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21/04/2016

VENIMEUSE PROXIMITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

VENIMEUSE PROXIMITÉ

1



Il se croit désigné.
Guide inspiré détenteur d'un savoir unique.

D'ailleurs, exalté par des bouffées d'audace, il ne prétend rien de moins que jeter vers d'autres passerelles incertaines des fragments d'expérience mystique.
Il invente un substitut, déifie un artifice et assure, du moins le pense-t-il, une appréciable position de surplomb intellectuel.

Ainsi revendique-t-il la glose de ce qu'est le bien.
Mais, dans son univers en trompe-l’œil, la présence signalée reste problématique.
Du haut de sa suffisance, il ne se rend pas compte de l'inanité de ses propos si ouvertement prévisibles et, de plus, déjà si souvent entendus.
Alors, pour aller jusqu'au bout du paradoxe, il use et abuse de références compassées, de nouvelles et ridicules préciosités.
Il veut ressembler à sa définition.
Donc, pour étoffer plus encore son propos, il altère subtiles digressions et fines exégèses.
Bien entendu, la tentative d'endoctrinement avorte parce qu'il n'a rien pour étayer ses hypothèses de base et qu'il ne dispose que d'argumentations trop peu crédibles.
Et que tout cela souffre à l'excès d'un déficit d'altitude et de sublime.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

25/03/2016

HAVRE ULTIME

au magma présent de l'écriture,

 

HAVRE ULTIME


Tout de suite après le traumatisme amoureux
Qui a causé l'éclatement de son monde intime,
Il a initié de nombreuses tentatives, toutes avortées,
Glanant grâce à elles d'infimes quartz de lui-même
Et faisant exploser les petites et les grandes vérités
A l’affût dans le tourbillon des apitoiements obscurs.

Sans verser une larme, il a poussé la logique à l'extrême
Dans l'éventualité d'une résolution de l'énigme posée
Aux arcanes d'une mémoire écorchée au fil de sa colère.

Puis, dans le capital-temps où chaque heure se ressemble,
S'est révélée l'annonce d'un désastre aux effluves fétides
Arguant qu'il ne le retiendrait plus de ce côté-ci de la vie.

Il se mit dès lors à rédiger un chant d'adieu incisif
Disant a d'autres le havre ultime d'une déchéance
Qui désormais le fascine trop pour l'effrayer encore.

P. MILIQUE