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21/07/2014

FROISSEMENT DE CŒUR

au magma présent de l'écriture,

 

FROISSEMENT DE CŒUR

 

Quelle lignes laisser couler du tréfonds de mon âme?

Peut-être celles qui suggèrent ce qui échappe aux mots,

Tant ils vivent au plus près de l'épure et du minéral,

Ou des phrases sans attaches, en état d'apesanteur.

 

C'est invariable, les mots amènent ainsi aux images,

Certaines d'entre elles se révélant violemment intimes.

 

Il arrive parfois que cela donne vie à des textes décalés,

Qui tiennent les sens en éveil et qui, à n'être jamais situés

Ni dans le temps ni dans l'espace nient l'éternité des étoiles,

Dans la distance éthérée qui régulièrement achoppe à l'image,

Le tout avec une fragilité telle que l'on entend les cœurs se froisser.

 

P. MILIQUE

15/03/2014

DOULEUR D'AIMER 5

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

5

 

Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.

Par un échec qui lui est tellement insupportable

Avec son lot de souffrances qui le mènent,

Au rugueux silence d'une douleur minérale.

 

Il est devenu un homme tourmenté.

Il est devenu un homme qui pleure.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/01/2014

DÉSORDRE GÉNÉREUX

au magma présent de l'écriture,désordre,désordonner,

 

DÉSORDRE GÉNÉREUX


Hanté par la menaçante minéralisation d'une existence

Parcourue d'élans de vie trop éloignés

De ses aspirations initiales

Qui composent la toile de fond génératrice

D'une bouleversante quête d'identité,

Il se glisse sous la peau de masques

Pour d'archaïques changements de visage.


Se met alors en place un petit univers

Comme suspendu hors du temps et de l'espace

Qui, s'avère un des seuls recours acceptable

Aux appâts d'une attitude passée

Dans l'abandon d'une taciturne sérénité.

 

Utopie magnifique comme un hurlement d'amour

Que cette fuite du monde organisée

Vers un désordre généreux et passionné.


P. MILIQUE

28/12/2013

LA PREUVE PAR DEMAIN

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LA PREUVE PAR DEMAIN

 

 

Comme autant de fleurs souriant à l'hiver

Les lettres éparpillées de l'alphabet

S'allient en mots d'incertitudes brodées.

 

Les étoiles incendient la toile du ciel

Et avertissent le jour du matin à venir

Dont demain sera l'exacte preuve.

 

Au feu vibrant et affamé de l'air,

A l'éclat mat et caressant du minéral

Dans le vent pâle qui englue les voix,

Les ombres blanches se font plus certaines

Et le paysage immobile se fait perpétuel.

 

A l'heure où la splendeur du crépuscule jauge

Les souffles en rang devant la cheminée,

Le mot de passe d'une lumière-métamorphose

Fond d'or les rêves en autant de lingots de réel.

 

Dans ce frôlement d'âme où le temps apparaît,

C'est l'entrée chuchotée de l'année qui paraît

Au chaud d'un destin comme en apesanteur

Qui tait encore un peu tout ce qu'il sait déjà.

 

P. MILIQUE

17/10/2013

MÉMOIRE SUSPECTE

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Vincent Van Gogh

 

 

MÉMOIRE SUSPECTE

 

Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,

Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,

Qui le tourmente de réminiscences heureuses.

 

Immergé sans échappatoire dans le brouillard

De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt,

S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.

 

La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule

N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !

Encalminé dans une minérale solitude

Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.

 

Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,

Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,

Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot

Scintillant à nouveau dans les brumes

De sa mémoire suspecte et mélancolique.


P. MILIQUE

13/08/2013

DOULEUR D'AIMER

 

DOULEUR D'AIMER.jpg  

 

DOULEUR D'AIMER

 

C'est un concentré de féminité au regard étincelant.

 

Lui, se rend compte soudain qu'il a vécu jusque-là dans son attente,

Et qu'elle lui offre avec tellement de générosité,

Cette histoire qui sera la leur.

Parce que c'est un être tout d'amour et de tendresse,

Générateur de complicités bouleversantes

Qui ajoutent tellement de sens au mot-partage.

 

Il a grandi dans sa solitude,

Et c'est dans un état de grande fragilité

Qu'il se retrouve à se nourrir

De tous ces émois bruissants et foisonnants.

Il obéit, mécaniquement, à des impulsions intérieures inexplicables

Qui l'ouvrent à la découverte de sa capacité d'amour.

 

Les voilà ensembles, cœurs de porcelaine aux regards séduits,

A traquer les instants fragiles, les moments inoubliables.

De ces moments de prodigieuse harmonie où le temps soudain aboli

Provoque la rareté d'un état d'exaltation sublimée

Qui rend possible l'éblouissement immédiat.

Et, c'est l'inconcevable d'une réalité qui donne la main à l'imaginaire,

Pour atteindre à l'impossible pureté.

Pour fixer les enchantements d'un absolu d'émotions d'où s'extrait,

Souverain, leur diamant intérieur.

 

Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.

Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse

Qui adoucit les blessures du passé mais qui exprime

Encore, sa vulnérabilité.

Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.

En devenant diaphane, il devient éphémère.

Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé,

Un jour il se meurt de trop d'évidences et,

Toutes les pauvres certitudes patiemment élaborées volent en éclats.

Tombe alors le froid glacial du crépuscule.

 

Il connaît alors le jour le plus désenchanté de sa vie.

Un jour fracassé de la plus aride sécheresse.

Il se sait condamné encore au lent naufrage

D'une vie ordinairement amenuisée.

Il entre dans un long tunnel extraordinairement sombre et froid,

Avec en lui la sourde désespérance

D'un temps définitivement immobile.

 

Il a pleuré comme jamais. Il s'est senti dépossédé.

L'échec lui est tellement insupportable,

Avec son lot de souffrances qui le mènent,

Au silence d'une douleur minérale.

Il est devenu un homme tourmenté.

Il est devenu un homme qui pleure.

 

Cependant, ils ont tellement mal,

Qu'il ne savent plus que se consoler mutuellement.

 

Et il ne l'abandonne, condamné, qu'avec la certitude

De l'ultime à la retrouver à jour.

Alors, avec cette envie furieuse et lancinante

De ne plus être ce qu'il ne sera jamais

Il s'enfonce, au comble de l'égarement,

Dans les avenues noires et encombrées

De la douleur d'aimer.

 

P. MILIQUE

 

26/04/2013

QUE RESTE-T-IL?

au magma present de l'ecriture,

 

QUE RESTE-T-IL?

 

 

Dans le vieux rythme du temps

Quelque chose de l'être se sauve

A parcourir et traverser toutes les nuits

D'un quotidien lancinant qui s'épuise en boucle.

 

Il y a ce cauchemar prégnant qui grignote la réalité

D'une répétition fascinante de l'aberration

Plantée au minéral d'une existence oiseuse.

 

Dans l'ombre ténue où se cache, apeurée?

La plus petite part de vitalité vibrant

De l'âme palpitante restée entre nos mains

Se lève l'angoissante litanie quintessenciée

D'un lourd passé étrangleur de présent.

 

Que reste-t-il à celui qui n'a plus rien,

Lorsqu'il pense avoir tout vécu

Et qu'il lui faut vivre encore?

 

P. MILIQUE

06/02/2013

MÉMOIRE SUSPECTE

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MÉMOIRE SUSPECTE

 

Immergé sans échappatoire dans le brouillard

De la longue agonie qu'est la survie d'un amour défunt

S'excède l'impossible expiation d'une culpabilité sans fin.

Tout entier dans le palpable de ce qu'il a perdu,

 

Une ombre chagrine et tenace comble ses jours,

Qui le tourmente de réminiscences heureuses.

 

La nuit qui tombe sur cet interminable crépuscule

N'est pas une délivrance : elle a toujours été là !

Encalminé dans une minérale solitude

Il ne cesse d'espérer que se rompe soudain la digue.

 

Malgré cela, il s'acharne à réparer l'avarie de ses souvenirs,

Pour qu'apparaissent comme des fanaux démonstratifs,

Les pétales veloutés d'une fleur de coquelicot

Scintillant à nouveau dans les brumes

De sa mémoire suspecte et mélancolique.

 

P. MILIQUE

03/02/2013

LE GRAND MÉCHANT DOUX

RAI DE LUMIERE.jpeg

 

LE GRAND MÉCHANT DOUX


 

Une insondable complexité

Scelle l'intérieur de cette vie

Où, naviguant dans une atmosphère

De vide, d'artificiel et d'indifférence,

Tout paraît mort, inanimé, minéral et absurde.

 

Et je ploie en une souffrance infinie

Sous l'atroce poids ce ma culpabilité,

Cherchant refuge dans le délire halluciné,

Tout en niant l'inacceptation désespérée

D'une réalité prégnante et douloureuse,

Peuplée d'êtres maléfiques et démoniaques.

 

La tourmente au tréfonds est terrible,

Le vide de l'absence est énorme

Et la zone de silence insupportable,

Trop assourdissante finalement.

Et je pleure à n'en plus finir

Cet irrémédiable mutisme.
Quelle horreur que cette irritante faiblesse!...

 

Malgré l'ambiguïté probable des apparences,

Malgré mon goût naturel pour la provocation,

Je ne suis rien d'autre qu'un grand méchant doux

Cherchant sans discontinuer dans l'obscurité

L'infime rai de lumière qui lui suffirait

Pour rendre son existence fréquentable.

 

P. MILIQUE

13/07/2012

CONCISION FRAGMENTAIRE 14

concision fragmentaire.jpg

 

 

Longue balade aux travers des sables

 

Aux grains brûlants et iridescents

 

Ou encore dans le lunaire minéral

 

Lorsque la nuit envahit la dune battue par les vents.

 

 

 

Apaisement par l’errance salutaire.

 

 

 

P. MILIQUE

 

11/04/2012

REVE MINERAL

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REVE MINERAL

Ce rêve est d'abord  minéral, et absolument réaliste,
Qui balaie d'ombres géantes l'ampleur des paysages.

Dans l'espace d'un autre temps aux rives de l'impénétrable,
Se structure un chaos d'incohérences bordé d'austère,
Offrant aux yeux étonnés l'étrangeté sourde
D'une vision modulée, fraîche et remarquable esthétique,
Aux apparences criantes de l'instantané.

Au cœur de ce rêve d'abord minéral, et absolument réaliste
S'amplifie l'écho infini d'interrogations métaphysiques
Qu'il faut d'emblée écarter d'un rire provocateur
Pour ne pas avoir à hurler sa peur de l'abandon !


P.  MILIQUE