Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

07/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LA BOURGEOISIE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LA BOURGEOISIE

 

Retour dans la France de 1913. Aujourd’hui, l’historien Antoine PROST nous raconte la bourgeoisie de la belle époque…

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


La bourgeoisie n'a pas disparu depuis la grande guerre mais elle c'est beaucoup transformée. Pour elle 1913 c'était vraiment la belle époque. La bourgeoisie est un ensemble de familles qui occupe certaines positions sociales et transmette une fortune. La fortune est essentielle. Songez que pour marier sa fille à un officier il faut lui donner 50.000 francs de dot. Ce n'est pas rien. A l'époque un instituteur en fin de carrière gagne 2.400 francs par an....


Ascenseur de la gare, Monte-Carlo © Eugène Trutat - Commons - Flickr - 2013

20/10/2012

CHARLY 10

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

10



(MOI)

-- Non mais je le crois pas ça! Tu le fais exprès ou tu es vraiment, et pour toujours, réfractaire à toute forme de communication?

Oh, et puis arrête tes simagrées, tu m'agaces trop quand tu fais dans le snob comme ça!


 

(CHARLY)

 

-- Bon, si ça peut te faire plaisir...

Mais avoue tout de même que nous vivons une époque bien singulière, non? Les hommes sont vraiment animés de bien pauvres passions. Tu es là à tirer de toutes tes forces sur la corde d'un misérabilisme désabusé! Et ça t'amuses ça? Tu te débats à chaque infime d'instant entre le sain et le malsain, et tu finis sans trop t'en rendre compte par ne plus arborer qu'un pathétisme plutôt malheureux. Et moi ça m'énerve, je ne te le cache pas, ce désordre de ton esprit.

 

Monsieur fait le beau tout gonflé d'un bien vilain orgueil! Quelle force d'évocation je possède! Quelle confondante virtuosité est la mienne! Admire-moi surtout. Ben voyons donc, pourquoi pas.
Incontestablement tu as le cortex en permanente ébullition. Comme si l’écriture qui tarde tant à te pisser du bras était ta source ultime.
Alors, puisque tu me l'as si élégamment suggéré tout à l'heure, je vais m'autoriser à te formuler ce que j'en pense moi de tes états de grâce. Écoute bien ces paroles, qui ne sont certes pas d'évangile mais tout de même. Il m'étonnerait qu'elle te fasse du mal et comme, à moi, elles feront du bien...

 

Nous avons toi et moi une approche nuancée, une conception assez différente de ce que peut être le quotidien. Tu n'a de cesse que de me reprocher ma soi disant nervosité, mais que crois-tu donc qui t'anime toi?

En vérité, tu veux que je te dises: tu es calme tourmenté. Parce qu'enfin tu pourrais prendre le temps, ne serait-ce qu'une fois de temps à autre, d'ouvrir une fenêtre côté bonheur simple, et ce bonheur-là t'ingénier à le peindre avec des couleurs qui n'existent pas encore sur cette terre. Des couleurs inventées parce qu'imaginées si tu veux.
Tu ne peux vivre ainsi, et avec une telle constance, dans la mélancolie quand ce n'est pas le désespoir! C'est l'évidence même.

 

Tu sais, on devrait toujours se créer du soleil, même et surtout quand il pleut! C'est si important le soleil. Et moi, j'aimerais tant que du soleil tu en aies plein la tête, tu comprends?

Alors essaie! Tu ne risques rien et puis, qui ne tente rien...! Tu verras, tu seras surpris de constater à quel point l'impossible est souvent d'une grande simplicité.

(A suivre...)

12/05/2012

INDICIBLE NERVOSITE

NERVO 2.jpeg

 

 

INDICIBLE NERVOSITE

 

Le problème n'aurait pu être qu'à peine perceptible,

Mais sa tête devient à nouveau lourde

Et il s'éprouve en proie à un état étrange,

Une profonde gêne, une nervosité indicible, accablante.

 

Il est sec d'une d'une contraignante et inextinguible soif

De ce rare lieu du cœur où se pavane l'esprit

Et, condamné à jeter beaucoup de temps au rien,

Il crie par la fenêtre à des voisins invisibles.

 

P. MILIQUE