager davantage
Dans ce qui serait une dangereuse solitude,
Ni accroître l'étendue du désert qui déjà,
Tout autour, ne demande qu'à s'amplifier.

Dès lors, il est requis de faire crédit au temps!

L'obscurité subite résulte du soleil qui part.
Elle disparaîtra, majestueux enchantement,
Dès que, fier aristocrate, l'astre s'éveillera,
Hérissé d'ardentes magnificences nouvelles.



P. MILIQUE

15/12/2015

VACARME FAMILIER 1

au magma présent de l'écriture,

 

VACARME FAMILIER

1

C'est la nuit, sans doute le sait-elle aussi.
Mais elle ignore à quel point il a mal.
Torturé par son comportement envers elle.
Elle qui pourtant lui offre tout de cet absolu
Que jusqu’alors il n'avait jamais rencontré.
Elle qui l'aime, le lui dit, le lui prouve aussi.
Elle qui l'a investi et qui le comble en entier.
Elle est cet amour dont il s'enivre, dont il exulte.
Chacune de ses fibres ne spirite plus que par elle.
Elle est ce souffle de vie qu'il n'a jamais entrevu.
Elle est l'âme même du mot amour qu'il aime tant.

Il cherche une explication à sa minable attitude.
Pas juste pour en trouver l'hypothétique genèse,
Mais plutôt pour tenter de comprendre l'obscur.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

17/05/2015

L'INACCEPTABLE

au magma présent de l'écriture,

 

L'INACCEPTABLE

Soudain les tensions se cristallisent
Au foudroyé d'aveuglantes évidences.
Tout prend une tournure insoutenable.

Il faut refuser de consentir à l'inacceptable.
S'initie alors un long et tumultueux voyage
Au cœur d'une douleur à fleur de paroxysme.
Un combat âpre contre une souffrance brute.

Il est temps de sortir de cette folle obscurité,
Mais combien de temps faudra-t-il attendre
Avant qu'elle accepte de desserrer l'étreinte?

Impossible et vain d'ignorer ma peine.
Il est des mots que l'on ne peut pas
Ne pas entendre tellement ils crient.

P. MILIQUE

01/05/2015

LASSITUDE DE DÉFROQUÉS

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LASSITUDE DE DÉFROQUÉS

 

Dans le clair-obscur d'un monde qui disparaît,

Il tente de recueillir quelques couleurs

Pour ne pas se retrouver entièrement seul.

 

Des traits de lumière communiquent dans la nuit

Et le guide dans cette obscurité qui peu à peu s'installe

A travers la petite fenêtre qui lui reste sur l'extérieur,

Comme au travers des nuages lorsqu'il pouvait encore les voir

Gronde toujours cette présence inquiétante

Que lui présentent d'étranges miroirs

Dans lesquels il plonge sans retenue restrictive.

 

Univers obscur, inutile et cependant redécouvert,

Débordant de scènes authentiques et cocasses

Où déambulent des lassitudes de défroqués

Et les chagrins d'une ribambelle de vaincus.

 

P. MILIQUE

24/03/2015

POUVOIR TOUT ÉCRIRE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

POUVOIR TOUT ÉCRIRE

4

La force d'un texte
Incroyable d'orgueil,
Tient dans son obsession.
Parfois se rédige l'absolu silence
Et sa muette absence au monde.
Il se dégage de lui l'obscur le plus éloquent
De la part insoupçonnable ancrée en soi-même
Qui jusque-là ne se nourrissait que de pudeur.
Vaste zone d'influence mêlée d'intime séduction
Traduite avec une vive ardeur en iridescente énergie
Toutefois contrariée par les rouleaux narcissiques
Qui pas un instant ne doutent de leur triomphe final.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/02/2015

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'ANGOISSE DE DÉCEVOIR

4

Comment imposer un tel état de détresse ordinaire à ceux qui m’aiment?
Et pourtant ils m’aiment ces belles âmes, et n’en ont que plus de mérite.

La lumière et l’obscur se succèdent en moi comme le jour succède à la nuit.
La lumière, c’est vous! La lumière c’est Elle, femme infiniment généreuse,
Pleine de tendre sollicitude, affectueuse et câline, douce et caressante.
Pour elle, je veux ne pas en finir avec l’espoir et poursuivre mon chemin
En attendant la levée triomphale d’un jour allumé d’aube radieuse, enfin.

(FIN)

P. MILIQUE

12/10/2014

AMER CONSTAT

au magma présent de l'écriture,

 

AMER CONSTAT



Entre deux obscurités l'éclair crisse solaire,
Éclat d'or dans une fenêtre de nuit
Illuminant la totalité crépusculaire
De sa lumière stridente de fin du monde.

Chante alors l'aurore de la chair mortelle
D'une mélodie assaillante et tristement véridique...

P. MILIQUE