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15/03/2017

LA MUSIQUE DES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

LA MUSIQUE DES MOTS



Qu'il est bon de vous lire et doux de vous entendre,
De ressentir en son tréfonds l'émotion s'exacerber.
On écoute sonner vos mots comme on lit la musique,
On en ressent puissamment l'inspiration mélodique.

L'intensité évocatrice véhiculée par la musique des mots
Compose l'invraisemblable concerto, centre de référence.
Le texte se révèle pénétrant lui aussi, émouvant d'absolu
Au cœur de ces néophytes pour qui l'univers de l'exprimé
Met à disposition le sas protecteur d'un refuge bienfaisant.

Ces mots choisis décidés qui attirent et émeuvent tout autant
Parviennent en certaines occasions à provoquer le trouble
Tout comme savent le faire l'exaltation et la ferveur parfois.

Ces mots qui déclenchent dès l'impact
L'impérieux désir d'en savoir davantage.
Ces mots qui abolissent la solitude installée
Pour la restituer plus misanthrope encore.
Quelquefois, au détour d'un éclat de lucidité
Ils instillent désenchantements et déceptions.

Tout cela n'est pas très clair, alambiqué même,
Expression maladroite d'une pensée troublée,
Complexifiée par de paresseuses arabesques
Face à l'avidité profuse de faire juste simple.


P. MILIQUE

27/11/2016

LA MUSIQUE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA MUSIQUE

2

 

Elle possède le visage extrême de l'étrangeté absolue
A laquelle je m'expose cependant sans retenue aucune,
Offert à la satisfaction tourmentée et au feu destructeur
Parcourus par le juste tempo de rythmes circonstanciés,
Me permettant de découvrir l'inconnu de l'hallucination
Et de me retrouver submergé de pulsations vertigineuses,
D'intonations sauvages exprimées en ondes pulsionnelles.

Le son fait tressaillir la lumière et je cesse d'être aveugle.
Je voyage dans un troublant vide aux résonances fugitives.

La musique par sa présence repose de l'ennui.
En sa compagnie, la notion de temps s'estompe.
Je m'ajuste du mieux que je peux à ce sentiment
De paix centrale qui, à bout d'éther, déjà s'esquive
Tandis que je me perds, serein, dans l'oubli de moi.

(FIN)

P. MILIQUE

26/11/2016

LA MUSIQUE 1

au magma présent de l'écriture,

 

LA MUSIQUE

1



La musique apporte nécessairement des émotions.
Elle est voie privilégiée en direction d'une cohésion
Que arpente celles, plus diverses, de l'imaginaire.

Elle peut n'être qu'une atmosphère sonore,
Idéalisant une douce uniformité à la cadence
Lente et musicale. Envoûtante aussi parfois.
Ou bien n'envelopper, dans d'arachnéennes richesses
Esthétiques, aux nuances célestes purement éthérées.

Elle peut exploser d'audaces intelligentes ou encore,
En une insidieuse mystification, se révéler bien trop
Harmonieuse pour apparaître réellement naturelle,
Et s'abîmer dans une éternité baroque
En devenant binairement incantatoire.

Je sais vivre au gré de ses compositions énigmatiques,
Fascinantes contextures à la ligne mélodique agencée.
Que faire d'autre à l'écoute d'un chant aussi musical?
Virtuosité confondante à en quêter la subtile fugacité.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

08/09/2016

TOMBE DU NID 1

au magma présent de l'écriture,

 

TOMBER  DU NID

1



J'observe l'horloge du temps avancer
Sans faiblir: elle me fige dans le passé.
L'oiseau nouveau est tombé de l'arbre:
Il n'avait pas encore appris à s'envoler.

J'aimerais très fort être au cœur du vent,
Mais il est inscrit dans le recueil du temps
Que les objets n'ont pas le droit aux élans,
Tandis que la liberté se dilue dans le sang.

La musique m'emporte sur une autre planète
Où il n'est pas requis d'appartenir à une secte.
Je m'embellirai de pensées pour aller à la fête:
Plus de racines ni de miroirs pour me refléter.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

22/07/2016

DELIT DE FEMMES

 

006_valhere_delits_de_femmes.jpg

(Si vous avez eu la belle idée d'écouter l'intense  mis en musique par Valhère, concentré d'intense que j'ai partagé avec vous il y a peu, peut-être aurez-vous la curiosité de lire ce que je lui ai écrit pour lui exprimer ma perception de ses magnifiques mots.)

http://valhere.blogspot.com/ 

 

 

DÉLIT DE FEMMES

 

Dans le petit matin, aux heures où la ville fait sa toilette.

C'est le moment où l'homme se soustrait à l'autre Dame

Pour revenir, un peu piteux, auprès de la sienne.

Il se sait un peu usurpateur

Et de ce fait n'est pas fier de son délit.

Mais enfin...

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Les lèvres qui reconnaissent sa peau l'enlace et l'étreint.

Irrépressible élan qui offre l'intimité fougueuse

De baisers non soustraient à l'autre, pense-t-il.

Baisers voraces et terriblement charnels.

De là naît la musique lumineuse de jours à venir

Où l'existence, revigorée, se farde de beauté.

 

L'homme s'était fondu à sa Dame.

Après avoir humé une dernière fois

Le parfum unique exhalé des corps repus,

Il consent à revenir auprès de celle

Qui aura passer la nuit sans lui.

La porte s'est fermée, étouffant ainsi

Le dernier cri du corps qui l'aurait fait rester.

Il songe à toutes ces heures déployées dans l'infini nocturne,

Au voile épais de la lune en deuil des étoiles.

Au pli de sa mémoire à vif, il s'invente

D'autres routes de braises où s'incendient les sens.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

Il tourne le dos et s'en va là où il doit aller.

Il le fait doucement, avec précaution.

Il ne faudrait pas que ses rêves se brisent

Dans les spasmes de l'obscurité qui s'éteint.

Cependant l'homme, dans sa faiblesse,

Ne résiste pas aux remords qui pointent.

 

Au sortir de la nuit trop blanche,

Le regard incertain confirme l'aube blafarde.

Et il comprend soudain, avec netteté,

Que le sens n'existe jamais qu'au travers de la quête.

 

Il n'est pas fier de son délit,

Car il se sait misérable imposteur.

Il s'allonge auprès de la femme,

La légitime. La sienne. Du moins le croit-il.

Au vrai, mais bien sûr il l'ignore,

Il vient de trouver une place encore chaude

Auprès de la maîtresse d'un autre

Qui, dans la fusion des corps

Savait si bien, avec délicatesse, la redessiner.

 

«Et c'est beau le cri des femmes/ Qui râlent à l'aube au pas des portes/ Aux amants qu'elles chassent/ Et qui emportent/ Les heures mortes dans leur lit.»

 

 

P. MILIQUE

14/06/2016

DANS L'ESPOIR ENTREVU

au magma présent de l'écriture

 

DANS L'ESPOIR ENTREVU



Une pensée court sur le fil de l'incertain...

Une musique irréfutable rassemble en une boucle
Des mots isolés qui ne peuvent qu'être ensembles,
Emplis du miel exclusif des aurores consentantes,
Comme savent l'être les vagues brillantes des yeux
Lorsqu'ils ourlent de réponse les moments de vide.

Alors, je courbe les rêves presque invisibles de nous
Pour n'en faire qu'un, affranchi du poison du vrai,
Le laissant aborder à l'esquisse de l'espoir entrevu.


P. MILIQUE

25/04/2016

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma présent de l'écriture,

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891) dessiné par Paul Verlaine

(Copyright BNF/SIPAS)

 

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inexpugnables et furtives.

Bercer cette parole lumineuse, la question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour la dire.

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge
A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'aléatoire instable du mouvement.

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil du réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini en mal de sensations,
De l’ivresse des sens et des fragrances musquées,
Qui seuls autoriseront les mots impudiques
A faire une fois encore l'amour à la page...

P. MILIQUE

15/01/2016

LE BONHEUR INSÉCABLE

FEMME AIMEE.jpeg

 

LE BONHEUR INSÉCABLE

 

Elle m’a ouvert une porte de lumière

Au cœur d’une nuit chaude, souriante d’étoiles,

Devenue l’horizon pâle qui s’illumine

De chaque pépite au temps qui brille.

 

Au bonheur de la vie, elle est ma musique,

La mélodie sans fausse note d’un Amour

Aux flammes embrasées d’un ataraxie d'être

S’égayant en lisière d’une forêt de mots doux.

 

C’est comme si j’avais toujours su

Que l’on s’aimait depuis longtemps.

Elle est mon Soleil, je me réchauffe à elle,

Lumière tendre dans l’aventure quotidienne.

 

P. MILIQUE

03/10/2015

FASCINATION

au magma présent de l'écriture,

 

FASCINATION

Il est aisé de trouver les séductions
De l'existence, là où elles existent.

Pour cela, il suffit d'ouvrir les fenêtres
Sur le passé proche pour y entendre,
Impressionnante de justesse,
Une petite musique lancinante
Aux rythmes superbement abstraits.
Une belle mélodie portée par l'intrusion
De la folie dans le cours avisé des choses.

Aussi reste-t-il fasciné par leur rencontre,
Véritable et précieuse broderie active dans
La bouillonnante fresque d'une vie insaisissable.

Ce souffle exacerbé fait acte dans son présent
A un point rel qu'il relève de l'inexprimable.

P. MILIQUE

15/08/2015

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

LES RESSOURCES DE L'ERRANCE

2

Embarqué bien malgré lui au fil de dérives capricieuses,
Il discerne un allègre étonnement à se trouver là où il est,
A l'exacerbé d'une activité joliment créatrice et subversive
Qui, à fleur de quotidien, s'arpège d'accords existentiels.

Mise en musique progressive des modulations du visible
Au secret dénudé du cœur d'un instant finalement épuré
Décryptant l'empreinte surannée d'où scintille le pur néant.

(FIN)

P. MILIQUE

 

14/03/2015

LA BEAUTÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

LA  BEAUTÉ

3

 

Il existe cependant de nombreuses autres beautés!

Que n'y aurait-il à dire d'un paysage, de l'âme, d'une musique, de l'art plastique, d'un tableau, d'une voix?...

Rarement énumération aura porté en elle un potentiel aussi exhaustif.

La beauté a quelque chose de gracile et d'aristocratique.

Elle transcende le temps de son énigme souveraine.

Incontestable et subjective, sensible et fuyante, elle possède cette disposition au majestueux qui la fait fleur dans la lumière de l'été.

Elle est l'évidence dont la vérité s'absente dans l'éclat étonnant de ce qui existe. Aussi, comment dépasser les apparences lorsque celles-ci entremêlent sans vergogne le vrai et le faux, nous conduisant ainsi à demeurer en proie au doute?

Aucun savoir ne sait ça!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

12/07/2014

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

COMME UN REFRAIN DE LIMONAIRE

2

 

Je crois avoir lu à m'en faire déborder les yeux la totalité de vos mots,

Dans l'intensité de la rencontre avec eux à chaque fois renouvelée.

Vous possédez une manière unique de prendre la scène par l'infime.

C'est une merveille d'écriture , matière vivante, libre et intarissable.

Aussi précise et appliquée dans sa forme que délicate et pudique

A tisser en parallèle des couleurs que l'on imagine ne pas exister.

Musique condensée des mots comme un refrain de limonaire

Jouant en sourdine des effluves de sublime

Protégées au berceau de vos mains jointes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE